Dimanche : On quitte l’ancrage de Man-O-War pour une courte navigation jusqu’à Mermaid Reef à Marsh Harbour afin de se protéger du vent du sud qui est attendu dans les prochaines heures. Cela fait déjà un mois que nous sommes arrivés aux Bahamas. C’est le mois de janvier le plus doux que nous ayons connu! Une moyenne entre 25 et 30 degrés Celsius.
Lundi : On quitte l’ancrage de Mermaid Reef pour aller nous ancrer à Boat Harbour qui se trouve tout juste de l’autre côté de l’ile puisque le vent est maintenant du nord. On sera mieux protégé. C’est une navigation d’environ six miles.
Hope Town, Abaco, 24 au 26 janvier 2023
Mardi: le vent a tourné encore une fois. Aux Bahamas en hiver, le vent fait régulièrement des rotations complètes de la rose des vents. On se rend donc dans le port de Hope Town. Une navigation de cinq miles, mais vent de face. On doit donc faire plusieurs virements de bord pour nous rendre. On doit entrer dans le port à la marée montante car il n’y a pas beaucoup d’eau. Le port est petit et on doit prendre un tangon. Il n’y a en pas beaucoup de libre. Heureusement, quelques bateaux quittent alors que nous tentons de trouver une place. On retrouve Mark et Jane, du voilier Aida. Ils sont ici depuis quelques jours.
On se rend à terre visiter la ville. Il y a environ 5 000 habitants sur l’ile Elbow où se trouve Hope Town. La ville est jolie et très propre. On y trouve beaucoup de maison de vacances à louer. C’est une ville très touristique. La plage est du côté de l’Atlantique, elle est très belle.
Mercredi : Averse au réveil. Marc en profite pour brosser le pont de Kasuri qui est très sale. Il y a eu très peu de pluie depuis la fin décembre. Après le petit déjeuner, le soleil revenu, on part à la découverte de l’ile à vélo. Au sud de l’ile, on y trouve plusieurs hôtels et « resorts »ainsi que des développements privés de vacanciers. Pique-nique dans un parc surplombant la plage. Marc aime beaucoup les pique-niques. Même sans champagne frais.
En après-midi, on se rend en dinghy, (il n’y a pas de route) au phare de Hope Town. C’est le dernier phare opéré manuellement. On génère la lumière à partir de kérosène et on doit remonter le mécanisme de rotation du faisceau aux deux heures. Il y a deux gardiens du phare qui se partage la tâche.
Jeudi : Autre belle journée ensoleillée, nous nous en fatiguons pas. On fait un pique-nique et une balade sur la plage ce qui nous permet de visiter la partie nord de l’ile, qui encore une fois est très belle; de belles résidences, de belles plages, la mer turquoise, des fleurs.
Man-O-War : 27 et 28 janvier 2023
Vendredi : il n’est pas possible d’avoir un approvisionnement en eau à Hope Town. Les deux marinas ont des problèmes avec leur système. Nous quittons donc à la marée montante et nous retournons à Man-O-War pour nous protéger du vent du nord-est. Nous irons à Marsh Harbour faire le plein d’eau dimanche, mais pour accéder aux marinas il faut attendre la pleine mer.
Samedi: Nuageux et venteux. le ciel se dégage en fin d’avant midi. On visite la partie sud de l’ile.
Dimanche : journée ennuagée et fraiche. Navigation de 15 miles au portant jusqu’à Marsh Harbour. Marsh Harbour est la plus grosse ville de la région des Abacos. Il y a 6 500 habitants. On est ici pour faire des courses, du lavage et s’approvisionner en eau. Le port n’est pas très profond. On entre à la marée montante mais c’est quand même stressant surtout lorsqu’on aperçoit une épave.
Lundi: On cherche une quincaillerie. Celles identifiées sur Google Map sont en fait des cours à bois. On nous dit que l’on trouvera la quincaillerie à l’épicerie. Ce supermarché porte bien son nom. En plus de l’épicerie et de la pharmacie, on trouve la quincaillerie et des meubles. On trouve ce que l’on cherche. Probablement payé 2 fois plus cher que sur le continent mais bon, c’est ainsi la vie dans les iles. On en profite pour acheter des fruits et des légumes. Les provisions arrivent normalement le mercredi donc le choix est un peu limité.
Après mon cours de ukulele, on retourne à terre pour faire remplir la bonbonne de propane du BBQ. On marche 7 km aller-retour. A notre arrivée, le commerce vient de fermer mais ils sont assez gentils pour nous servir quand même. La ville, comme plusieurs villes nord-américaine, est conçue pour la voiture. Il n’y a pas de trottoir ni d’accotement. C’est pour cette raison qu’on a choisi d’y aller à pied plutôt qu’en vélo.
Mardi: Journée du lavage. A part, un lavage effectué à la main, on n’a pas fait de lavage depuis plus de 3 semaines. On fait 3 brassées dont 2 que l’on fait sécher sur Kasuri.
Après le lunch et la sieste, on se rend à la marina pour remplir 2 contenants de 20 litres d’eau (4,00$). On doit commencer à s’approvisionner en eau. Nous avons quand même eu notre meilleure consommation à ce jour. Cela fait 4 semaines que nous avons rempli les réservoirs et nous avons encore un peu plus d‘un demi réservoir d’eau. Puisque l’approvisionnement peut être un peu compliqué, on commence tranquillement à faire des réserves.
Au souper, pizza cuit au BBQ mais la bonbonne que l’on a fait remplir est vide ! Il y a une fuite. C’est une bonbonne que l’on a récupérée du voilier qui a fait naufrage à West End. Elle semblait neuve et en bon état mais ce n’était pas le cas.
Mercredi. Marc retourne, cette fois à vélo, faire remplir notre réservoir de propane. Je l’attend sur Kasuri et j’en profite pour rédiger le blogue et faire cuire du pain au four solaire. Nous prévoyons partir après le lunch avec la marée montante. Nous n’avons pas beaucoup de photos. La ville n’est pas vraiment intéressante. Elle a été beaucoup endommagée lors du passage de l’ouragan Dorian en 2019. Il y a encore plusieurs immeubles endommagés et de terrains vacants. Le port est un port commercial. Il est un peu bruyant le jour et le soir car l’on entend de la musique des différents restaurants et bars des alentours. C’est un arrêt pratique pour s’approvisionner sans plus.
Départ un peu avant 14h. A la sortie du port, le moteur a commencé à perdre de la puissance. On s’est alors ancré près de Mermaid Reef, toujours à Marsh Harbour, juste de l’autre côté du port. Marc est à faire le changement d’huile. Un des filtres du diesel était très sale. En espérant que c’est la cause. Au moins, nous sommes sortis du port et c’est beaucoup plus joli ici.
Man-O-War, du 19 au 21 janvier
Jeudi : départ tôt le matin à la voile. Rapide navigation de 3 miles au vent de travers pour nous rendre à Man-O-War. Le moteur a fonctionné à peine 10 minutes pour s’ancrer. On n’a pas pu vraiment le tester.
Visite de la ville qui est adorable. Notre coup de cœur depuis notre arrivée aux Bahamas. Maisons coquettes, jardins bien entretenus.
Sur les routes étroites de béton circulent les voiturettes de golf. On cherche un endroit pour manger une salade de conchs pour le lunch mais le restaurant n’est pas ouvert et le café ferme à 11h. Nous retournons sur Kasuri pour manger.
On compte environ 200 habitants sur l’île qui a été un centre important de construction navale des Bahamas dans le passé. On y trouve encore une petite entreprise de fabrication de bateaux à moteur: Albury Brothers. L’île a été un peu moins endommagée par l’ouragan Dorian que les iles avoisinantes et la reconstruction est assez complète.
Vendredi: pique-nique à la plage qui est magnifique. Une fois bien rôti, on fait un détour pour visiter le nord de l’ile. Nous sommes charmés par sa beauté. C’est vraiment un endroit à visiter.
Samedi : on attend toute la journée, en vain, que le vent se lève pour nous déplacer. On ne fait pas grand chose. C’est nuageux mais chaud et humide et sans vent. On se déplacera dimanche pour se protéger d’un vent du sud.
Vendredi après l’ancrage: visite de l’ile de Great Guana Cay qui compte environ 200 habitants et probablement le double de résidences secondaires. Au nord de l’ile, que nous n’avons pas visité, se trouve un luxueux développement domiciliaire avec des golfs et une marina privée. Au sud, il y a quelques commerces dont une entreprise de plongée, une petite épicerie, une quincaillerie, un détaillant d’alcool et au moins 2 bars : Nippers qui se trouve sur le bord d’une longue plage du coté de l’Atlantique et Grabbers, qui se trouve sur le bord d’une petite plage du côté de la mer Abaco. C’est à cet endroit que nous avons terminé notre balade et que nous avons pris notre deuxième rhum punch.
