De Rockland à Kittery, ME

Allô! Aura, Sofia Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.

Mardi le 19 juillet 2022, Tenants Harbor

Hier matin, nous avons quitté le port de Rockland après avoir rempli les réservoirs d’eau à une des marinas. Il faisait très chaud et humide.  Nous avons déroulé le génois pour sortir du port puis nous avons déroulé la grande voile lorsque nous avons changé de cap et que le vent n’était plus au portant. Peu de temps après, nous sommes entrés dans une zone de brouillard qui nous a suivi toute la navigation. Une chance qu’elle n’était pas très longue en distance car elle a été assez longue en temps. Nous avons attrapé un flotteur de cage à homard qui nous a complètement arrêté. Nous avons mis de dix à quinze minutes pour s’en débarrasser. Nous ne voulions pas partir le moteur par peur que le câble ne se prenne dans l’hélice. Une fois dégagé, nous avons poursuivi la navigation au radar. Vive les cartes électroniques et le GPS.  On ne voyait vraiment rien. On entendait des bateaux de pêche à tribord, que l’on voyait aussi au radar. Nous avons mis du temps pour les dépasser. Nous voulions faire un virement de bord mais nous serions allés dans leur direction. 

Tenants Harbor, ME

Notre route passait par le Mussel Ridge Channel qui est un chenal entre des iles et récifs balisés de bouées. Naturellement, le vent était directement de face. Nous avons donc choisi de rouler la voile avant et de poursuivre au moteur. Nous  avancions tranquillement à un peu plus de 3 noeuds mais avec un courant de 0,7 noeuds contre nous.  Nous avons croisé quelques bateaux. C’est toujours un stress de les entendre venir et de les voir apparaître à la dernière minute. Comme toujours, il fallait aussi être attentif pour éviter les flotteurs de cage à homard. Nous sommes finalement arrivé à l’ancrage de Long Cove à côté de Tenants Harbor en find d’après-midi. La pluie a commencé à tomber alors que nous terminions de nous ancrer. Il a venté et plu toute la nuit. C’est une dépression qui est passée.

Tenants Harbor, ME

Ce matin, il faisait beau soleil. Les nuages étaient passées mais il ventait encore. Nous sommes donc resté à l’ancrage bien protégé par la rive. Après le lunch, nous sommes allés faire un tour en ville ou plutôt au village. C’est petit mais charmant. Nous sommes arrivés 10 minutes avant la fermeture de la boulangerie où nous avons pu manger un Woopie Pie et boire un thé glacé. Le Woopie Pie est fait de deux morceaux de petits gâteaux ou de gros biscuits fourrés d’un glaçage. C’est une spécialité du Maine. Cela ressemble un peu à un Joe Louis. Grande-tante Sophie en cuisine de très bons. Nous avons profité du wifi du restaurant car nous n’avions aucun réseau cellulaire autant à l’ancrage qu’au village. Nous avons marché un peu et nous nous sommes rendus jusqu’à une galerie d’art. On y présentait une exposition d’un artiste contemporain américain. Nous étions surpris de voir une galerie de cette qualité dans un si petit village.  Demain, si le vent le permet, on continue notre route. Mais là, c’est l’heure du dodo.

Marsouins, Hypocrytes Islands, ME

Jeudi, 21 juillet, Water Cove,

Les journées de navigation se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier, nous avons quitté l’ancrage à la voile. Naturellement, nous avons navigué au près en effectuant de long virements de bord. Il y avait peu de vent. Nous ne naviguions pas très vite. La mer était confortable avec une houle de 1 mètre et d’une période d’environ 8 secondes.  Après le lunch, le vent a forcit et nous avons pu terminer la navigation à plus de 6 noeuds jusqu’à la baie St-Johns. Il a fait très beau toute la journée et la visibilité était excellente. C’est bien agréable de pouvoir voir au loin. Nous nous sommes ancrés à l’ile Witch qui se trouve près de South Bristol. C’est un ancrage bien protégé mais assez occupé par des tangons et plusieurs voiliers, bateaux de pêche et même des barges. Encore une fois, nous n’avions pas de réseau cellulaire. Pourtant, nous en avions en plein milieu de la baie mais pas près du rivage.

Hypocrytes Islands, ME

Ce matin, nous sommes partis tôt afin d’arriver à notre destination avant les rafales de 25 noeuds attendues en après-midi. On devait profité d’un vent du sud de 5 à 10 noeuds. Nous avons plutôt eu du vent du SW de moins de 5 noeuds. Nous avons fait du moteur pendant environ une heure avant de dérouler les voiles après les iles Hypocrytes. Nous n’avancions vraiment pas vite et nous avons été contraints de rouler la voile avant et de partir le moteur après une heure environ car nous avancions ou plutôt nous dérivions à moins de 1 noeuds. Il y avait de la brume mais arrivé au Nord de l’ile Seguin nous sommes entrées dans une zone de brouillard. On ne voyait plus rien. En plus, la mer était croisée et il y avait des clapotis. Nous devions être attentif aux flotteurs de cage à homard, aux bouées et aux autres navires. Heureusement, après l’ile Seguin, la mer s’est un peu calmée, le brouillard s’est dissipé et le vent a forci. Nous avons terminé la navigation au vent de travers avec deux ris dans la grande voile.

Cuckholds Island, ME

Nous sommes ancrés dans Water Cove à côté de l’Ile Bailey. On voit que la côte commence à être différente. Il y a de petites plages et beaucoup plus de maisons. Il faut dire que nous sommes pas très loin de Portland, qui est une grande ville pour le Maine. La marée est en train de terminer de monter. Il y a beaucoup de roulis. J’espère qu’il disparaitra lorsque la marée descendra.

Water Cove, ME

Vendredi le 22 juillet, Saco

Nous avons levé l’ancre ce matin avec des prévisions de vent de 5 à 10 noeuds. Je crois que nous sommes partis trop tôt car nous avions moins de 5 noeuds. Nous avons essayé de naviguer à voile mais puisqu’il y avait de la houle, et que nous allions à moins de 2 noeuds, les voiles n’arrêtaient pas de claquer. Nous avons roulé la voile avant et reparti le moteur pendant une heure environ. Puis le vent a forcit et nous avons pu naviguer à voile jusqu’au cap Elizabeth où le vent est tombé. Peut-être que nous aurions dû naviguer un peu plus loin de la côte? Nous avons encore roulé la voile avant et reparti le moteur pour passer le cap et l’ile Richmond. De ce côté du cap, il y avait de 10 à 15 noeuds de vent. Allez comprendre pourquoi. Le vent est causé par les différences de pression dans l’air et il est assez imprévisible des fois!

Bailey Island, ME

Nous avons terminé la navigation à  la voile dans la baie de Saco. Nous pouvions voir la plage de Old Orchard au loin. Nous avons pris un tangon de la ville de Saco à l’embouchure de la rivière du même nom. La ville est plus en amont sur la rivière. Nous sommes quand même allés à terre manger notre lunch à la plage de Camp Ellis.

Camp Ellis, Saco, ME

C’est une petite plage et nous étions entourés de musique cubaine à notre droite et de musique Rock des années 1970 à notre gauche. Ce n’est pas nécessairement le type d’environnement que nous apprécions.  Lorsque j’étais enfant, nous venions camper à Saco au camping Wagon Wheel. Selon mon souvenir, c’était un beau camping sous les pins qui sentaient très bon. Marc a aussi campé à cette endroit avec ses parents. Demain, on prévoit les mêmes conditions de vent. On partira un peu plus tard afin d’attendre le vent et éviter de faire du moteur. 

