La Nouvelle-Écosse : La côte Est (Eastern Shore)

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Grande-Grève

Mercredi matin, alors qu’il faisait un beau soleil, nous avons quitté le mouillage de Grande-Grève pour prendre la route vers Halifax qui se trouve à environ la même distance que les Iles-de-la-Madeleine de la Gaspésie. Mais puisque nous longeons la côte Est de la Nouvelle-Écosse, on y trouve de nombreux mouillages. On peut donc s’arrêter à tous les soirs. La journée s’est bien passée. Le temps était magnifique, le vent léger du Sud. Comme nous devions naviguer vers le Sud nous avons fait plusieurs virements de bord mais ici on a de l’eau devant nous, alors on peut les espacer. Nous avons vu la côte de l’île Madame et l’île verte. Il y en a une ici aussi ! Lorsque nous avons terminé de traverser la baie Chedabucto, qui mène au canal de Canso, nous avons changé de cap afin de suivre la côte. Nous avons pu naviguer au près mais en limitant les changements de bord. Le vent a forci en après-midi et la mer s’est formée de vagues courtes rendant la navigation un peu plus difficile qu’en matinée. En fin de journée, nous avons finallement mouillé à Tor Bay. Ce ne fut pas un très bon mouillage car le bateau roulait (mais pas autant que lors du mouillage de la baie de St-Lawrence). 

Green Island

Jeudi matin, nous avons quitté tôt. Le vent avait forci durant la nuit et on prévoyait des vagues de 2 mètres pour la journée. Nous avons quitté la baie à voile. J’avais des papillons dans le ventre sachant que nous devions naviguer vent de face, ce qui implique de faire des virements de bord tout en respectant les bouées qui indiquent le chemin pour éviter les obstacles tels que les hauts-fonds et les récifs. Même si mon corps se sentait stressé, je savais que nous pouvions bien sortir de la baie malgré le vent et les vagues. Je me sentais en confiance et j’ai ignoré ces signes de stress qui ont disparu puisque je ne leurs portais pas d’attention. 

Tor Bay

Le reste de la navigation s’est bien déroulée. Nous avons réussi à réduire la voilure suffisamment pour que Kasuri trouve son équilibre avec le vent et les voiles. Nous avancions au près avec 20 à 25 noeuds de vent apparent. En milieu d’après-midi, le vent est tombé de 10 noeuds, comme ça, tout d’un coup. Nous avons redonné de la voile et avons continué jusqu’au mouillage de Marie-Joseph Harbour. La mer s’est calmée aussi, ce qui nous a permis d’entrer tranquillement dans la baie qui est jolie. Nous avons navigué à travers plusieurs petites îles. Il y a quelques maisons autour de la baie et de vieux bateaux sur la rive. 

Marie-Joseph Harbour

Il y a plusieurs rochers et récifs sur la côte Est de la Nouvelle-Écosse ce qui nous obligent à naviguer plus au large. On voit la côte que lorsqu’on entre pour le mouillage en fin de journée. Ici c’est une côte assez sauvage, rocailleuse et pas très haute. C’est intéressant de voir comment les côtes sont différentes dans chacune des régions que nous avons traversées. Le fleuve St-Laurent, le fjord du Saguenay, la Gaspésie, les Îles-de-la-madeleine, le cap Breton et la côte Est de la Nouvelle-Écosse. Chacune a ses charmes. 

Vendredi, les prévisions de vent étant de 20 à 25 noeuds, nous avons décidé de rester au mouillage pour la journée. Comme toujours lorsque nous ne naviguons pas, nous en avons profité pour nous reposer, cuisiner, faire des travaux et du ménage. C’est fou comment un bateau se sali vite. C’est probablement la même chose dans nos maisons mais puisque celles-ci sont plus grandes on s’en aperçoit moins. Deux voiliers sont venus nous rejoindre au mouillage dont un petit Yawl (2 mats).

Yawl et Catboat à Marie-Joseph Harbour

Vendredi, le 4 septembre,  cela a fait 2 mois que nous avons quitté Québec pour naviguer avec Kasuri. Deux mois déjà et en même temps que 2 mois ! Il semble que cela fait longtemps que nous sommes partis. Nous avons vu bien des côtes différentes, rencontré des gens intéressants, appris tant de nouvelles choses. Le temps à voile est différent aussi du temps de terrien. Tout est plus lent. Nous naviguons lentement, La vitesse maximale atteinte avec Kasuri est 8 noeuds soit un peu moins de 15 km / h. Je roule plus vite à bicyclette, mais bon, je ne traine pas ma maison et je me fatigue après quelques heures. Aussi, il y les journées à attendre le vent. Le vent qui est soit trop fort ou pas assez fort. Ce vent qui diminue de 10 noeuds en quelques minutes.  Ces journées ou le vent est léger, mais qui forcit juste quand nous terminons de naviguer. À terre, on ne se souci pas vraiment du vent. Du moins, on ne remarque pas ses subtilités alors qu’en navigation à voile, il est le carburant qui nous fait avancer ou non…

Lunch de navigation (Cake salé, quelques légumes (il n’en reste pas beaucoup) et des amandes. Il y aura un dessert par la suite. Nous avons mangé un petit gâteau vers 10h.

Samedi, nous avons quitté le mouillage à 5h30 soit 1 heure avant le lever du soleil dans l’espoir d’atteindre Halifax avant la nuit. Mais nous n’avons pas eu le vent prévu et nous avons opté pour mouiller à Owls Head.  Ce fut quand même une navigation tranquille puisque le vent était de moins de 10 noeuds et que nous devions faire des virements de bord. Il faisait beau soleil et pas très froid. L’eau de la mer ici est entre 16 et 18 degrés Celsius. C’est pas mal plus chaud que les 9 à 10 degrés du fleuve Saint-Laurent. 

Owls Head

Au mouillage, lorsque le vent est tombé, il y a eu un peu de roulis mais rien qui nous a empêché de bien dormir. Au lever, l’eau de la baie était vraiment calme. Nous avons quitté sous le soleil du matin. La lumière était très belle. Nous avons vu 5 à 6 dauphins qui ont sautés juste en avant du bateau. Le temps que Marc aille chercher sa caméra, ils avaient plongé et nous ne les avons plus revus. J’étais plutôt émerveillée de les voir. J’ai bien hâte d’en voir d’autres. 

Darwin Sound que nous avons croissé lors de la dernière navigation vers Halifax

Nous avons navigué au près jusqu’à 13h puis nous avons démarré le moteur afin d’arriver à Halifax avant la nuit. C’est un port assez occupé. Il y a beaucoup de bateaux de plaisance, des cargos,  des traversiers pour piétons. Nous avons accosté au centre-ville de Halifax. 

Naviguer au moteur… c’est parfait pour faire la sieste !

Maintenant, nous allons découvrir/redécouvrir Halifax que nous avons déjà visité il y a 16 ans.

Purdy’s wharf

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.