Samedi: arrivée du voilier Aida que nous avions rencontré à Martha’s Vineyard en août dernier. Nous avions gardé contact et nous les avions informés que nous étions à Guana Cay. Nous avons pris l’apéro avec eux après être retourné à terre pour faire quelques achats de fruits et légumes frais à l’épicerie.
Dimanche: petite journée tranquille sur Kasuri à faire principalement de la lecture et une sieste.
Lundi: Orage (un grain pour les marins) en avant midi, mais 20 noeuds de vent seulement. Tout s’est bien passé. Sur l’heure du midi, cours de ukulele, nous avons travaillé une chanson que mon professeur français, Ben, a composé lors d’une visite au Québec, il y a quelques années. Elle est assez amusante. On peut l’écouter ici: https://youtu.be/W6HaM4N7Vn0
Treasure Cay, 10 au 11 janvier
Mardi: Navigation de moins de 10 miles pour se rendre à Treasure Cay. Pique-nique à la plage. C’est une belle plage sur la mer Abaco mais les mouches sont énervantes. Marche sur la plage en direction de la pointe. C’est la saison morte. Beaucoup de maison sont barricadées. La majorité ont été reconstruites après l’ouragan Dorian. Quelques-unes sont en ruines. Il y a beaucoup de terrains vagues. Probablement des lots où les propriétés endommagées ont été détruites mais pas encore reconstruites.
Mercredi: on reste sur le bateau. Cuisson au four solaire, dont du pain, et divers travaux.
Jeudi: Il reste trois pommes de terre, quelques oignons et une pomme. Visite à la petite épicerie. Achat d’un choux, une livre de carottes (Ontariennes), deux poivrons et une douzaine d’oeufs pour 28 $ us. On commence à manger les légumes en conserves que nous avons apportés des États-Unis.
Vendredi: un front froid arrive avec de forts vents prévus. On prépare le bateau.
Samedi : il fait 15 degrés Celsius à notre réveille. Brrr, on n’a plus l’habitude. C’est une bonne journée pour dégivrer et nettoyer le frigo. Le vent forcit autour de 20 noeuds mais on n’a pas les rafales de 30 noeuds qui étaient prévues. C’est tant mieux.
Dimanche : C’est encore un peu frais mais le vent s’est calmé. On attend la pleine mer (marée haute) pour quitter le bassin de Treasure Cay et se rendre à Marsh Harbour. On a bien hâte de pouvoir naviguer à nouveau.
Visite des installations de Old Bahama Bay Resort & Marina. C’est la saison morte. C’est tranquille mais le bar près de la piscine est ouvert. On prend notre premier rhum punch et rhum runner et on goûte à une salade de conch et des conchs frits. C’est très bon.
23 décembre
Un voilier est entré à la marina pendant la nuit alors qu’un autre qui le suivait s’est échoué. L’équipage a été secouru par le premier voilier. Ils sont sains et saufs mais le voilier est une perte totale. Ils ont heurté des roches. La quille s’est arrachée. Le voilier se trouve du côté du banc et il est un peu protégé des vagues de la mer. C’est vraiment désolant de le voir ainsi. Il faut toujours être vigilant. On préfère ne pas entrer de nuit dans un endroit que l’on ne connait pas.
En après-midi, visite du village de West End situé à 3 km. C’est petit, un peu défraichi. On y retrouve quelques bars, une épicerie, un dépanneur, une station service et un magasin de vente d’alcool. On achète un litre de rhum de Nassau de la marque Ricardo. La vendeuse nous suggère d’en acheter plus pour ne pas en manquer puisqu’ils seront fermés pendant 4 jours à cause de Noël. On lui répond que ça devrait aller. Il fait beau et chaud. On fait un tour à la plage en fin de journée.
West End, ile Grand Bahama
24 décembre
Journée venteuse et nuageuse. Avec Vincent du voilier Extra-Vaguant, un québécois rencontré lors de votre arrivée, je retourne voir le voilier échoué. Les vagues causées par le fort vent du nord des derniers 24 heures, ont commencé à détruire le bateau. Nous ramassons des débris sur les rochers et nous les apportons dans le container à déchets. Ce sera au moins ça de moins qui se retrouvera en mer. L’équipage est reparti par avion vers Toronto. Je pense qu’il vont faire des cauchemars pour quelques temps.
25 décembre
Le vent s’est calmé, c’est donc une journée favorable pour quitter West End et nous rendre à Great Sale Cay. Le temps est nuageux et frais. Ce n’est pas une journée pour naviguer en bikini! Nous portons nos polaires et cirés. On prend le passage Indian à la marée haute et au moteur. On suit fidèlement la route suggérée dans Explorer Charts. Il y a beaucoup de hauts-fonds. Il faut les éviter. Arrivés en eau un peu plus profonde, on déroule les voiles et on ferme le moteur. Ah! Quel bonheur. Cela fait plus d’un mois que nous avons navigué uniquement à voile. En fin de navigation, on repart le moteur afin d’arriver avant le coucher du soleil. Ah non!, nous ressentons encore des vibrations en provenance de l’hélice. Il faudra voir à ça. Il y a déjà 3 voiliers et un yacht d’ancrés à notre arrivée. Ils sont tous partis de West End un peu avant nous. Great Sale Cay est une ile déserte. Il y a du réseau cellulaire pour la voix mais pas de données. Il sera compliqué d’avoir les prochains bulletins météo. Si vous êtes intéressés, l’île est à vendre.
26 décembre
Journée nuageuse. Alors que tous les bateaux à l’ancrage quittent, nous restons pour vérifier l’hélice. Je plonge dans une eau à 20 degrés Celsius. Je ne remarque rien d’anormale au niveau de l’hélice sauf quelques coquillages que j’enlève. Malgré qu’il n’a pas de combinaison de plongée (wet suit) Marc se met à l’eau pour m’aider à nettoyer la coque. Il y a beaucoup d’algues qui s’y sont attachées et quelques coquillages. A notre sortie de l’eau, on réalise qu’on est en hypothermie. On s’assèche, on met un polar, une doudoune, on boit du thé et on se couche sous la couette bien collé l’un à l’autre pour se réchauffer mutuellement. On tremble sans pouvoir s’arrêter au moins pendant 30 minutes. Il faudra bien faire attention dans le futur. Je n’ai pas senti que j’avais si froid lorsque j’étais à l’eau.
Coque de Kasuri après 9 mois à l’eauGreat Sale Cay
27 décembre
Nuageux et venteux. On reste tranquillement ancré à Great Sale Cay.
28 décembre
Le soleil est de retour et le vent nous permet de reprendre la navigation au près, direction Fox Town situé sur l’ile Little Abaco.
29 décembre
Belle journée ensoleillée mais beaucoup de vent. On reste sur Kasuri. On voit notre premier barracuda. Il mesure environ 60 cm. C’est un poisson qui a beaucoup de dent. Lorsqu’on le pêche, il faut faire attention lorsqu’on retire l’hameçon. On peut les manger si on les pêche en pleine mer mais pas près des récifs coralliens. C’est un poisson qui peut transmettre la maladie Ciguatéra qui peut rendre très malade et même être mortelle . Mais pas de danger pour nous. Nous ne sommes pas équipés pour pêcher. On est trop «moumoune » pour tuer et préparer les poissons.
Coucher de soleil à Fox Town, ile Little Abaco
30 décembre
On se rend visiter Fox Town qui est un très petit village. On y retrouve une petite épicerie, un bar, un restaurant, une pâtisserie où l’on achète 2 morceaux de tarte, un dépanneur, 2 stations services dont une dont les pompes sont vraiment en mauvais états. Les gens sont gentils. Ils nous saluent et certains discutent avec nous. On apprend que plusieurs jeunes bahamiens vont étudier à l’université de St-John, Terre-Neuve.
Fox Town, ile Little Abaco
Afin de protéger les fenêtres des débris lors des ouragans, on installe des panneaux de bois ajourés sur celles-ci. Probablement que cela permet aussi de réduire la quantité de soleil qui pénètre dans les maisons.
Fox Town, ile Little Abaco
31 décembre
Beau et chaud. On reprend la mer pour une courte navigation de 15 miles nautiques vers Crab Cay située tout juste entre les iles Little Abaco et Great Abaco. On se débouche des bulles et on se fait un petit souper de la Saint-Sylveste pour fêter la fin de l’année. On se couche trop tôt pour fêter l’arrivée de la nouvelle année.
L’eau est si claire que l’on voit la chaine et l’ancre
1 janvier 2023
Beau et chaud. Je plonge à nouveau pour poursuivre le nettoyage de la coque. Je sors régulièrement pour me réchauffer au soleil afin d’éviter l’hypothermie. L’eau est un peu plus chaude que la dernière fois.