Biddeford Pool, ME

Dimanche le 24 juillet, Kittery

Samedi, nous sommes partis vers 10h de Saco. Nous avons fait du moteur environ une heure afin de sortir de l’embouchure de la rivière et de contourner l’ile Wood et le cap de Biddeford Pool.

Wood Island, ME

Nous avons déroulé les voiles alors que le vent prenait de la vigueur. Nous avons navigué au bon plein un certain temps, puis de plus en plus au près afin d’essayer de garder le cap de notre route.  A moitié chemin environ, le vent a commencé à faire des siennes. Il a diminué et il changeait de direction souvent. Nous avons réussi à poursuivre la navigation à la voile mais le Cap Neddick a été long à passer. Nous avons fait plusieurs virements de bord puis nous avons gardé un cap plus au large car le vent était plus fort. Nous sommes arrivés à Kittery Point au début de la soirée où nous avons ancré dans l’embouchure de la rivière Pistaquata. Ce n’est pas un endroit de tout repos. Il y a de la houle et beaucoup de trafic de tout types de bateau. C’est bruyant. On dirait que nous sommes ancrés sur le bord d’une autoroute.

Fort Point, Portsmouth, NH

Aujourd’hui, malgré la chaleur accablante, nous nous sommes rendus à Portsmouth à vélo faire quelques courses. Nous avons maintenant un nouveau forfait cellulaire pour les USA. C’est moins cher que de garder un forfait canadien. Nous avons pédalé plus de 20 km aller-retour. Je ne peux pas trop me plaindre car Marc m’a installé un système d’assistance électrique sur mon vélo. Oh là là! Comme c’est agréable de l’actionner lorsque je monte une côte.

Portsmouth, NH

Nous avons fait un court arrêt au centre ville de Portsmouth pour prendre une bière à l’air climatisé puis nous avons marché quelques pâtés de maison pour visiter un peu le joli centre-ville. Les immeubles et les trottoirs sont de briques rouges. S’il avait fait moins chaud, nous aurions visité un peu plus Portsmouth et Kittery mais nous avions bien hâte de retourner sur le bateau où nous avons un peu de brise venant de la mer. 

Pepperrell Cove, Kittery, ME

Demain, on quittera cet ancrage qui n’est pas des plus agréable pour une autre destination mais ça c’est une autre histoire.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

Bar Harbor à Rockland, ME

Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.

Mercredi le 13 juillet, Wooden Boat School,

C’est très joli le Maine, mais c’est du sport naviguer à travers les iles. Avant de te raconter notre navigation d’aujourd’hui, revenons à dimanche alors que nous avons quitté Bar Harbor.


On ne prévoyait pas beaucoup de vent dimanche et du vent fort les jours suivants alors si nous n’étions pas partis, nous aurions passé encore quelques jours à Bar Harbor. Il était temps d’aller explorer d’autres régions du Maine. Nous avons donc quitté le havre de Bar Harbor au moteur. Arrivée en mer après 1h environ, nous avions un peu de vent au portant. Nous avons déroulé les voiles et nous les avons installées en ciseaux. La mer était calme, nous avancions tranquillement. Puis le vent est tombé. On dérivait, alors nous avons roulé la voile avant et rangé le tangon pour reprendre la navigation au moteur. Puis le vent est revenu mais il avait viré de 180 degré. Nous avons donc éteint le moteur, déroulé la voile avant et nous avons continué au près pour nous rendre à la ligne de 3 miles nautiques pour vidanger les réservoirs d’eaux noires (toilettes). Aux États-Unis, il est défendu d’en disposer à moins de 3 miles. Il y a même une ligne d’indiquée sur les cartes nautiques mais c’est probablement pour identifier la responsabilité des états vs la responsabilité de Washington. Lorsque les réservoirs ont été vides, nous avons viré de bord et nous sommes revenus vers la côte en direction du fjord Somes.

Goélette d’excursion à Somes Harbor

C’est le seul fjord de la côte Est des États-Unis. C’est joli mais pas aussi majestueux que le fjord du Saguenay. En arrivant à la hauteur de Seal Harbor, nous avons été étonnés de voir autant de bateaux sur l’eau. Il faut dire que c’était dimanche et que la journée était magnifique. C’est très agréable de pouvoir naviguer sans nos salopettes et nos cirés.  Arrivée à la hauteur du Fjord, nous avons roulé la grande voile pour naviguer au portant avec le génois seulement. C’était plus facile ainsi pour éviter tous les flotteurs de cages à homard. Nous avions peu de vent et nous avancions très tranquillement. Il y avait beaucoup de bateaux à moteur qui nous dépassaient à toute vitesse. En arrivant au bout du fjord, nous avons manqué de vent. Nous n’avancions plus. Un kayak nous a même dépassé. Puis le vent a repris et nous avons pu nous rendre au Somes Harbor pour nous y ancrer.

Nous y sommes restés jusqu’à mercredi. Nous sommes restés sur le bateau. Marc a soigné un petit rhume. Mardi, il y a eu du vent fort de 15 à 20 noeud et un peu de houle. Mais nous étions bien ancré donc pas de soucis. Nous avons vu et entendu encore beaucoup de hareng. Plusieurs fois par jour, des pêcheurs sont venus en pêcher.

Marsoins à Somes Harbor

Nous avons vu aussi des dauphins. Une mère et son petit. C’était vraiment mignon. En fait, ce sont des marsouins plutôt que des dauphins. Ils sont foncés, et ils sont moins curieux que les dauphins. Ils restent assez loin du bateau. 

Fjord Somes

Selon les prévisions météorologiques , nous pensions quitter jeudi mais en les consultants mercredi matin, elles avaient changé alors nous avons décidé de lever l’ancre. Il faut être plutôt flexible lorsque l’on se déplace à la voile. J’avais prévu cuire un pain à midi alors, je l’ai mis au frigo pour le faire patienter un peu. Je l’ai cuit à notre arrivée à destination. Il n’en a pas trop souffert

South West Harbor

Nous avons fait un départ lent au vent arrière avec le génois seulement. Ce fut une descente un peu plus paisible que la montée puisqu’il y avait pas mal moins de trafic maritime. En arrivant à South West Harbor, nous avons manqué de vent. Nous avons roulé la voile avant et parti le moteur. C’était plus sage compte tenu des flotteurs de cages à homard à éviter, des barges, petits traversiers et autres bateaux qui y circulent. 

South West Harbor

En arrivant près de l’île Great Cranberry, le vent a forci et nous avons pu fermer le moteur et continuer à la voile, mais ce fut assez sportif. Il y a un goulot d’étranglement qui se forme entre les îles Mont Desert et Great Cranberry ce qui en augmente le vent et les vagues. La mer était déchainée avec des vagues de plus d’un mètre dont la période était assez courte. Nous avons dû faire plusieurs virements de bord dans cette mer tout en évitant les flotteurs et les autres embarcations qui devaient passer dans un étroit chenal. Nous avons aussi dû laisser passer un bateau 3 mats. Il était assez impressionnant à voir. Une fois sortie du Western bay, nous avons abattu et nous avons pu continuer au près mais sans faire de virements de bord. La mer et le vent s’étaient calmés. Ouf.

