Iles-de-la-Madeleine: Havre-Aubert

Allô! Aura, Sofia, et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis. 

Après notre séjour à l’Étang-du-Nord, nous avons repris la route pour Havre-Aubert.  Pour le premier tiers du trajet, le vent de face et les vagues ont rendu la navigation sportive. Puis lorsque nous avons contourner le Gros Cap, nous étions au portant donc la navigation était plus facile malgré les vagues. En arrivant dans la baie de plaisance, les vagues ont diminué et nous sommes entrées à la marina au près. Naturellement, la vue de la côte  était magnifique : la côte rouge, les plages blondes et les jolis villages et ports. 

Anse-à-la-Cabane


Nous sommes restés à Havre-Aubert plus d’une semaine. L’endroit est vraiment joli. La Grave qui se trouve juste à côté de la marina est classée historique. Ce sont d’anciennes cabanes de pêcheurs transformées en jolies boutiques et restaurants. Malheureusement, à cause de la Covid, plusieurs d’entre eux étaient fermés ou à horaire réduit. 

Jeudi matin, le Navigateur II, un bateau d’excursion de pêche, nous a gentiment offert une dizaine de filets de maquereau que nous avons mangé pour le souper avec l’équipage du voilier Sage qui arrivait la journée même. Le voilier Sage navigue avec le voilier Gravlax et nous les avons rencontré à plusieurs endroits lors de la descente du fleuve. Nous avons eu une agréable soirée avec le capitaine Rémi et les équipiers Mariève et Richard. 

Dans la journée, puisque la météo était magnifique, nous sommes allés à la plage de Dune Sandy Hook: plage de sable blond à l’infinie.  Il n’est vraiment pas difficile de faire de la distanciation physique à cette endroit. Nous avons pic-niqué, fait de la lecture, des siestes et de la baignade. L’eau de la mer aux Iles est à près de 20 degrés. Ce fut une agréable journée. 

Vendredi fût une journée un peu grise et nous nous sommes reposés. Samedi, nous avons mangé une excellente guédille au homard en agréable compagnie de Mariève. Puis nous avons marché ensemble jusqu’aux sommets des Demoiselles qui sont des collines à quelques kilomètres de la Grave. La vue est magnifique de tous les côtés. 

Puis le 15 août étant la fête nationale des acadiens et qu’il y a plusieurs descendants acadiens à Havre-Aubert, nous avons pu assister au grand Tintamarre. Une « parade » de voitures qui klaxonnent et font le plus de bruit possible. Plusieurs participants étaient costumés aux couleurs du drapeau acadien. Nous avons hissé un pavillon de courtoisie aux couleurs acadiennes des Iles sur Kasuri. En soirée, nous étions aux premières loges pour assister au feu d’artifice qui partait tout juste de l’autre côté de la marina. 

Dimanche, puisqu’il n’y avait pas trop de vent, nous en avons profité pour faire le tour de l’île du Havre-Aubert à vélo avec un pic-nique à la plage de l’Anse-à-la-cabane. Ce fut une agréable balade. Ai-je besoin de spécifier que c’était aussi très beau ?

Le reste de la semaine, nous avons profité des conseils de Gaël Simon de Gravlax/Stratégie Nautique pour les améliorations à faire sur Kasuri et sur nos techniques d’ajustements de voile. Nous avons aussi préparé notre traversée pour la Nouvelle-Écosse. Nous avons fait les courses et approvisionné pour la « quatorzaine » que nous devons faire pour entrer dans cette province, COVID-19 oblige. 

Jeudi soir, nous avons eu la visite de Chantal et Florence, la conjointe et la fille de Jean-François Nicole, un ancien collègue de travail chez Foodarom. Chantal est originaire de Havre-aux-Maisons. 

Vendredi matin, la prévision de vent étant excellente, nous avons appareillé pour Bay St-Lawrence en Nouvelle-Écosse, une traversée d’environ 65 miles nautiques.

Nous serions restés encore aux Iles. C’est vraiment un endroit magnifique et nous avons visité que 2 des 5 iles. Il faudra y revenir un jour. Mais la fin de l’été approche et nous devons continuer notre route. Il faudra s’habituer à ne pas pouvoir tout voir. Il y a des choix à faire. Aussi, il faut s’habituer à dire au revoir au gens que l’on rencontre : Gaël, Remi, Marieve et tous les habitués de la marina. Ce n’est qu’un au revoir j’espère. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup

Iles-de-la-Madeleine : Étang-du-Nord

Allô! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Que c’est beau les iles ! On nous l’avait dit et bien c’est encore plus beau que je pouvais imaginer. Je trouve que c’est un peu comme le Grand-Canyon, il faut le voir. Malheureusement, ni les photos, ni les descriptions (surtout les miennes) ne peuvent décrire la beauté des côtes, les jolies maisons colorées parsemées ici et là. 

Depuis plus de 25 ans, Marc et moi parlions de venir visiter les Îles. Les années ont passées et nous n’y sommes jamais venus. Jamais je n’aurais imaginé y venir en voilier… Je commence à saisir la portée de notre projet. Comme nous a dit le propriétaire du Blue Chip, voilier rencontré à Tadoussac, « Ce n’est pas rien ! ».

Après avoir accosté et fait une courte sieste, nous sommes partis à vélo découvrir les environs. L’environnement autour du port de l’Étang-du-Nord est bien aménagé. Il y a un trottoir de bois, des tables à pic-niques et d’anciennes cabanes de pêcheurs transformées en boutiques. Il y a aussi un café/bistro mais malheureusement fermé cette année. Nous nous sommes rendus à Cap-au-Meule qui se trouve à 5 km. 