Ancrage de Crab Cay
On va à terre sur l’ile Great Abaco pour faire un pique-nique sur une petite plage. Elle est rocailleuse. On y voit plusieurs cocotiers mais on n’arrive pas à ouvrir une noix de coco. On a oublié d’acheter une machette. On voit une tortue. On a pas encore vue beaucoup de vie marine. Il faudrait aller se baigner du côté des coraux.
Plage Rubble, Great AbacoPlage Rubble, ile Great Abaco
2 janvier
Beau et chaud. Une autre petite navigation de 16 miles nautiques vers un autre Crab Cay juste à côté de Manjack Cay. Il y a plusieurs bateaux d’ancrés. C’est la première fois que l’on en voit autant aux Bahamas. Manjack Cay est une ile privée avec quelques habitations. Les propriétaires autorisent les visiteurs à utiliser les sentiers pour se rendre sur la plage du coté de la mer.
Navigation vers Manjack Cay
3 janvier
Beau et chaud. On se rend sur Manjack Cay pour un pique-nique à la plage. On prend un premier sentier « artistique » jalonné de créations fabriquées principalement à partir de déchets rejetés par la mer.
Sentier des arts, Manjack CayAncrage de Manjack Cay
Puis on prend le sentier vers la plage qui est très belle. Le sable blanc est fin comme de la poudre. L’eau de la mer est turquoise. C’est magnifique. Malheureusement, on retrouve beaucoup de déchets principalement de plastiques rejetés par la mer.
Plage de l’Atlantique, Manjack Cay
4 janvier
Beau et chaud. Courte navigation de 5 miles à voile au près donc un peu plus longue que prévue vers Green Turtle Cay. Mais on a tout notre temps. Sur l’île, on retrouve au sud la ville de New Plymouth d’environ 450 habitants. Au nord, il y a surtout des habitations de villégiatures. On part visiter la ville aussitôt ancré et nous lunchons au restaurant. Nous mangeons encore des conchs. Marc dans un burger et moi dans un wrap. C’est délicieux.
New Plymouth, Green Turtle CayNew Plymouth, Green Turtle CayNew Plymouth, Green Turtle Cay
5 janvier
Beau et chaud. Visite du nord de l’ile à bicyclette et saucette à la plage. Il faut penser de rouler du côté gauche de la route. Les Bahamas est une ancienne colonie anglaise. On y conduit donc du côté gauche. Sur les iles, il y a des voitures mais surtout des voiturettes de golf. Comme les iles sont assez petites, c’est un moyen de transport très bien adapté. La plage est moins belle que celle de Manjack et comme celle-ci, il y a beaucoup de déchets de plastique. Je crois bien que ce sera le cas de toutes les plages que nous visiterons. Comme il y a peu de vent, il y a beaucoup de mini mouches qui nous mordent les chevilles. On repart vite.
Balade à vélo, Green Turtle CayBluff harbour, Green Turtle Cay
Arrêt à la plage de Gillum Bay. Celle-là est beaucoup plus jolie mais il est trop tard pour en profiter. Il y a beaucoup de propriétés encore en reconstruction. L’ouragan Dorian a dévasté la région des Abacos en septembre 2019.
Plage de Gillum Bay, Green Turtle CayLevé de lune au dessus de New Plymouth, Green Turtle Cay
6 janvier
Beau et chaud. On reprend une navigation de 15 miles nautiques pour nous rendre à Great Guana Cay. On doit faire une courte sortie dans l’Atlantique car la mer Abaco n’est pas assez profonde pour que l’on puisse y naviguer à cet endroit. On prend le passage Whale Cay pour sortir et le passage Loggerhead pour retourner dans la mer Abaco. Ces passages peuvent être difficiles si les conditions de vent et de mer ne sont pas favorables. Nous avons eu aucun problème pour y passer. Mais c’est quand même un peu stressant.
Allô! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
Vraiment, les Bahamas ne sont pas comme je les avais imaginés. Il fait un peu frais et c’est pluvieux. Nous partirons demain matin de Great Sale Cay alors que les conditions météorologiques devraient être plus favorables pour la navigation. J’en profite donc pour poursuivre la description de notre descente vers West Palm Beach, FL.
Le 16 décembre, St. Augustine : Les travaux du changements du gréement dormant étant terminés et de retour de quelques courses en vélo, nous avons appareillé de la Marina Conch House vers 14h. Malheureusement, nous sommes arrivés 5 minutes en retard pour l’ouverture du pont Lions qui ouvre seulement aux heures et aux demi-heures. Nous avons donc tourné en rond en face du pont jusqu’à la prochaine ouverture. Une fois le pont passé, nous avons navigué environ 8 miles puis nous avons jeté l’ancre dans la rivière Mantazas juste à côté de l’ICW. Les conditions ne permettant pas encore une fois de faire la navigation par la mer. Nous étions seuls à l’ancrage qui est très tranquille.
Rivière Mantazas, St. Augustine, FL
Samedi matin, nous avons levé l’ancre au lever du soleil pour poursuivre la navigation. Il ne faisait pas très chaud. Nous avions enfilé les cirés et mis une tuque. Au moins, durant la journée, le soleil nous a réchauffés et au fur et à mesure, nous avons pu nous dévêtir un peu.
Smith Creek, ICW, FL
Au niveau de la bouée 81A, nous avions lu qu’un ensablement s’était formé et qu’il fallait passer à au moins 150 pieds de celle-ci. Marc qui était à la roue a toutefois compris le contraire et nous nous sommes enlisés. Heureusement, il avait ralenti alors nous avons pu nous dégager après quelques minutes en reculant puis en avançant vers la rive. Mais nous nous sommes encore une fois enlisé un peu plus loin pour nous dégager quelques minutes plus tard. Nous étions à la marée presque basse. Il n’y avait pas trop de souci puisque nous aurions pu aussi attendre la marée montante pour nous dégager si nos manoeuvres n’avaient pas réussies. Alors que nous terminions de passer la zone délicate, nous avons vu un voilier derrière nous qui s’est échoué au même endroit. Nous l’avons appelé sur la radio afin de lui expliquer comment nous nous étions dégagés. Il a réussi lui aussi à se dégager. Voilà une des raisons pour laquelle nous préférons passer par la mer. Il y a beaucoup plus d’eau et moins de chance d’échouer.
Voiliers échoués, ICW, FL
Nous n’avancions pas très rapidement et nous nous sommes fait dépasser par plusieurs bateaux. Aussi, nous ressentions des vibrations inhabituelles. Après une rapide investigation pour identifier la nature du problème, nous en avons conclu que c’est l’hélice qui était à l’origine des vibrations et non pas le moteur. Nous nous sommes ancrés à Daytona à la fin de la journée. J’ai pu contacter un plongeur qui a accepté de venir inspecter l’hélice le lendemain soit dimanche matin.
Dayton Beach, FL
Dimanche, je suis allée chercher le plongeur sur la rive vers 9h. Il n’a rien vu d’anormal sur l’hélice à part quelques mollusques qui s’y étaient attachés. Il les a enlevé à l’aide d’un grattoir. Nous avons pu repartir vers 10h. Nous avions retrouvé une vitesse de croisière plus rapide que la veille et les vibrations avaient disparues. Grace à un vent favorable, nous avons pu naviguer voile- moteur ce qui permet d’augmenter la vitesse d’au moins un noeud. Nous nous sommes ancrés à Titusville qui se trouve en face de Cap Canaveral. Il n’y avait pas de lancement de fusée de prévu. De toute façon, il y avait bien trop de vent pour le permettre. Quelques voiliers que nous suivons sur les réseaux sociaux ont pu en voir décoller lors de leur passage dans le coin.
Levée du soleil, Titusville, FL
Lundi matin, départ encore tôt pour poursuivre la navigation qui s’est passée sans histoire et pour une bonne distance à la voile et au moteur. Nous nous sommes ancrés près de Barker Island où nous avons vu de jolies résidences. On en voit de plus en plus le long de l’ICW.
Barker Island, FL
Mardi matin, encore un départ au levé du jour pour poursuivre la navigation vers le Sud. Cette fois nous avons mis l’ancre en milieu d’après-midi à Jupiter Island. Nous n’avions pas vraiment le temps de nous rendre au prochain ancrage avant la tombée du jour, surtout qu’il y a 6 ponts à faire ouvrir. C’est une des contraintes de la voile, on ne peut pas s’ancrer n’importe où . A Jupiter Island, nous avons vu de grosses résidences mais pas autant que si nous étions passés par la mer.