South West Harbor

En arrivant à la hauteur de Bass Harbor, il y a peu d’eau et un chenal a été dragué. Il faut bien le prendre surtout que nous y sommes passés alors que la marée terminait de baisser. Puisque nous devions passer ce chenal directement face au vent, nous avons encore une fois enroulé la voile avant et parti le moteur. De l’autre côté, la mer était vraiment très calme. Nous avons repris la navigation au près toujours bien attentif à éviter les flotteurs des cages à homard. En arrivant à la hauteur de l’île de Swanns, (tu te rappelles, c’est l’endroit où UPS a livré notre paquet.) le vent est tombé et nous avons commencé à reculer dans des flotteurs. Alors, derechef, nous avons enroulé la voile avant et parti le moteur. Nous sommes restés au moteur pour traverser le chenal balisé de plusieurs bouées vertes et rouges entre les îles de Swans, Black et Opechee. Le vent ayant repris et les récifs passés, nous sommes repartis à la voile encore au près en évitant les flotteurs et les autres bateaux. Cette fois-ci nous avons dû céder notre route à la goélette Mary Day. Nous sommes finalement arrivés en fin de journée dans la petite baie près de l’école du bateau de bois (Wooden Boat School). Nous avons mouillé au milieu de plusieurs autres bateaux d’un yacht club du Massachusetts. Nous sommes épuisés. J’ai mal aux cuisses. Garder l’équilibre dans les vagues et lorsque le voilier gite fait travailler les muscles.  Après une bonne douche et un souper de reste de pizza. Nous irons au lit pas très tard.

Goélette Mary Day

Vendredi, le 15 juillet, Rockland

Wow, que c’est beau le Maine de la mer. Aujourd’hui, nous avons navigué dans la baie de Penobscot. Les deux derniers jours ont été des navigations beaucoup plus calmes que celle de mercredi. Hier, après le petit déjeuner, nous sommes allés à terre visiter l’école Wooden Boat. C’est le magazine Wooden Boat qui a fondé l’école au début des années 1980. Nous avons visité la boutique puis nous avons pu voir les ateliers car les portes et les fenêtres étaient grandes ouvertes. Cette semaine, on y donnait 4 cours différents dont un où les participants fabriquent chacun un canot d’aviron. Pour les autres cours, les étudiants travaillaient sur la même construction. Le domaine de l’école et du magazine est assez grand et est champêtre. Des étudiants peuvent y camper. J’ai lu un commentaire d’un ancien étudiant qui disait que l’école c’est comme un camp de vacances mais pour les grandes personnes.

Administration de Wooden Boat Magazine & School

Après le lunch, nous avons décidé de reprendre la mer. Nous étions presque seul dans l’ancrage. Tous les bateaux du yacht club avaient quitté tôt le matin pour leur prochaine destination. Nous avons remonté vers le Nord en passant à l’Est de l’ile Deer. Il y avait peu de vent. Nous avons navigué les voiles en ciseaux. Ce fut une navigation tranquille avec peu de défi. Il y a beaucoup moins de flotteurs à cages à homard dans ce secteur. Probablement parce que l’eau est un peu plus chaude. Nous sommes passés sous le pont de l’ile Deer. C’est toujours impressionnant même s’il y avait environ 40 pieds entre le haut du mat et le bas du pont.

Pont de Deer Island

Peu après le pont, le vent est tombé. Nous n’avancions plus et comme il était déjà 16h et que l’on entendait tonner au loin, nous avons roulé la voile avant et parti le moteur pour nous rendre à un ancrage à 2 miles. Il y a vraiment beaucoup d’endroits où l’on peut s’ancrer. C’est facile de faire des changements de plans à la dernière minute. Orcutt habor est une petite baie très tranquille avec de jolies demeures tout autour. Nous avons passé une soirée et une nuit tranquille.

Orcutt Harbor

Ce matin, puisqu’il y avait plus de vent que prévu, nous avons quitté le havre pour nous rendre à Rockland. Une navigation d’un peu plus de 20 miles dans la magnifique baie Penobscot. C’était vraiment joli de naviguer à travers les nombreuses iles malgré que l’on perdait le vent en passant trop près d’elles. Au loin, on voit les monts de Camden. Je crois que ce seront les derniers que nous allons voir. Le reste de la côte devrait avoir moins de relief.

Pumkin Island

A cause des l’iles et puisque nous étions assez haut dans la baie, la mer était calme. Le vent a forci en arrivant à la hauteur de l’ile Islesboro. Nous avons pu naviguer au près à plus de 6 noeuds jusqu’à Rockland. Nous sommes présentement sur un tangon que l’on nous a gentiment prêté. Il est la propriété de la compagnie Morse Alpha qui appartient à un jeune couple qui donne des formations de navigation à voile. Nous avions assisté à des présentations qu’ils avaient offertes au salon du bateau de Toronto et nous les suivons depuis sur les réseaux sociaux. Comme je savait qu’ils sont présentement à Terre-Neuve, je les ai contactés pour savoir si leur tangon était disponible et ils nous l’ont gentiment offert. Nous passerons quelques jours ici à visiter, à s’approvisionner, et à faire des lavages, sans oublier essayer la ou les microbrasseries du coin.

Port de Rockland


Dimanche, le 17 juillet

Nous avons passé les deux dernières journées à terre, à faire des courses, du lavage et visiter quelques jolies boutiques de la rue principale. C’est le week-end du festival de blues de Rockland. C’est un festival extérieur mais il en coûte 75$ pour y assister les 2 jours. On est très chanceux au Québec d’avoir accès à tous ces festivals gratuits. Le port de Rockland n’est pas vraiment interressant. C’est un port commercial et il y a beaucoup de houle le jour causée par les traversiers, les bateaux de pêche et les goélettes d’excursion. Heureusement , la nuit c’est tranqille, nous avons bien dormi. Il a fait beau et chaud. Comme nous avons marché beaucoup, nous sommes plutôt fatigués. On devrait repartir demain pour poursuivre la descente de la côte mais ça c’est une autre histoire.



Papi Marc et Mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

En route vers les États-Unis

Allô Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.

Lundi le 27 juin, Shelburne

Nous sommes à Shelburne depuis jeudi dernier. Nous attendions un colis qui a été livré aujourd’hui. Nous pourrons maintenant quitté pour les États-Unis aussitôt qu’une fenêtre météo sera favorable pour traverser le golf du Maine. Malheureusement, il n’y en a pas en vue pour l’instant. Nous analysons les différents modèles météos à tous les jours.

La navigation de jeudi dernier de Port-Mouton à Shelburne s’est bien passée mais nous avons eu moins de vent que prévu. Nous avons dû faire un peu de moteur au départ et  à l’arrivée à Shelburne afin de pouvoir prendre un tangon avant la nuit. Nous avions planifié s’ancrer à l’ile McNutts qui se trouve à 6 miles de Shelburne mais en vérifiant la mise à jour de la prévision météo maritime, nous avons vu que l’on prévoyait 20 noeuds de vent du Sud alors que l’ancrage de l’ile n’est pas bien protégé par le Sud. Nous avons donc continué la navigation jusqu’à Shelburne où nous avons pris un tangon au yacht club.

Navigation vers Shelburne

Nous avons profité de notre séjour pour faire, comme toujours, des courses, des lavages, prendre des douches, utiliser le réseau Wifi. Nous sommes allés au marché dimanche après-midi. Le marché est petit mais très sympathique. On sent que la communauté s’implique. Marc en a aussi profité pour installer une main courante à l’extérieur du dodger. Ce sera plus sécuritaire pour marcher sur le pont en navigation. Nous n’avions pas vraiment d’endroit pour se ternir.