Nous avons trouvé un endroit pour s’acheter un café et un croissant, le meilleur que nous avons mangé depuis notre départ de Saint-Lambert. Nous avons aussi eu le temps d’aller faire quelques provisions avant la fermeture du marché publique.  Un petit marché fort sympathique. 

Cap-aux-Meules

Dimanche, après quelques tâches et travaux en matinée, nous sommes partis pic-niquer à la plage du Nord situé à l’anse-aux-baleiniers dans le village de Fatima. Pour s’y rendre, nous avons pris une partie du sentier cyclo-pédestre « Entre vents et marées ». C’est un sentier de 230 km qui fait le tour des iles-de-la-Madeleine suivant la côte. C’est magnifique. Nos vélos Brompton ne sont pas les mieux adaptés pour ce genre de sentier mais le sol était assez dur pour bien rouler. 

Il y avait beaucoup d’animation à l’anse-aux-Baleiniers. Un groupe de musiciens a joué tout l’après-midi à l’extérieur. Il y avait beaucoup de monde pour les écouter, prendre un verre et faire de la danse en ligne.  

Du port de l’Étang-du-Nord, nous étions à 4 km de la micro-brasserie À l’abri de la tempête. Nous y sommes allés 2 fois pendant notre séjour. Je crois que c’est la plus belle terrasse de micro-brasserie. Encore plus jolie que celle de la Tête d’allumette à Kamouraska. 

Après 4 jours à l’Étang-du-Nord, il était temps d’appareiller et d’aller visiter l’ile de Havre-Aubert. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La grande traversée

Allô ! Aura, Sofia, et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Bon, ce n’était pas nécessairement une si grande traversée mais puisque c’était notre première navigation de nuit, elle était plutôt importante pour nous. 

Vendredi matin, fébriles, nous avons appareillé de Grande-Rivière un peu avant 7h en direction des Iles-de-la-Madeleine; une navigation prévue de 118 miles marins, environ 24 h. Au départ, il y avait peu de vent. En s’éloignant de la côte, le vent a forcit et nous avons pu dérouler les voiles. Nous avons dû trouver une allure confortable car il y avait de grosses vagues. Pendant que nous ajustons les voiles, devinez ce que nous voyons? Nos premiers dauphins! Marc était vraiment excité. 

Nous progressions à belle allure, 7 noeuds environ, depuis quelques heures quand tout à coup nous entendons un appel de la garde côtière : « Kasuri Kasuri Kasuri ici Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière. Répondez »…! On nous appelait pour nous aviser que nous venions de pénétrer dans une zone de navigation restreinte qui interdit la navigation de tout navire de plus de 13 m. Kasuri mesure 13,23 m ! Nous avons dû faire demi tour et faire un détour de plus de 25 miles nautiques pour contourner la zone, ce qui représente plus de 3 heures de navigation. 

Vers 15h, le vent est tombé. Nous sommes entrés dans une zone de clapot près du banc de-l’Orphelin et la voile s’est mise à faseyer. Nous avons dû l’enrouler et continuer la navigation à moteur.

Pour la nuit, nous avons établi des quarts de veille de 2h. Un de nous deux était au cockpit pendant que l’autre pouvait se reposer et dormir.  Pour ma part, j’ai réussi à dormir  2 fois 1h. Quant à Marc, il a dormi un peu plus. Il a le sommeil plus facile que moi !  Malgré le peu de sommeil, j’ai trouvé la traversée de nuit plus facile que j’avais anticipé. Il faut dire que nous avions des conditions faciles : les vagues avaient disparues; il y avait peu de vent; et nous étions à moteur. Je suis restée dans le cockpit avec Marc pour voir le coucher du soleil. Une boule orange qui descend tranquillement dans la mer. C’était magnifique. Puis je suis allée me reposer mais sans réussir à dormir. Lorsque je suis remontée au cockpit, la nuit était tombée. La nuit sur la mer n’est pas noire, elle est grise. On ne voit presque rien. On entend les vagues sans les voir et on cherche à l’horizon des feux de navigation d’autres navires. On veut éviter l’abordage. Mais nous avons rien vu de toute la nuit. Nous avons aussi activé le radar régulièrement pour tenter de détecter des cibles. La seule que nous avons vue est la côte des iles-de-la-Madeleine alors que nous approchions. 

Malgré la fatigue, j’ai beaucoup apprécié la navigation de nuit. C’est une atmosphère complètement différente de la navigation de jour. On doit être plus attentif. Les 2h de quart passent quand même vite. On a du temps pour observer la voute étoilée. J’ai assisté au levé de lune. Une petite boule orange à l’horizon qui grossit et blanchit au fur et à mesure qu’elle monte dans le ciel. Puis la mer qui scintille dans le faisceau lunaire. C’est de toute beauté. 

Puis on commence à apercevoir quelques lumières au loin. En premier lieu, les tours micro-onde installées sur les sommets des collines, puis au fur et à mesure que l’on approche de la côte, les lumières des villages des iles. Finalement, le soleil qui apparait à l’horizon et le jour qui se lève. On peut éteindre les feux de navigation, le radar. C’est un nouveau jour et nous arrivons au port de l’Étang-du-Nord. Ça y est, nous l’avons fait notre première traversée de 120 miles, 24 heures seuls, loin des côtes sur notre petite coque de noix sur la grande mer qui nous semble infinie.

Après notre arrivée et une courte sieste, nous sommes prêts à aller découvrir les Iles-de-la-Madeleine. Je vous raconte le tout dans un prochain article. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

P.S. Il n’y a pas beaucoup de photos car la nuit c’est plutôt difficile d’en prendre.