Levé du soleil, Jupiter Island, FL
Mercredi matin, encore un départ très tôt pour poursuivre la navigation vers Riviera Beach qui se trouve juste au nord de West Palm Beach. Les deux premiers ponts s’ouvrent à notre approche. C’est vraiment pratique, on n’a qu’à les appeler et aussitôt qu’ils nous voient arriver, il commence le processus d’ouverture des tabliers. Les ponts suivants ouvrent seulement deux fois par heure. Nous étions juste pour arriver au troisième pont mais le préposé a retardé un peu l’ouverture ce qui nous a permis de le passer sans attente. Le quatrième pont est trop loin pour pouvoir le rejoindre en 30 minutes. Nous avons donc dû patienter la prochaine ouverture. Nous avons pu nous rendre en temps pour l’ouverture du cinquième pont mais le sixième et dernier pont a eu des problèmes électriques. Nous avons donc dû attendre au moins 30 minutes pour que le service de la maintenance face les réparations. Une chance que se fut si rapide. Le canal est assez large à cet endroit pour que l’on puisse faire des ronds en attendant son ouverture. Nous étions quelques bateaux en attente.
Noix de coco dans ICW, FL
Une fois le pont passé, nous nous sommes rendus au ponton à essence d’une marina à proximité pour faire le plein de diesel et d’eau et pour vider les réservoirs d’eaux noires. Nous nous sommes finalement ancrés près du parc Phil Foster sur l’ile Singer dans le lac Worth vers midi. Ouf, nous étions très fatigués mais nous n’avons pas pu nous reposer longtemps. En révisant les prévisions météorologiques, il était clair que nous avions une fenêtre qui s’ouvrait pour traverser vers les Bahamas le lendemain. Afin d’arriver de jour, à la marina Old Bahama Bay de West End sur l’ile Grand Bahama, nous avons décidé de partir en plein nuit pour effectuer les 60 miles de navigation.
« Cones oranges » de ICW, FL
Aussitôt après avoir terminé le lunch, nous sommes allés à terre. Marc s’est rendu à l’émigration américaine à trottinette pour officialiser notre départ des États-Unis. Pour ma part, je me suis rendue à l’épicerie à proximité du pont pour faire les dernières emplettes de produits frais. André, Paul-Éric, Charles-André, Anouk et Ella sont venus de Delray Beach nous dire au revoir et surtout nous apporter un colis que nous avions fait livrer chez André et Charlotte. J’aurais aimé avoir du temps pour aller faire un tour à Delray Beach et voir Charlotte et Maryse mais la fenêtre météo se présentant, il fallait la prendre. Notre six mois aux États-Unis se terminant dans 10 jours, il nous fallait sortir du pays aussitôt que possible. Nous avons terminé la préparation du bateau pour la traversée et l’enregistrement par le Web aux douanes des Bahamas vers 23h. Nous avons dormi 3 heures pour nous lever à 2h.
ICW, FL
Nous avons levé l’ancre en pleine nuit dans le lac Worth. Nous n’étions pas très loin de la sortie vers la mer et la ville procure assez d’éclairage pour que l’on puisse voir les contours de la rive. Aussi, le chenal est bien indiqué par les bouées lumineuses, il a donc été assez facile d’y naviguer de nuit. Au fur et a mesure que nous nous approchions de la mer, on pouvait sentir les vagues grossir. Arrivés en mer, nous avons pris un cap de 120 degrés qui est au moins 25 degrés plus au sud que la route en ligne droite pour West End, Grand Bahama Island. Pour nous rentre aux Bahamas, nous devons traverser le Gulf Stream qui est un fort courant d’eau chaude qui monte vers le Nord. En moyenne, on estime le courant à 2,5 noeuds. Au centre du Golf Stream le courant est beaucoup plus fort. A cause de celui-ci, nous serons poussés vers le Nord. C’est pour cette raison que nous prenons un cap plus au Sud afin de compenser la dérive courant. En fait, notre trajectoire a la forme d’un « S » allongé; au début nous allons vers le sud, puis le courant du Golf Stream nous fait dériver vers le nord pour finalement en ressortir à l’est pour redescendre vers notre destination. C’est un peu déroutant de se voir s’éloigner de la route mais il faut faire confiance aux calculs et à la fin, nous sommes arrivés en vu de West End.
« Rues d’eau » ICW, FL
Les vagues étaient assez grosses au début de la traversée et elles ont diminué au fur et à mesure du voyage. Puisque la période était assez longue, ce fut une traversée assez agréable malgré les vagues. Kasuri est assez lourd et long pour demeurer confortable malgré les vagues et la houle. Malheureusement, nous n’avions pas beaucoup de vent. Nous avons donc dû faire la traversée au moteur. Au levé du jour, le vent ayant un peu augmenté, nous avons pu dérouler les voiles afin de gagner un peu de vitesse.
C’est moi qui ait commencé le premier quart de veille. Marc est retourné se coucher. Aux 20 minutes, je vérifiais les cibles sur le radar et je scrutais tout autour du bateau afin d’apercevoir des feux de navigation. Il y avait un peu de trafic. Plusieurs cargos empruntent le Gulf Stream afin de profiter du courant du nord. J’ai aussi vu un paquebot en direction des États-Unis qui revenait probablement des Bahamas. Il y avait aussi plusieurs plaisanciers qui profitaient de la même fenêtre météo que nous. J’ai même dû changer un peu notre cap afin de dépasser un petit catamaran qui ne progressait pas très vite. J’ai aussi ralenti afin de laisser passer un remorqueur qui tirait une barge à plus de 400 pieds derrière lui. Il faut faire attention pour ne pas passer entre les deux et se prendre dans le câble qui les relie.
Traversée vers les Bahamas
Un peu avant le levé du jour, Marc est venu me rejoindre au cockpit. Je n’ai pas voulu aller me coucher car j’avais hâte de pouvoir voir le Gulf Stream. Nous avons donc découvert ensemble le bleu foncé de celui-ci. Je n’ai jamais vu la mer de cette couleur. On dirait un bleu de stylo à bille. C’est impressionnant. La température de l’eau est aussi montée à plus de 32 degrés Celsius. On aurait eu le goût de s’y baigner !
En début d’après-midi, nous sommes arrivés à West End en même temps que 2 autres bateaux. Aussitôt accosté, nous avons fait la connaissance de Vincent qui a acheté un voilier se trouvant aux Bahamas. Il attendait une fenêtre météo pour retourner aux États-Unis y faire quelques travaux. C’est plus facile de trouver des pièces et faire des travaux aux États-Unis qu’aux Bahamas. Puis, je me suis rendue aux douanes et à l’immigration qui se trouvent à la marina afin d’obtenir un permis de navigation et un visa pour 90 jours. Nous aurons du temps pour bien explorer les différentes iles et ilots et les eaux turquoises des Bahamas. Et ça c’est la fin de l’histoire, du moins, racontée de cette façon.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
West End, Bahamas, le 23 décembre 2022
Eh oui, nous sommes finalement arrivés aux Bahamas, près de 2 ans et demi après notre départ de Québec mais laisse moi te raconter nos dernières semaines aux États-Unis.
Le lundi, 5 décembre après une navigation en mer, au moteur, nous nous sommes ancrés en face de Vilano Beach qui se trouve au nord de St Augustine, sur la rive est de la rivière Matanzas. Nous sommes venus ici car il y a un ponton pour les dinghy gratuit alors que celui de St Augustine est à 12$ par jour (Marc est un peu radin, comme vous savez). Aussitôt ancré et puisqu’il est encore tôt dans l’après-midi, nous nous rendons à terre, se dégourdir les jambes et visiter l’endroit.
Plage de Vilano, FL
Vilano Beach, comme son nom le dit, est reconnu pour sa plage. Nous nous y sommes rendus du côté de la mer pour contempler l’entrée que nous avons traversée un peu plus tôt à bord de Kasuri.
Entrée St. Augustine, FL
Sur la plage, on retrouve beaucoup de coquillages en fragments mais aussi entier. Au village, on retrouve quelques hôtels, boutiques, restaurants et surtout une épicerie que nous visiterons par deux fois pour poursuivre les achats des provisions pour notre séjour aux Bahamas.
Plage de Vilano, FL
Mardi, le 6 décembre, Marc défait la vis d’enroulement de la grande voile qui se trouve encastrée dans le mat afin de l’envoyer au manufacturier pour la faire réparée. Plusieurs « filets » de la vis sont brisés, ce qui coincent parfois la bosse (cordage) d’enroulement.
Plage de Vilano, FL
Mercredi, on se rend sur la rive ouest de la rivière, en passant sous le pont de Vilano pour nous rendre au magasin de pièces de bateau First Mate afin d’acheter de l’huile pour le moteur que l’on a commandée la veille et pour se procurer quelques pièces de sécurité pour le moteur. Alors qu’on leur demande si on peut laisser le dinghy au ponton afin que l’on puisse nous rendre chez UPS pour expédier la pièce à faire réparer, ils nous offrent gentiment d’utiliser leur compte UPS pour faire l’expédition à partir du magasin. Ils nous aiderons aussi à faire un emballage avec des boîtes de cartons du magasin. Nous avons eu un très bon service de leur part.