Nous avons eu du beau temps d’été les derniers jours. C’est agréable de sentir le soleil et la chaleur sur nos corps.

On commence à voir de grands yachts. À Port-Mouton, nous avons vu le yacht DNICE, long de 90 pieds. Il s’est ancré plus loins dans la baie. À notre arrivée à Shelburne, il y avait le yacht Olaf, long de 60 pieds. Et aujourd’hui est arrivé, Windquest, un catamaram de 86 pieds. Il est impressionnant. Je l’ai vu accosté au petit ponton du Yacht Club. On espère que celui-ci sera assez solide pour le retenir. Je crois que nous allons en voir de plus en plus lors de notre descente vers le Sud.

Windquest au Shelburne Harbour Yacht Club

Cet après-midi, après mon cours de Ukulele, nous voulions nous déplacer pour retourner à l’ancre mais nous avons du vent du Sud jusqu’à 25 noeuds et de bonnes vagues. Nous avons préféré resté au tangon. Nous quitterons demain pour nous approcher un peu plus du golf du Maine pour être bien positionné lorsque la fenêtre météo se présentera. 

Samedi le 2 juillet, Bar Harbor, Maine

Nous sommes enfin arrivé aux USA. La traversée de 33 heures s’est mieux passée qu’anticipée. Nous avons commencé par quitter Shelburne mardi matin pour nous rendre à la baie  de Ingomar. Il est toujours compliqué de sortir de la baie de Shelburne à la voile. La vitesse et la direction du vent est très variable mais nous y sommes arrivés. Nous avons ancré à peu près au même endroit que l’année dernière. 

Il n’y avait pas vraiment de fenêtre météo idéale. Peu de vent prévu pour jeudi puis du vent de 25 noeuds pour vendredi après-midi et pour la nuit. Nous avons quand même décidé de partir jeudi matin même s’il y avait peu de vent prévu. On ne voulait pas partir avec du vent de 25 noeuds et rien nous garantissait qu’il y aurait une meilleure fenêtre météo la semaine suivante.

Navigation au large de la Nouvelle-Écosse

Mercredi, on s’est donc préparé. J’ai cuisiné toute la journée afin d’avoir des repas prêts pendant la traversée. Marc a préparé Kasuri. 

Jeudi matin, nous nous sommes levés à 2h30 afin de pouvoir partir à 3h. Nous sommes partis tôt principalement pour profiter d’un courant favorable au Sud de cap Sable. Le golf du Maine, se trouve juste avant la baie de Fundy où l’on retrouve les plus grandes marées au monde. Elles peuvent atteindre jusqu’à 16 mètres ce qui créent de forts courants. À notre départ, le ciel était dégagé mais sans lune. Il faisait très noir. À l’aide de la carte électronique et du GPS, du radar et d’une vigie, nous sommes sortis tranquillement de la baie pour nous rendre en mer. À ce moment, Marc est retourné se coucher et j’ai commencé le premier quart de veille. Il doit toujours y avoir quelqu’un qui surveille en navigation alors nous le faisons à tour de rôle.  Après le cap Sable, malgré le peu de vent, nous avons hissé les voiles. Nous avions un courant  d’environ 2 noeuds qui nous aidait, malgré cela nous n’avancions pas très vite, mais nous avions tout notre temps. Nous avons eu un appel à la radio VHF d’un bateau à moteur pour s’informer si tout allait bien. Je crois qu’il trouvait que nous n’avancions pas assez vite!  Dans ce secteur, nous avons vu aussi plusieurs bateaux de pêche. Il faut les surveiller attentivement car ils ont un parcours plutôt erratique. 

Bateau de pêche au large de la Nouvelle-Écosse

Au Sud de l’ile Seal, nous avons changé le cap vers le Nord Ouest. Peut-être que nous aurions dû poursuivre notre chemin plus à l’Ouest avant de monter vers le Nord. Le vent et le courant, environ 3 noeuds, nous ont poussés plus au Nord que nous l’aurions voulu. Nous avons donc mis beaucoup de temps avant de pouvoir revenir vers notre route idéale. Nous avions le vent en face, nous avons donc dû faire quelques virements de bord, de plus, le courant s’est renversé. Nous avons alors eu jusqu’à 2,5 noeuds nous ralentissant. Mais, comme nous avions encore beaucoup de temps devant nous, ce ne fut pas un problème. Au moins, la mer était calme. Au loin, nous avons vu plusieurs souffles de baleine. J’en ai même vu une qui a plongé, j’ai vu sa queue à environ 25 mètres du bateau. Marc venait tout juste de retourner à l’intérieur faire une sieste alors il l’a manqué.

Ballon de fête flottant dans le golf du Maine

À deux occasions, nous avons vu des ballons de fêtes qui flottaient sur l’eau. C’est vraiment désolant de voir de la pollution comme ça au milieu de l’océan. On ne devrait pas vendre de ballons gonflés à l’hélium. Premièrement, l’hélium est un gaz non renouvelable. Si on l’utilise pour gonfler des ballons, nous en manquerons pour les applications médicales, ce qui est beaucoup plus utiles. Aussi, beaucoup de ces ballons gonflés à l’hélium se perdent et se retrouvent en mer, ce qui menace la faune marine.

Golfe du Maine

Nous avons vu aussi plusieurs cargos qui naviguaient vers ou de Saint-John, Nouveau-Brunswick. Ils sont toujours impressionnants même de loin.

La nuit s’est bien passée. Il était possible d’observer le ciel étoilé puisqu’il n’y avait pas de lune. On voyait très bien la voie lactée. C’est toujours impressionnant. Nous avons dû naviguer au près et le vent nous amenait un peu trop au Nord mais durant la nuit, il a viré et nous a ramené sur notre route. Nous avons bien fait de ne pas changer notre trajectoire au début de la nuit. Nous avons vu un autre bateau de pêche près du banc Grand Manan. En pleine nuit, il était facile à voir car il utilise de très gros projecteurs. On voyait donc leur lumière de très loin.
Au retour dans le cockpit après avoir dormi, j’ai été surprise de voir les lumières de la côte. Mais nous avions encore environ 30 miles à naviguer, et 30 miles à voile c’est facilement six heures. Le lever du soleil était magnifique.

Mont Cadillac, Ile du Mont-Chauve, Maine

A 12 miles des côtes, Marc a hissé les pavillons (sur un bateau, c’est ainsi que l’on appelle un drapeau). Celui des USA et de quarantaine (Q) à tribord du mat et celui du Canada à l’arrière du bateau, (nous étions le 1 juillet, fête du Canada, c’était tout approprié.) On doit garder le pavillon Q (jaune) jusqu’à ce que l’on soit accepté par la douane. 

Mont Cadillac et phare de ile Egg Rock

On a aussi commencé à devoir éviter les flotteurs des cages à homard. Il y a en beaucoup (très beaucoup!) dans les eaux du Maine. De plus, la pêche y est autorisée toute l’année, alors pas de répit pour les voileux. Heureusement, ils utilisent des cordages qui ne flottent pas, du coup, ils sont plus faciles à éviter que ceux de la Nouvelle-Écosse.