Plage Vilano, FL
De retour sur Kasuri, nous levons l’ancre pour nous déplacer au Sud plus près de St Augustine afin d’aller récupérer le vérin hydraulique du système de direction que nous avons fait livrer à la marina Conch House où les travaux du changement du gréement dormant seront fait la semaine suivante. Nous nous y rendons en dinghy. Nous allons aussi récupérer du courrier que Catherine nous a fait parvenir et d’autres pièces que nous avons commandées.
Plage Vilano, FL
Le jeudi 8 décembre, nous levons l’ancre un peu après 8h pour faire ouvrir le pont Lions à 8h30 et nous rendre à la marina Marker 8 pour faire le changement du vérin récupéré la veille. Nous préférons faire ce genre de travail dans une marina au cas où nous éprouvions des difficultés et que nous devions nous rendre en quincaillerie faire des achats. C’est plus simple et plus rapide à partir d’une marina.
Rue King, St. Augustine, FL
Nous arrivons au moment de l’étale afin que le courant soit au minimum pour l’accostage. A notre arrivée au ponton, un couple d’Ottawa attrapent nos amarres. Ils nous racontent que pendant la nuit, un navire a essayé d’accoster alors que le courant était à son maximum et il a heurté un autre bateau et il est resté coincé là. Il a dû attendre que le courant diminue, soit près de trois heures, avant de pouvoir se dégager. Je ne connais pas l’étendu des dégâts. Nous avons bien fait de nous déplacer lors de l’étale.
Ancrage de St. Augustine, FL
Aussitôt accosté, nous nous sommes mis au travail pour changer le vérin. Tout s’est bien passé, à l’exception d’un peu d’huile d’hydraulique qui s’est échappée dans la cale arrière et que nous avons dû éponger. Nous avons conservé l’ancien vérin comme pièce de sécurité, mais il faudra remplacer une pièce qui est usée. Après le lunch, Marc a profité de l’eau courante de la marina pour laver le pont de Kasuri pendant que j’allais à la buanderie faire du lavage. En début de soirée, nous avons traversé le pont des Lions pour aller au centre-ville de St-Augustine marcher dans la vieille ville. St-Augustine est la plus vieille ville de l’Amérique. Elle a été fondée en 1565 par les espagnols. La Floride a été cédée au États-Unis en 1819. On y retrouve donc une architecture typiquement hispanique.
Ave Menendez, St. Augustine, FL
C’est une ville très touristique. Pour les fêtes, elle est illuminée de bon goût de lumière blanche, de façon uniforme. Nous avons marché un peu dans les rues puis nous avons mangé dans un restaurant.
Castillo de San Marcos, St. Augustine, FL
Vendredi, nous nous sommes rendus chez West Marine (magasin de pièce de bateau) y chercher une commande qui nous y attendais. À Charleston,nous avions acheté une douche de pont pour remplacer celle que nous avons et qui fuit, mais il manquait la pomme de douchette. Nous avons dû la faire échanger. Mais avant de nous y rendre, nous sommes passés chez Sailer’s Exchange qui vend toutes sortes de pièces usagées de bateau. C’est une vrai caverne d’Alibaba. En fin de journée, nous nous sommes encore une fois rendus marcher dans St-Augustine autour du fort Castillo di San Marcos.
Castillo de San Marcos, St. Augustine, FL
Samedi matin, jour du marché, nous avons pris nos vélos pour nous rendre au marché, acheter quelques produits frais. Le marché est surtout composé d’étals d’artisans mais on y retrouve aussi des vendeurs de fruits et légumes, de pains, et de produits cuisinés. C’est un marché qui semble bien animé. Malheureusement, nous n’avions pas beaucoup de temps pour bien en profiter car nous devions repartir de la marina à l’étale.
Rue Davis, St. Augustine, FL
En quittant la marina, nous nous sommes arrêtés à la marina de la ville afin de faire le plein de diesel et vider les réservoirs d’eaux noires, puis nous avons fait ouvrir le pont Lions afin de retourner nous ancrer en face de Vilano Beach. L’endroit est vraiment plus confortable que l’ancrage près de St-Augustine où nous avons eu beaucoup de vagues produites par la circulation maritime.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Dimanche, nous sommes restés tranquille sur le bateau alors que lundi, nous sommes retournés au magasin First Mate pour acheter un deuxième bidon pour le transport de l’eau. Aux Bahamas, nous n’aurons pas accès souvent à des marinas pour faire le remplissage des réservoirs d’eau directement au bateau. Il faudra en transporter dans des bidons de la terre au bateau.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Mardi, le 13 mars, nous avons levé l’ancre en fin d’avant midi, encore une fois à l’étale afin de nous rendre à la marina Conch House. C’est là que les travaux de changement du gréement dormant devaient commencer le lendemain matin. Les installations de la marina sont sympathiques. Elles font partis d’un hôtel avec piscine, restaurant et bar tiki. Nous sommes allés prendre un verre au bar qui est sur pilotis et dont le décor est de style marin/pirate.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Les travaux du changements du gréement dormant ont commencé mercredi le 14 décembre, tel que prévu. En plus de nouveaux câbles d’acier pour tenir le mat, nous avons acheté deux nouvelles drisses, un nouveau tangon et remplacé la visse pour l’enroulement de la grande voile.
Jeff Goff, St. Augustine, FL
Jeudi, Jeff Goff, aidé de Marc, a poursuivis les travaux débutés la veille. Les travaux ont repris seulement en après-midi car nous avons eu de fortes pluies en matinée. Le tout a été complété en avant midi vendredi. Aussitôt terminé, nous sommes retournés une dernière fois à vélos chez West Marine et à l’épicerie pour quitter le ponton vers 14h et entreprendre une courte navigation vers le Sud.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
St-Augustine, FL, le 12 décembre
Voilà déjà plus d’une semaine que nous sommes à St. Augustine et je ne t’ai pas encore raconté notre séjour à Fernandina Beach.
Nous sommes arrivés le jeudi 17 novembre tôt le matin, après une navigation en mer de plus de 24 heures un peu inconfortable à cause des vagues. Nous étions assez fatigués et aussitôt le bateau rangé, nous avons fait une sieste. Réveillés à l’heure du lunch, j’ai préparé un brunch d’oeufs bénédictines. Nous nous sommes délectés mais étant encore abrutis par la fatigue, nous avons fait une autre sieste en après-midi et nous nous sommes couchés tôt en soirée.
Rue Centre, Fernandina Beach, FL
Vendredi matin, bien reposés, nous sommes allés à terre avec nos vélos pour nous rendre à une marina en dehors du village pour acheter de l’huile pour le moteur. Mais ils étaient en rupture de stock. Nous sommes donc revenus bredouille. Nous avons fait d’autres courses à la quincaillerie et nous avons visité rapidement la ville qui est charmante. On ne s’y attendait pas car, de l’ancrage, on voit que deux grosses usines de pâte et papier qui bordent la ville.
Ancrage de Fernandina Beach, FL
Le centre ville est bien agréable avec sa rue principale bordée de jolies boutiques et restaurants. Les maisons du quartier historique sont coquettes.
Fernandina Beach, FL
Samedi, nous sommes retournés à terre pour acheter des produits frais au marché publique. Nous avons aussi visité la bibliothèque pour mettre à jour les tablettes grace à leur réseau Wifi. Mais celui-ci n’était pas très rapide. Les jours suivants, nous avons plutôt profité du wifi d’un café. Puisque la température était un peu fraîche, nous avons passé le plus de temps possible dans les commerces afin de nous réchauffer.
Ancienne gare, Fernandina Beach, FL
Dimanche, nous sommes retournés à terre avec les vélos cette fois pout aller faire des courses chez Wallmart et commencer l’approvisionnement en prévisions de notre séjour aux Bahamas.
Fernandina Beach, FL
Lundi, il y avait trop de vent pour se rendre à terre. Nous sommes donc restés dans Kasuri en essayant de se garder un peu au chaud .
Beech Street Grill, Fernandina Beach, FL
Mardi matin, le vent étant un peu plus calme, nous avons décidé de retourner à terre, avec les vélos encore une fois, pour nous rendre à l’épicerie. Au moment de partir avec MiniK, le vent s’est mis à souffler. Arrivée au ponton, une fine pluie a commencé alors qu’il n’y en avait pas de prévu pour la journée. Nous sommes allés prendre un café en attendant que la pluie cesse. Puis nous sommes allés faire les courses. A notre retour, en dinghy, à cause du vent, nous nous sommes faits copieusement arrosés par les vagues. Nous étions plutôt mouillés à notre arrivée au bateau.
Rue Ash, Fernandina Beach, FL
Mercredi et jeudi, encore du temps venteux, nous sommes donc restés a bord de Kasuri. Malgré les nuages, la température était plus confortable qu’au début de la semaine.
L’action grâce américaine, Fernandina Beach, FL
Vendredi, le vent s’est calmé. Nous avons profité de la renverse, le moment où il n’y a plus de courant, pour nous rendre à la marina avec Kasuri pour faire vidanger les réservoirs d’eaux noires. Nous sommes retournés rapidement à l’endroit de notre ancrage en espérant que celui soit toujours disponible. Toute la semaine, nous avons vu des bateaux arriver et partir. Certaines journées, l’ancrage était assez occupé. Aussitôt ancré de nouveau, nous nous sommes rendus à terre rejoindre Lysane et Guy du voilier SMAC qui étaient arrivés deux jours plus tôt. Nous avons lunché avec eux au restaurant. Ce fut bien agréable de passer du temps avec eux. En après-midi, nous nous sommes rendus à la buanderie pour faire du lavage. Nous étions la journée du vendredi fou et la ville était bien animée. On avait fermé la rue principale et quelques rues secondaires où l’on pouvait assister à des spectacles. Il y avait aussi des jeux pour enfants. Nous avons vu de nombreuses familles habillées de pyjamas d’hiver du nord. Il semble que ce soit la tradition ici. Mais comme il fait chaud et humide, je crois bien que certains ont dû trouver leurs pyjamas de finette un peu chaud pour la journée.
Ancien palais de justice, Fernandina Beach, FL
Samedi, le 26, nous sommes retournés au marché faire des provisions de produits frais. Dimanche, encore une journée venteuse, nous sommes restés a bord de Kasuri.
Plage de Fernandina Beach, FL
Lundi en avant-midi, nous sommes retournés faire du lavage que nous avons fait séché sur la corde pendant mon cours de Ukulele. En après-midi, nous sommes retournés à l’épicerie à vélo.
Fort Clinch, Fernandina Beach, FL
Mardi, nous sommes retournés à terre et nous sommes allés nous faire couper les cheveux chacun de notre côté. J’ai décidé de me faire couper les cheveux très courts. Ce sera plus facile d’entretien surtout pour les laver et les faire sécher. Bon, ce n’est peut-être pas la meilleure coupe pour mes cheveux raides car ceux-ci ont tendance à se dresser sur ma tête mais bon, il vont allonger bien assez vite.
En après-midi, nous avons fait un petit détour vers la mer afin de voir une portion de la plage de Fernandina Beach. Par la suite, nous sommes allés à l’épicerie de produits naturels pour acheter des denrées que nous n’avions pas trouvé à l’épicerie régulière. Nous sommes allés souvent à l’épicerie car à chaque fois, puisque nous sommes à vélo, nous sommes limités par la quantité à rapporter tant sur les vélos que dans miniK.
Huguenot Memorial Park, Jacksonville, FL
Le reste de la semaine, nous sommes restés à bord de Kasuri. Ayant attrapé un rhume et le temps étant venteux, nous avons préféré ne pas sortir. Nous sommes retournés à terre le samedi 3 décembre pour retourner une dernière fois au marché pour faire des provisions de produits frais.
Traversier Ft George Island, Jacksonville, FL
Finalement, dimanche, nous avons levé l’ancre pour quitter Fernandina Beach et nous diriger vers St Augustine. Malgré le peu de vent, nous avons décidé de passer par la mer. C’est une peu plus long que de passer par l’ICW mais c’est moins stressant et fatiguant.
Base naval Mayport, Jacksonville, FL
En mer, nous avons navigué au moteur en ligne droite sans se soucier des profondeurs, des obstacles et des bateaux à moteur qui nous dépassent. Nous sommes entrés dans la rivière St-John en direction de Jacksonville pour nous ancrer dans Pablo Creek. Nous étions le seul bateau et la nuit a été tranquille.
Ancrage de Pablo Creek, Jacksonville, FL
Lundi matin, encore une journée sans vent, nous avons navigué 30 miles par la mer au moteur pour nous rendre à St. Augustine. Puisque nous avons longé la côte, nous avions du réseau cellulaire et j’ai pu suivre mes cours de Ukulele tout en naviguant. Nous nous sommes ancrés en milieu d’après-midi en face de Vilano Beach qui est un peu au Nord de St. Augustine. Puisqu’il était encore tôt, nous sommes allés visiter la ville mais ça c’est une autre histoire.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
Fernandina Beach, FL, vendredi le 25 novembre
Nous sommes toujours à Fernandina Beach. Le temps s’est réchauffé mais c’est nuageux. Nous avons eu un peu de pluie et plusieurs journées venteuses. Un peu comme lorsque la tempête tropicale / ouragan Nicole est passé. Laisse moi te raconter:
Le dimanche 6 novembre, nous avons quitté Charleston, SC pour poursuivre la navigation par l’ICW car les conditions n’étaient pas favorables à la navigation en mer. Nous avons fait une courte route d’environ 12 miles sans histoire malgré qu’il y avait un fort courant dans la passe Elliot. Nous nous sommes ancrés dans Church Creek. Il y avait un seul bateau d’ancré loin de nous. Ce n’est pas l’endroit le mieux protégé des vents car c’est un endroit plat et marécageux. Il n’y a rien d’élevé pour arrêter le vent mais le fetch (la distance permettant de former des vagues) est petit. Donc, il n’y aura pas trop de vagues. C’est surtout la houle et les vagues qui rendent la vie à bord inconfortable. Ce sera donc l’endroit où nous nous protégerons de la tempête tropicale Nicole qui fait rage à l’Est des Bahamas et qui devrait venir vers la côte Est des États-Unis.
Lundi, la journée fut calme et ensoleillée. J’en ai profité pour cuisiner et Marc a continué les travaux de changement de l’unité de refroidissement du frigo. Des travaux qu’il a complétés mardi pour nous permettre de jouir à nouveau d’un frigo fonctionnel.
Prêt pour la tempête Nicole!
Mardi matin, le vent a commencé à souffler. Nous avons préparé Kasuri pour affronter la tempête. Nous avons mis toute la chaine d’ancre disponible soit 200 pieds. La chaîne, à cause de son poids, en plus de l’ancre, aide à retenir le voilier. Mais il faut s’assurer d’avoir l’espace pour déployer une si grande longueur. Nous avons aussi boudiné le génois, entré ou attaché tout ce qui pouvait faire du fardage et s’envoler au vent. La tempête n’était pas encore arrivée aux Bahamas qu’elle se faisait déjà sentir jusqu’en Caroline du Sud. Nous avons eu de forts vents mais quand même acceptables jusqu’à samedi. La tempête devenue ouragan a frappé la Floride pour remonter dans les terres plus à l’Ouest de notre position. Tout s’est donc bien passé pour nous.
ICW, rivière Beaufort, SC
Samedi, nous avons quitté l’ancrage, tôt le matin, pour poursuivre la route sur l’ICW. Encore une fois, les conditions en mer n’étaient pas favorables à une navigation sécuritaire. Tout s’est encore bien passé mais nous devions profiter de la marée haute pour traverser des passes creusées pour relier des rivières. Celles-ci ne sont pas très creuses et plusieurs bateaux s’y échouent. Il faut donc bien planifier la navigation. Nous sommes arrivés à Beaufort, SC en fin d’après-midi.
Beaufort, SC
Beaufort, prononcé « Bewfort », pour la différencier de sa jumelle en Caroline du Nord est une petite ville riche en histoire. La ville a été épargnée lors de la guerre de sécession à la fin du 19e siècle. On y retrouve de jolies maisons de style Antebellum caractéristiques du Sud des États-Unis.
Beaufort, SC
Les rues sont bordées de magnifiques chênes, que l’on reconnait par les glands mais donc les feuilles ne sont pas dentelées comme ceux du Nord. Ils sont recouverts de « mousse espagnol ». L’effet est majestueux.
Beaufort, SC
Dimanche le 13 novembre, nous avons profité du temps ensoleillé et calme pour nous rendre à terre et aller faire du lavage à la buanderie.
Beaufort, SC
Au retour, nous avons marché au centre ville qui est petit mais charmant et nous avons fait un arrêt au bar Hemingways pour prendre une bière et assister à un spectacle d’un chanteur folk de la région. Ce fut très agréable de se retrouver en civilisation après près d’une semaine passée isolée dans le milieu de marécages. Marc et moi avons particulièrement apprécié cette sortie.
Beaufort, SC
Lundi, après mon cours de ukulele, nous sommes retournés à terre pour aller à l’épicerie. Avec le frigo de nouveau fonctionnel, il était temps de faire des provisions de produits frais.
Beaufort, SC
Mardi encore une belle journée pour aller faire une balade en ville et nous préparer à prendre la mer le lendemain pour une traversée de 24h pour se rendre à Fernandina Beach, FL.
Beaufort, SC
Mercredi, nous avons quitté l’ancrage au levé du jour. Nous avons dû naviguer au moteur et à la voile afin de sortir de la rivière Beaufort (un peu long). Rendus en mer, nous avons pu enfin fermer le moteur et poursuivre la navigation à la voile seulement. Au large, nous avons vu une vingtaine de cargos à l’ancre. Ces cargos attendaient de pouvoir entrer au port de Savannah qui est le quatrième plus gros ports aux États-Unis.