Baie de Bar Harbor

Alors que nous faisions notre entrée dans la baie de Bar Harbor, nous avons été surpris de constater que le relief, beaucoup plus montagneux, et la végétation, beaucoup plus dense, est différent de ce que l’on peut voir en Nouvelle-Écosse. Le temps était aussi plus chaud. En remontant la baie, nous avons été dépassé par le traversier de Yarmouth – Bar Harbor. Il a fait la traversée en 3 heures et demi, soit 10 fois plus vite que nous !

Traversier Yartmouth – Bar Harbor

Nous nous sommes ancrés dans la baie Frenchman (en honneur à Champlain) en début d’après-midi. Nous avons fait notre déclaration d’arrivée pour les douanes à partir d’une application sur téléphone intelligent et moins d’une heure plus tard, nous étions autorisés à débarquer. Nous avons pu descendre et ranger le pavillon Q.  Nous avons profité du reste de la journée pour prendre une douche, faire la sieste et bien nous reposer. Nous sommes allés à terre que le lendemain, mais ça c’est une autre histoire.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Bridgewagter, NE

Samedi le 21 mai.

Te souviens-tu? il y quelques semaines, j’ai mentionné que nous avions une nouvelle fuite d’eau  à l’intérieur de Kasuri et que Marc avait localisé la cause après quelques heures de recherche. En fait, c’est le tuyau d’eau chaude qui relie le centre de distribution à l’évier qui coulait. Marc l’a débranché et il a bricolé un bouchon pour arrêter la distribution d’eau à cet endroit en attendant de faire la réparation. Et bien, hier en fin de journée, alors que Marc prenait une douche chaude (nous avons fait du moteur donc nous avions de l’eau chaude – le réservoir d’eau chaude est chauffé soit par l’électricité ou l’eau de refroidissement du moteur) et bien le bouchon s’est fendu, laissant s’échapper plusieurs litres d’eau dans le bateau. Heureusement, toute cette eau s’est rendu directement dans la cale sans mouiller l’intérieur de Kasuri. On a fermé l’approvisionnement en eau le temps de réparer à nouveau.  Ce qui veut dire que nous n’avons plus d’eau courante. Avant notre départ en mer, j’ai rempli toutes les bouteilles d’eau disponibles. Nous avons utilisé celle-ci le temps de nous rendre à la quincaillerie. 

Café No 9, Lunenburg

Ce matin, après le petit-déjeuner, nous avons mis miniK à l’eau pour nous rendre à terre et marcher jusqu’au BMR de Lunenburg pour acheter quelques pièces de plomberie. Par la suite, nous nous sommes rendus au Boat Locker qui est le magasin nautique de Lunenburg et nous y avons trouvé du tuyau pour remplacer le tuyau percé. Nous pourrons donc réparer le tout dans les prochains jours. 

La pêche a été bonne, havre de Lunenburg

Mercredi le 1 juin.

Bon, voilà un bon moment que je n’ai écris. Il faut dire que nous avons été assez occupé la dernière semaine. Reprenons donc où nous nous sommes laissés. Samedi après-midi, après le lunch, nous avons entrepris les travaux de remplacement du tuyau percé. Et bien, ce fut bien plus facile qu’anticipé. Nous avons réussi à retirer l’ancien tuyau et repasser le nouveau. Après avoir fait tous les branchements, nous avons remis la pompe à eau en marche et depuis, nous n’avons pas eu d’eau dans la cale. Le problème est résolu sauf que l’ancien tuyau n’est pas percé ! Le problème était probablement au niveau des connexions mais bon, Marc avait pourtant bien vérifié que celles-ci n’avaient pas de fuites. Allez savoir !

Travaux de plomberie

Dimanche, nous avons profité des installations du Waterfront de Lunenburg pour faire 2 brassés de lavage et prendre des douches. Tout ça pour 5$ par jour. Nous avons lunché au Fish Shack où l’on mange un très bon fish and chips. Nous avons aussi fait les touristes dans la ville avant de retourner au bateau.

Fish Shack !

Mardi, puisque les prévisions de vent étaient favorables, nous avons levé l’ancre pour nous rendre à Bridgewater. Tout au long de la navigation, nous avons dû être attentifs afin d’éviter les bouées des cages à homard. Il y a un long cordage qui les relie et au moins 10 mètres flotte à la surface. Il n’est pas toujours facile des repérer surtout s’il y a du soleil qui se reflète sur les vagues. Plusieurs des bouées sont blanches et on les confond avec les vagues ou les goélands. Nous avons pu éviter la majorité de celles-ci sauf en arrivant près de l’ile Ironbound Ouest. L’étroit passage de moins d’un demi mile entre l’ile et la côte était couvert de bouées. Nous en avons attrapés au moins 3. La quille accrochant le câblage. Nous avons ralenti le bateau et celles-ci se sont libérés. Ouf! Une chance que nous n’étions pas à moteur, car si un câble se prend dans l’hélice, les dommages peuvent être importants. Nous avons remonté le fleuve LaHève. C’est une navigation de près de 10 miles un peu compliqué à la voile surtout lorsque ça devient plus étroit. Il y a moins de vent et il est changeant. Nous avons donc terminé la navigation au moteur. De toute façon avant d’arriver à Bridgewater, le chenal navigable devient très étroit. Mais c’est agréable de naviguer dans ce type de cours d’eau. Cela change de la navigation côtière. L’accostage à la marina n’a pas été des plus réussi mais bon ! On a pu bien amarrer Kasuri le temps de notre voyage au Québec.

Bridgewater, NS

Bridgewater est une ville d’un peu moins de 10 000 habitants. C’est la plus grande ville de la côte Sud de la Nouvelle-Écosse. On y retrouve un petit centre d’achat et des magasins de grandes chaînes.  Mercredi, après avoir nettoyé le pont de Kasuri, nous sommes allés visiter le centre ville et avons pris l’apéro à la microbrasserie du « centre-ville ». Le centre-ville est mignon sauf sur la rive Nord où l’on a construit le centre d’achat juste sur le bord du fleuve comme dans bien des villes du Québec à une époque où l’on était plus fière de la modernité des centres-d’achat que de pouvoir profiter du bord de l’eau.

Jeudi matin, l’agence de location de voiture, qui se trouve a 4 km de la marina, nous a livré la voiture que nous avions réservée et nous avons entrepris le voyage de 1 100 km de Bridgewater à Québec avec un seul arrêt en milieu du trajet. Tout s’est bien passé malgré la pluie qui a commencé un peu après la mi parcours. On a même eu droit à de la brume en arrivant à Rivière-du-Loup.

Prête pour la route

Vendredi, nous avons profité de la grande ville pour faire quelques courses et luncher avec Grand-papi Guy. Nous sommes aussi allés voir l’exposition au centre Matéria que nous avions aidé à monter sans toutefois la voir terminée. Les installations de Amanda McCavour sont impressionnantes à voir. Nous avons terminé la soirée à la micro-brasserie avec mes soeurs et mes beaux-frères.

Samedi le 28 mai,  après un petit-déjeuner en compagnie de Marie-Hélène et Rob, nous sommes allés récupérer Sophie pour nous rendre au cimetière de la Nativité-de-Notre-Dame  à Beauport, pour l’inhumation des cendres de Nicole. C’est le cimetière où ses parents sont enterrés ainsi que Toussaint Giroux, le premier Giroux à immigrer en Nouvelle-France. C’est aussi un cimetière dans lequel j’ai joué enfant avec mes cousins et cousines puisque mes grands-parents habitaient juste en face. Le diacre qui s’est présenté pour officialiser la mise en terre est un cousin de Nicole, Eugène Boily. C’était un pur hasard. Après la cérémonie, nous avons pris un vin en honneur de ma mère avec la famille et amis. Ce fut agréable de retrouver oncles, tantes, cousins, cousines et amis de la famille que nous n’avions pas vus depuis longtemps. Ce fut une cérémonie simple et agréable malgré la peine de dire un dernier adieu à Nicole.