Traversée vers Fernandina Beach, FL
Pendant la navigation, il y a eu du vent et des vagues plus forts que prévus. Ce fut une navigation inconfortable principalement due aux vagues qui rendaient le sommeil et la circulation dans le bateau difficile. Il était même fatiguant de rester assis dans le cockpit. Il fallait bien se ternir. En matinée, nous étions bien heureux d’arriver dans les eaux calmes de l’ancrage de Fernandina Beach où nous allions pouvoir nous reposer. Mais ça c’est une autre histoire.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
Fernandina Beach, FL samedi, le 19 novembre
Nous voilà enfin en Floride depuis jeudi matin. Mais il fait froid. Les nuits sont à 5 – 6 degrés Celcius et les journées à 12 degrés environ. Ce n’est pas chaud dans un bateau. Il faut dire que nous sommes au Nord de la Floride juste à la frontière de la Georgie. Nous allons rester dans le Nord pour le prochain mois car nous avons des travaux de planifiés: changer le gréement dormant. Ce que nous voulions faire faire en Nouvelle-Écosse mais dont on arrivait pas à obtenir les pièces. Nous avons trouvé quelqu’un pour le faire à Sainte-Augustine. Nous avons contacté plusieurs chantiers le long de la route mais nous n’avons pas eu beaucoup de réponses. Je crois que ceux-ci sont assez occupés.
Couché du soleil du 2 novembre 2022
Avant d’arriver ici, nous avons visité plusieurs autres villes. Le mercredi 2 novembre, nous avons quitté Beaufort, NC au milieu de l’après-midi pour prendre la mer pour une traversée d’environ 48 heures afin de nous rendre à Charleston, SC. Nous avons navigué au moteur environ 1 heure afin de sortir de la rivière et se rendre au large. Rendu là, nousavons déroulé les voiles et les avons installées en ciseaux car nous avions le vent directement à l’arrière. Nous n’avancions pas très vite. Le vent n’était pas fort. Nous étions partis un peu plus tôt que prévu donc nous avions tout notre temps. Nous voulions arriver à Charleston de jour. Nous avions une belle journée ensoleillée et assez confortable. Nous avons commencé tôt à faire des siestes puisque nous aurions à naviguer pendant deux nuits et que notre sommeil serait réduit. Après le souper, je suis allée dormir un peu puis ce fut le tour de Marc. Nous essayons de faire des siestes de 3 heures environ. Marc arrive à dormir assez bien alors que pour moi c’est plus difficile. Pendant le quart de nuit, nous faisons des vérifications aux 20 minutes. Nous vérifions au radar, qu’il n’y a pas de cibles qui pourraient nous heurter. Nous regardons tout autour du bateau pour vérifier s’il n’y a pas des lumières de navigation qui nous signaleraient un bateau ou une bouée. Nous vérifions aussi que nous sommes toujours sur la trajectoire prévue. Aux heures, nous prenons une entrée dans le journal où nous indiquons la position, les vitesses de surface et sur le fond, la force et la direction du vent apparent et réel, des informations sur la configuration des voiles, sur la visibilité, les nuages, etc.
Couché du soleil du 3 novembre 2022
Le ciel était dégagé et nous avion une demi-lune qui nous a éclairés une partie de la nuit. Vers minuit, alors que je terminais mon quart de veille, j’ai demandé à Marc de venir pour m’aider à faire un empannage puisque nous nous dirigions un peu trop vers la côte et que nous avions le Cap Fear à passer. Nous avions un vent apparent régulier d’environ 8 noeuds depuis le début de la soirée mais lorsque nous étions prêts à faire l’empannage, le vent a forcit et nous avons eu des rafales à 20 noeuds. L’empannage s’est bien passé mais puisque la grande voile était bien bordée et qu’une rafale s’est mise à souffler, Kasuri a autolofé, c’est a dire qu’il s’est mis à monter au vent. Le génois qui était bordé pour le vent arrière et retenu par le tangon s’est mis à fasailler violemment. Avant que nous réalisions ce qui se passait et choquer l’écoute de la grande voile pour ramener le bateau sur sa route initiale, le tangon s’est cassé en deux morceaux. Marc s’est rendu sur le pont avant pour récupérer les morceaux que nous avons entrés à l’intérieur du bateau. Nous avons roulé complètement le génois pour poursuivre la navigation avec la grande-voile seulement. Après ces émotions, je suis allée me coucher et Marc a commencé son quart de veille. Après mon repos, nous avons décidé de prendre des ris dans la grande voile (réduire la toile), puisque le vent augmentait encore et que nous voyions des éclairs et entendait des orages au loin. Nous avons terminé la nuit de navigation avec une grande voile enroulée d’au moins cinq ris et nous avancions encore à près de six noeuds; une bonne brise!
Pont Arthur Ravenel, Charleston, SC
Pendant la journée, le vent s’est calmé et nous avons mis un peu plus de toile. La journée s’est passée, sans incident. Nous avons poursuivi la rotation des quarts de veilles afin de pouvoir dormir dans la journée. Avant la tombée de la nuit, malgré que le vent ne soit pas très fort, nous avons quand même pris des ris dans les deux voiles afin de ne pas avoir à le gérer en pleine nuit comme nous avions fait la veille. La fatigue aidant, j’ai bien mieux dormi la deuxième nuit. La navigation a été calme et pas très rapide. Nous sommes arrivés en début de matinée à l’entrée de Charleston et nous avons mis assez de temps pour nous rendre à l’ancrage puisque nous avions du courant contre nous. Nous avons finalement jeté l’ancre en fin d’avant midi pour aller faire une sieste bien méritée. Malgré notre infortune de la première nuit avec le tangon, nous étions bien fiers d’avoir fait une traversée plus longue. C’est une nouvelle expérience pour nous.
Charleston, SC
Nous n’avions pas eu de très bons commentaires sur l’ancrage de Charleston. François nous avait raconté que lors de sa navigation vers les Bahamas, il y a plusieurs années, son ancre s’était décrochée du fond et comme il était absent à ce moment, à son retour il avait retrouvé son voilier appuyé contre un pilier d’un pont plus bas sur la rivière! Le courant est assez fort dans la rivière et lors du changement de la marée, le courant change de direction et les ancres peuvent se décrocher. De fait, pendant le souper, nous étions dans le cockpit et nous avons vu un voilier passer de reculons à côté de nous (s mètres). Il n’y avait personne à bord et nous avons bien vu la chaine (et l’ancre a son extrémité probablement) qu’il trainait à l’avant du bateau. Cela ne laissait aucun doute; un voilier qui s’était décroché et dérivait. Le temps d’appeler la garde côtière pour les informer et nous avions déjà perdu de vue le voilier dans le noir. Il reculait assez vite. Je ne sais pas où s’est retrouvé le voilier mais je peux m’imaginer le désarroi de l’équipage qui ne retrouve plus son embarcation après une soirée en ville.
Charleston, SC
Aussi, à cause de la combinaison du courant et du vent, les bateaux ancrés ne se déplacent pas tous de la même façon. Alors qu’au moment de l’ancrage, Kasuri était assez loin des autres bateaux, nous nous sommes retrouvés un peu plus tard un peu trop près d’un autre voilier. Nous avons donc décidé de nous ré-ancrer un peu plus loin afin d’avoir plus d’espace pour tourner.
Réparation du frigo
La fatigue de la traversée aidant, nous avons quand même bien dormi malgré cet ancrage peu fiable. Mais au réveil, nous avons vu un autre voilier se décrocher et partir à la dérive. Au moins, l’équipage était à bord et aucun bateau n’a été heurté. Ils ont pu s’ancrer à nouveau. Nous avons alors perdu toute confiance en cet ancrage; nous n’osions plus quitter Kasuri afin de garder un oeil sur ce qui se passe alentour. Nous avons donc décidé d’aller passer une nuit à la marina qui se trouvait juste à côté. Nous nous y sommes rendus vers midi, à la renverse alors que le courant est minimal. Pendant l’avant midi, Marc en a profité pour enlever l’évaporateur brisé du frigo et identifier les pièces qu’il aurait besoins pour fixer le nouveau dont la dimension est différente. Nous avons profité de notre présence en ville pour aller à la quincaillerie acheter les fournitures requises.
Église St-Michaels, Charleston, SC
A notre retour, après un petit trajet en autobus, nous avons marché quelques rues de Charleston afin de visiter. Quelle belle ville ! Vraiment, j’aurais pu y passer plus de temps. Nous avons fait du lèche vitrine sur la rue King, puis nous allés baguenauder dans le quartier français. Plusieurs protestants de France s’y sont installés jadis, fuyant la répression française.
Église St-Philips, Charleston, SC
Nous nous sommes aussi baladés dans le marché de la ville ou l’on retrouve plusieurs étales d’artistes et d’artisans. Nous avons terminé notre balade à la terrasse du ‘Port of Call’ pour manger et boire une bière. Nous sommes retournés en marchant à la marina qui se trouve à moins de deux kilomètre. Cela nous a permis de voir d’autres jolies résidences et jardins.
Church St, Charleston, SCCimetière de l’église St-Philips, Charleston, SC
Nous avons passé une nuit bien tranquille amarré au ponton entre de gigantesques voisins.
Safe Harbor, Charleston City Marina
Tôt le matin, nous sommes partis à bicyclette, pour faire des courses. Marc s’est rendu au West Marine où une commande l’attendait et je suis allée faire quelques courses à l’épicerie. Avant notre départ prévu pour midi, nous avons lavé rapidement le pont de Kasuri qui en avait bien besoin.
Charleston, SCCharleston, SC
Nous avons donc quitté trop vite la jolie ville de Charleston et pris l’ICW pour aller nous réfugier à l’abris de la tempête tropicale/ouragan Nicole. Mais ça, c’est une autre histoire.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
Jeudi le 10 novembre, Church Creek, SC
Nous sommes toujours ancrés à Church Creek. Nous attendons que la tempête tropicale/ouragan Nicole passe. Nous avons du vent du Nord Est de 15 à 20 noeuds depuis mardi. La pluie a commencé ce matin. Le vent doit commencer à tourner vers l’Est puis vers le Sud demain matin. Le tout devrait être terminé samedi. Nous pourrons reprendre la navigation. Mais laisse-moi te raconter comment on s’est rendu ici.
Base navale de Norfolk, VA
Le mardi, 25 octobre en fin d’avant midi, nous avons traversé la rivière James, pour entrer dans le port de Norfolk. Nous avons passé à côté de la plus grande base navale des États-Unis. Il y avait quelques porte-avions mais la majorité étaient partis en mer. Nous avons entendu, le matin à la radio VHF, qu’un sous-marin sortait en mer. Malheureusement, il était déjà passé lorsque nous sommes arrivés. Au bout du port, on entre dans la rivière Elizabeth où se trouve le mile 0 de l’Intra Costal Waterway Atlantic.
Pont ferrovière, Norfolk, VA
Nous avons dû attendre quelques minutes qu’un pont ferroviaire ouvre avant de pouvoir passer. Puis un peu plus loin, on a dû appeler sur la VHF pour faire ouvrir un pont de voitures afin de pouvoir passer. Il y aura plusieurs ponts à faire ouvrir tout au long du ICW. Les ponts plus récents sont à une hauteur de 65 pieds, mesurés à la marée haute. Avec son mat de seulement 55 pieds, Kasuri n’a pas de soucis à passer sous ceux-ci.
Norfolk, VA
Le paysage autour de Norfolk est industriel. C’est normal près d’une grande ville. Au fur à mesure que nous nous sommes éloignés de la ville, c’est un paysage de boisées, de marécages et de résidences que l’on a rencontré.
Norfolk, VA
En fin d’après-midi, nous sommes arrivés à l’écluse Great Bridge que nous avons traversé avec quelques autres bateaux dont Bigger Fish qui est un voilier qui se trouvait en Nouvelle-Écosse au même chantier maritime que Kasuri l’hiver dernier. A la sortie de l’écluse, nous nous sommes mis à l’épaule de Humqui, qui était arrivé un peu plus tôt que nous, au quai municipale gratuit de Chesapeake City, VA. Il était complet. Il se trouve tout près d’un boulevard où l’on retrouve plusieurs commerces. Nous avons pu aller acheter quelques denrées non périssables à l’épicerie qui se trouve à une courte distance à pied. Nous avons passé une bonne nuit tranquille.
Chesapeake, VA
Le lendemain matin, après une visite rapide au chantier Atlantic Yacht Basin pour acheter des filtres pour le moteur et des glaçons, nous avons quitté Humqui pour poursuivre la navigation dans la brume qui s’est dissipée un peu plus tard dans l’avant midi. Nous avons fait une longue journée de navigation au moteur pour aller nous ancrer à l’embouchure de la rivière Little Alligator, alors que la nuit était déjà tombée.
Albemarle Sound, NC
Jeudi matin, tôt, nous avons levé l’ancre et nous avons fait ouvrir le pont de la rivière Alligator pour poursuivre notre route. La rivière Alligator étant large et assez profonde, nous avons pu naviguer à la voile au portant jusqu’au canal Alligator/Pungo. Ça fait vraiment du bien d’arrêter le moteur, qui est bruyant, et de retrouver le calme et le son du vent dans les voiles. La journée était ensoleillée et confortable. Il y a beaucoup de trafic sur le ICW. On se fait dépasser souvent par des bateaux à moteur. La majorité de ceux-ci sont courtois et réduisent leur vitesse pour nous dépasser et minimiser les vagues. A l’entrée du canal, nous avons évité de justesse un ancien pieux qui sortaient à peine de l’eau. Il faut toujours être attentif dans le ICW car plusieurs débris peuvent s’y retrouver.
Canal des rivières Alligator/ Pungo, NC
Arrivée dans la rivière Pungo, nous avons pu déroulé les voiles et poursuivre la navigation vers Belhaven, où se trouve l’ancrage pour la soirée et où nous avons retrouvé le voilier SMAC qui y était depuis la veille. Puisque nous nous sommes ancrés en fin d’après-midi nous avons pu aller à terre visiter rapidement la ville qui est très petite.
Belhaven, NCBehlhaven, NC
Vendredi matin, nous avons pris notre temps avant de quitter. Après plusieurs journées de navigation continue qui demandent de l’attention, je commençais à être fatiguée. Nous avons quitté l’ancrage pour poursuivre la navigation à la voile dans la rivière Pungo et puis dans la rivière Pamlico.
R. E. Mayo Co, Canal Goose Creek, NC
Arrivée dans Goose Creek, nous avons dû enrouler les voiles et poursuivre la navigation au moteur jusqu’à la rivière Bay où nous avons pu à nouveau mettre les voiles. Nous sommes allés nous ancrer dans Broad Creek où le voilier SMAC était arrivé un peu plus tôt dans la journée. C’est utile de pouvoir échanger avec d’autres voiliers et d’avoir de l’information pour les endroits à visiter. La journée était nuageuse et maussade.
Adam Creek, NC
Samedi matin, départ tôt pour poursuivre le dernier tronçon de l’ICW pour nous rendre à Beaufort, NC. Nous avons pu naviguer à la voile dans la rivière Neuse, jusqu’à l’entrée de Adam Creek où nous avons poursuivi la navigation au moteur. Sur la rive du canal, se trouve plusieurs résidences. C’est une région un peu plus peuplée que celles que nous avons traversées les derniers jours. On commence aussi à voir des palmiers. On sent vraiment qu’on arrive dans le Sud.
Beaufort, NC
Arrivée à Beaufort, il était difficile de s’ancrer en face du «Waterfront ». Nous sommes donc retournés sur nos pas pour aller nous ancrer dans Town Creek où il y avait plus d’espace. L’endroit est beaucoup moins joli mais nous avions l’esprit tranquille ayant plus d’espace avec nos voisins. Après un court repos, nous sommes allés à terre faire une visite rapide et acheter des glaçons. Beaufort est une petite ville charmante que nous pourrons mieux visiter les prochains jours.
Town Creek, Beaufort, NC
Dimanche, nous sommes allés faire une balade en ville. Pour s’y rendre, nous avons laissé miniK sur une petite plage. Nous avons marché environ un kilomètre pour nous rendre au centre de la ville. La rue principale longe la mer. On y retrouve un joli « boardwalk ». C’est à cet endroit que nous avons revu l’équipage de LOREA que nous avions rencontré à Annapolis. Ils sont arrivés un peu plus tôt dans la journée. Nous avons aussi revu brièvement, juste avant notre départ de Beaufort, Jane et Mark du voilier Aïda que nous avions rencontré à Martha’s Vineyard.
Beaufort, NC
Nous avons profité de notre séjour à Beaufort, pour faire du lavage et aller faire des courses à l’épicerie. Lors de notre dernière journée, nous avons eu la visite d’une dizaine de dauphins qui sont venus nous divertir autour du bateau. C’était vraiment excitant de les voir. Malheureusement, nous n’avons pas pris de photos. La caméra étant à l’intérieur, nous n’avons pas voulu aller la chercher et manquer le spectacle. Ce sera pour une autre fois.
Beaufort, NC
Nous sommes restés à Beaufort jusqu’à mercredi où nous avons reçu le nouveau système de refroidissement du réfrigérateur que nous avions commandé. Aussitôt celui-ci reçu à la marina de la ville, nous avons levé l’ancre pour aller récupérer les colis et faire le plein de diesel puis nous avons quitté Beaufort pour prendre la mer pour une navigation de plus de 40 heures pour nous rendre à Charleston. Mais ça c’est une autre histoire.