Fleuve La Hève

Dimanche matin, après un petit-déjeuner en compagnie de mon père Guy, nous avons repris la route du retour. Encore 1 100 km avec un seul arrêt à mi chemin. Cette fois-ci, nous avons eu du beau temps tout le trajet.

Fleuve La Hève

Lundi, nous avons profité de la voiture de location jusqu’à 10h pour aller faire remplir la bonbonne de gaz propane du BBQ et apporter des échantillons d’eau à faire analyser. Au retour, nous avons marché les 4 km de l’agence de location jusqu’à la marina. Il faisait beau et chaud. Finalement, nous avons fait quelques courses à l’épicerie afin d’être prêt à appareiller mardi matin.

Boulangerie LaHave

Mardi le 31 mai, nous avons profité d’un vent du Nord pour appareiller de la marina. Ce fut un appareillage pas très bien réussi. Décidément, la marina de Bridgewater n’était pas pour nous ! Aussitôt après avoir quitté le chenal étroit, nous avons déroulé la voile avant pour continuer la descente de la rivière à la voile. Tout s’est bien passé. La seule difficulté est de laisser passer le traversier à la hauteur de Lahave. C’est un traversier à câble. Il faut donc passer loin de lui afin de ne pas accrocher le câble. Il était encore au quai lorsque nous sommes passés, ouf. Le 31 mai est aussi la dernière journée de pêche aux homards dans cette région de la Nouvelle-Écosse. Les pêcheurs ont donc retiré les cages. Yé !

Nous nous sommes ancrés au sud de l’ile Moshers afin de nous protéger du vent du Nord-Est. Il y a de nombreuses îles à l’embouchure du fleuve. L’année dernière, nous nous étions ancrés près de le l’île Bell et nous avions fait du kayak autour de plusieurs des îles. C’est un endroit tranquille et sauvage. Il n’y a pas beaucoup d’habitation sur l’île. À la pointe de l’île, il y a un phare et son habitation abandonnée.

Pizza !

Aujourd’hui, j’ai profité de la journée ensoleillé pour cuisiner et Marc a recollé une fenêtre du dodger qui décollait. Il fait beau mais le temps est encore frais. On prévoit 4 degrés pour cette nuit. Brrr. On va se ternir chaud sous la couette.

Travaux de réparation sur le dodger

Dimanche, le 5 juin.

Ile Moshers

Nous voici de retour à Lunenburg. La navigation s’est très bien passée. Entre 10 et 15 noeuds de vent du Sud, Sud Ouest. C’est la force de vent qui est la plus agréable à naviguer. Pas trop forte et pas trop faible. Juste parfaite pour faire de 5 à 6 noeuds de vitesse. Mais le temps est nuageux et c’est frais; 12 degrés. Une chance que nous avons la « tente » au dessus du cockpit. Cela coupe le vent et permet de garder la chaleur.

Ile Moshers

Hier matin, nous nous sommes déplacés de l’île Moshers à l’île Bell afin de nous protéger de la houle qui avait commencé la veille juste avant de se coucher. Que cela peut être désagréable de se faire brasser de côté. Je ne comprend pas pourquoi on berce les nouveaux nés de cette manière. Je ne suis pas certaine qu’ils apprécient vraiment. Au moins du côté de l’île Bell, nous avons passé une journée et une nuit plus tranquille.

Moshers Island

Demain, nous irons certainement à terre mais ça c’est une autre histoire.


Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Encore un hivernage pour Kasuri

East River Ship Yard

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis.

On devient des habitués de Lunenburg. Nous en sommes à notre cinquième visite. 

Mardi le 7 septembre après près d’une semaine passée à l’ile Gifford, il était grand temps de lever l’ancre et de se rendre à Lunenburg. Il y a de la lessive et des courses à faire. Nous sommes partis au portant avec un vent de 10 à 15 noeuds du Nord-Ouest jusqu’à 3 miles au large afin de vidanger nos réservoirs d’eaux noires. La mer étant assez calme, la navigation a été très agréable mais comme nous devions retourner vers la côte, nous avons navigué au près avec quelques virements de bords jusqu’à Lunenburg. Après avoir ancré, douché et mangé, nous nous sommes rendus à terre pour faire de la lessive. 

Navigation vers East River
Navigation vers East River

Mercredi, nous avons profité d’une journée magnifique et sans vent pour accoster au quai Zwicker et faire d’autres lessives, laver le pont et la coque de Kasuri qui en avait bien besoin et remplir les réservoirs d’eau. Nous avons fait la rencontre de l’équipage de Folie d’O. Un voilier qui a quitté Trois-Rivières en route vers les Bahamas. Nous attendions leur arrivée car nous avions fait leur « connaissance » sur Facebook. Avec les différents groupes Facebook de voile, il est possible d’établir des relations virtuelles avec d’autres équipages et de suivre leur progression. C’est pratique car nous pouvons échanger sur nos différentes expériences et connaissances. 

Jeudi, journée pluvieuse, nous avons profité d’une accalmie pour nous rendre au marché faire le plein de légumes frais. Nous avons fait la connaissance de l’équipage du voilier No Agenda II que nous avions vu les années passées à la marina du port de Québec. C’est une famille de 2 enfants et parents qui a quittée pour une année sabbatique pour se rendre eux aussi aux Bahamas.  

Navigation vers East River
Navigation vers East River

Grande-mamie Nicole commençant des soins palliatifs, nous avons pris la décision d’hiverner Kasuri au chantier de East River et de retourner au Québec passer l’hiver auprès de mes parents. Nous avons pu organiser le tout rapidement : réserver la sortie de Kasuri, louer un petit entrepôt à Chester, louer un camion et acheter les billets de train. En après-midi, nous nous sommes rendus à la quincaillerie afin de faire quelques achats requis pour l’hivernage de Kasuri. Lors d’une forte averse, nous nous sommes protégés sous la terrasse d’un snack bar en mangeant une crème glacée molle. Lors d’une accalmie, nous nous sommes rendus rapidement au quai afin de prendre miniK pour retourner sur Kasuri. Le vent du Sud-Est avait créé un forte houle dans le havre et nous nous sommes fait bien arroser par les vagues. Finalement, nous sommes arrivés sur Kasuri aussi trempés que si nous avions continué notre route sous la pluie. Nous en avons bien rit.

Toute la soirée et toute la nuit, la houle a persisté. Au matin, nous étions un peu inquiet de savoir que l’ouragan Larry bien au large de la Nouvelle-Écosse allait créer des vagues de quatre à six mètres sur la côte. Etait-ce une bonne idée de rester à Lunenburg ou serions nous mieux de nous réfugier dans une baie mieux protégée? Mais peut-être aussi qu’il était trop tard pour nous déplacer car pour nous y rendre, nous devrions naviguer en mer.  Nous avons pensé consulter Reece qui a fait les travaux sur Kasuri en juillet pour lui demander son avis. Il nous a dit de ne pas nous inquiéter. Le vent devant virer au Nord-Est, la houle disparaîtrait rapidement. Ce qui fut le cas. Nous avons eu un après-midi très calme dans le havre de Lunenburg alors que Larry rugissait au large. C’est bien d’avoir les recommandations des gens locaux. 

Navigation vers East River
Navigation vers East River

Vendredi ce fut une journée tranquille que nous avons passé sur Kasuri. J’ai préparé deux sacs de nourriture à donner à l’équipage de No Agenda II. Puisque nous quittons pour Québec par train, nous devons limiter nos bagages et nous ne pouvons pas entreposer de nourriture. 

Samedi matin, nous avons levé l’ancre au moment où Globe Trotter arrivait à Lunenburg. Nous les avons salué au loin alors que l’on quittait vers Chester. C’est un autre voilier dont nous avons fait la connaissance par les réseaux sociaux et les médias traditionnels. C’est le voilier de la famille de Dominique Brown, le propriétaire de Chocolat Favoris, qui est parti aussi pour une année vers la Guadeloupe.  

Little Fish Island, Chester, NE
Little Fish Island, Chester

Encore une belle navigation avec vent au portant jusqu’au large puis vent au près pour revenir vers la côte. En arrivant à Chester, alors que l’on tentait de trouver un bon endroit pour nous ancrer entre les différents tangons dans le « back harbor » de Chester, les propriétaires de l’ile Little Fish, un couple de Baltimore, nous ont invité à utiliser un de leur tangon. Ce que nous avons fait pour notre séjour à Chester et que nous avons beaucoup apprécié.

Nous avons profité de notre séjour à Chester pour aller boire une dernière bière à la microbrasserie Tanner. Dimanche, ce fut une journée tranquille sur Kasuri à planifier les activités à faire pour l’hivernage. 

Navigation vers East River
Navigation vers East River

Lundi, nous nous sommes rendus à terre pour aller signer le contrat de location de l’entrepôt, aller chercher la pièce que nous avions fait faire à l’atelier d’usinage, aller faire des courses à la quincaillerie et chercher des boîtes de carton pour préparer le « déménagement ». 

Mardi, ce fut une superbe dernière journée de navigation pour nous rendre à East River où nous avions un rendez-vous après le lunch pour sortir Kasuri. Nous avons bien profité de cette belle dernière journée en mer. 

Le reste de la semaine, nous avons fait plusieurs travaux sur Kasuri : Huiler le teck, cirer la coque, préparer des cartons pour l’entrepôt, préparer l’hivernage de Kasuri.

Tôt le 20 septembre , nous avons quitté le chantier à vélo pour nous rendre à Hubbards (environs 10 km)  pour prendre le bus pour Halifax. Nous avons récupéré un camion de location puis nous sommes retournés au chantier pour compléter l’hivernage de Kasuri, apporter à l’entrepôt nos effets sensibles à l’humidité et au froid .  Nous étions finalement prêts à retourner à Halifax pour passer une dernière nuit à l’hôtel avant de prendre le train pour un voyage de 18 heures vers Québec. Mais ça c’est une autre histoire.

Papi Marc et Mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Retour sur nos pas…ou plutôt dans nos sillons…

Allô! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis.

La tempête tropicale Henri, menaçant de devenir un ouragan et de se déplacer vers la Nouvelle-Écosse, nous avons décidé de retourner vers l’Est afin de nous protéger à Port Medway, Shelburne n’offrant pas beaucoup d’endroits disponibles pour le faire. 

Petite sieste en direction de Port Mouton

Jeudi, le 19 août, nous entreprenons donc une navigation d’environ 38 miles pour nous rendre à Port Mouton. Nous avons un vent arrière de 10 noeuds environ. Nous avons apprécié pouvoir utiliser encore une fois le tangon. Il fait beau soleil, mais la température en mer est fraiche. Nous portons nos polars et cirés. En entrant dans la baie de Port Mouton, nous sentons de l’air chaud et humide en provenance de la côte, les fenêtres du dodger se sont embuées. La différence de température est saisissante. Le vent forci aussi. C’est impressionnant de constater comment la côte influence la vitesse et la direction du vent. Nous arrivons en début de soirée, il n’y a donc plus beaucoup de personnes sur la jolie plage de Carters.

Vendredi matin, malgré le brouillard, que nous espérons se dissipera lorsque nous serons en mer, nous levons l’ancre pour une navigation d’environ 20 miles. Nous avons encore du vent de dos d’environ 10 noeuds et une mer calme qui est parfaite pour utiliser encore une fois le tangon. Malheureusement, le brouillard s’est dissipé seulement à notre arrivée dans la baie de Port Medway. Nous avons donc été très attentif lors de la navigation à observer l’écran Radar et à scruter l’horizon pour détecter tout navire. Nous n’avons rencontré personne. C’est quand même une région où il y a peu de navigation, nous rencontrons parfois au loin des bateaux de pêcheurs ou d’autres voiliers. Nous apprenons aussi, sans grande surprise, que la frontière avec les États-Unis demeurera fermée pour au moins un mois encore.

Samedi, le 21 août, nous fêtons notre anniversaire de mariage, 22 ans de mariage + 10 de concubinage et notre première année en Nouvelle-Écosse, en restant tranquillement à bord. 


Dimanche, jolie journée ensoleillée, nous nous rendons à terre avec nos vélos, que nous n’avons pas utilisés depuis au moins deux mois. Nous ferons une belle balade d’environs 25 kilomètres dans les rues de Port Medway et les alentours. Nous avons pique-niqué au phare de Port Medway qui était ouvert pour les visites. Le phare qui est toujours fonctionnel est géré et entretenu par la communauté. Nous avons vu aussi de jolies résidences. Nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour manger quelques mures, mais pas très longtemps à cause des nombreux moustiques. Au « village », qui est en fait un coin de rue avec une boutique d’articles de maison et d’un café fermé, se terminait une exposition d’artisanat et d’art de la région que nous avons pu visiter.  Nous avons aussi fait une petite navigation avec miniK jusqu’à l’embouchure de la rivière Medway. Port Medway a été une ville prospère en construction navale et la rivière était utilisée pour le transport du bois servant à la construction des navires. Durant notre navigation, nous avons vu plusieurs phoques qui se sortaient la tête de l’eau pour nous voir passer. C’était assez rigolo. Ils me faisaient penser aux clowns qui sortent des boites à surprise. 

Lundi, ce fut un peu de pluie et du temps nuageux gracieuseté de Henri qui finalement atteint les états de la Nouvlle-Angleterre et qui a heureusement épargné la Nouvelle-Écosse. 

Mardi, il était temps de reprendre la navigation pour nous rendre à Lunenburg. Une navigation d’un peu moins de 30 miles qui a été un peu difficile à cause de la forte houle et du peu de vent. C’était difficile d’ajuster les voiles afin d’éviter qu’elles ne claquent. Nous avons dû tenir la barre une bonne partie de la navigation car nous avons un problème intermittent avec le pilote automatique. Quelques fois, sans raison, il perd le Nord. Cela rend aussi difficile la lecture du radar. Il faudra bien trouver le problème avant notre prochaine longue navigation. 

Lunenburg

Heureusement en milieu d’après-midi, le vent a forcit et adonné ce qui nous a permis de prendre un peu de vitesse et d’avoir une navigation plus confortable. Nous avons ancré à l’heure du souper. Il y avait beaucoup plus de voiliers dans le port que toutes les autres fois que nous sommes venus. Il faut dire que le 24 et 25 août,  on fêtait les 100 ans du Bluenose et que plusieurs événements spéciaux étaient planifiés. 

Mercredi, fut une journée ensoleillée et très chaude. Nous avons profité des nouvelles installations de la marina du « Waterfront » pour faire de la lessive. Nous avons retrouvé avec joie, le charmant café No 9 et ses délicieux scones maisons. Nous avons aussi visité, la voilerie North Sails qui se trouve dans le plus ancien immeuble de voilerie en Amérique du Nord. Le rez-de-chaussée, de 40 x 60 pieds ne contient aucune colonne afin de pouvoir étaler les voiles sur le plancher. Les machines à coudre sont installées directement sur le plancher et les opératrices sont assises dans un trous. Un peu comme dans les restaurants japonais où l’on s’assoie plus bas que la table. En après-midi, nous avons cherché, en vain, un peu de climatisation à la bibliothèque pour publier un article sur kasuri.ca que nous avons finalement terminé sur la terrasse d’un restaurant en prenant une bière fraîche. Même sur Kasuri, il a fait très chaud. 

Lunenburg

Jeudi matin, jour du marché, nous en avons profité pour nous réapprovisionner en légumes et fruits frais. 

Vendredi, nous avons fait les dernières courses à l’épicerie et en fin d’après-midi, nous avons pris l’apéro sur la terrasse du charmant restaurant the Half Shell.

Cape Bay

Samedi matin, nous avons profité d’un vent du Nord-Est pour nous déplacer vers l’Ouest pour une navigation d’environ 18 miles. Tout s’est bien passé. Nous avons ancré  à l’Est de l’île Bell dans  la baie False Lahave.

Dimanche, journée magnifique, nous avons fait une balade en kayak de près de 8 miles autour des iles. Il y a plusieurs chalets et « garages » de pêcheurs au homard sur les iles. Nous voulions aller visiter la plage Cap Bay en y accédant par l’arrière mais en vain. Nous avons remonté une petite rivière qui sillonnait la berge où nous avons pu gagner la terre mais puisqu’il n’y avait pas de sentier, des arbustes de framboisiers pleins d’épines et un million de moustiques, nous sommes retournés vite à bord du kayak et sur l’eau. Nous avons finalement mangé notre pique-nique sur un petit rocher bien venté au milieu de la baie. La visite de la plage sera pour une prochaine fois. 

Lundi matin, malgré la pluie, nous avons fait une petite navigation de 7 miles afin d’aller nous protéger du vent prévu pour la nuit. Nous avons ancré tout près de la boulangerie de Lahave. Elle est installée, ainsi qu’une librairie et une coopérative d’artisans, dans un ancien immeuble commerciale dont les poutres en bois et le plancher de larges planches rendent l’endroit pittoresque. Nous avons pris un café avec François qui était dans la région. Nous étions bien content de le revoir même si nous avions cru nous dire adieu deux mois plus tôt à Halifax. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Nous nous verrons encore certainement au cours des prochains mois puisque notre voyage pour le Sud ne semble pas pouvoir se concrétiser pour cette année encore!

Planification météo

Mardi, puisque Marc venait de recevoir un nouveau cellulaire livré au bureau de poste de Chester, nous avons levé l’ancre pour une navigation de 30 miles. Avec du vent de 10 à 15 noeuds au portant, nous avons fait une bonne navigation avec une houle dont la période étant assez longue rendant celle-ci plutôt confortable. Après avoir récupéré le cellulaire, nous avons profité du Wifi de la microbrasserie Tanner pour le configurer. Depuis, j’ai récupéré mon numéro de cellulaire. Bon, ce n’est pas comme si je reçois beaucoup d’appel mais il est quand même sécurisant de savoir que nous avons deux cellulaires au cas où il nous arrivait un autre pépin avec nos équipements de télécommunication.

Imitation Cormoran, Chester

Mercredi le premier septembre, après une marche jusqu’à l’atelier d’usinage pour faire faire une pièce pour la nouvelle cuisinière, nous avons levé l’ancre pour une navigation d’environ six miles au génois seulement avec du vent de 15 à 20 noeuds. Nous avons ancré près de l’ile Gifford afin de nous protéger du vent de 35 noeuds prévu le lendemain. 

Goat Island

Après une nuit calme, le vent s’est levé en matinée. Nous avons eu du vent soutenu de plus de 20 noeuds et des rafales jusqu’à 35 noeuds. C’étaient les vestiges de l’ouragan Ida qui passait pas très loin. Ce fut une journée parfaite pour cuisiner, tricoter, documenter le blogue et surveiller que l’ancre tienne bien. 

Goat Island

Vendredi et samedi, nous sommes restés tranquillement à bord. Puisque c’est un long week-end nous anticipons qu’il y aura beaucoup de bateaux à Lunenburg, nous sommes donc bien tranquille ici. Nous avons eu seulement deux voiliers « voisins » pendant notre séjour. La température se rafraîchit. Il y a aussi plus de journées avec du vent fort. On sent que l’été tire à sa fin.

Ile Ersnt

Dimanche le 5 septembre, la journée étant ensoleillé et un peu plus chaude, nous avons fait une balade en kayak. Nous avons visité Goat Island qui appartient au MICA (Mahone Island Conservation Association). C’est une petite ile avec une longue pointe de sable. Nous avons poursuivi notre visite en faisant le tour de l’île Gifford, nous avons traversé à Indian Point, puis nous avons mangé notre pique-nique sur une plage appartenant encore au MICA sur l’ile Ernst.  Ce fut une balade d’environ cinq miles. J’aime de plus en plus faire du kayak. Cela nous permet d’explorer d’autres endroits que nous ne pouvons pas faire à la voile. Mais cela demande quand même pas mal de préparation. On doit gonflé le kayak et en revenant, le faire  sécher ainsi que nos vêtements avant de tout ranger. Nous nous faisons assez mouillé en pagayant. Mais cela en vaut la peine. 

Indian Point

Lundi, fête du travail, journée pluvieuses avec un vent prévu de 20 à 25 noeuds, nous sommes encore une fois restés tranquillement à bord. 

Indian Point

Finalement, mardi le 7 septembre, après 6 nuits ancré au même endroit, il est temps de lever l’ancre pour nous rendre à Lunenburg, faire de la lessive et quelques courses. Les provisions commencent à baisser. Mais ça c’est une autre histoire.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La rive sud (South Shore)

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis. 

Le mardi 20 juillet, nous avons accosté tôt au ponton de Lunenburg pour faire faire des travaux sur Kasuri. Nous y sommes restés 3 jours. Reece et Yuri ont installé un rail sur le mat afin de pouvoir y entreposer et utiliser le tangon que François nous a donné l’automne dernier. Avec le tangon, nous pourrons mieux utiliser les voiles lorsque nous naviguons par vent arrière. Ils ont aussi installé la quincaillerie pour l’installation d’un bas étai (largable). Il nous reste à acheter une nouvelle voile (trinquette). C’est une plus petite voile que nous pourrons utiliser au lieu d’enrouler le génois lorsque la vitesse de vent requière que l’on réduise la voilure. Nous avons aussi fait faire un nouveau support pour le radar car l’ancien avait des fissures au niveau des soudures. Finalement, Yuri a changé deux connecteurs du radar ce qui a corrigé le problème que nous avions avec celui-ci. 

Yuri et Reece, Lunenburg

Pendant ce temps, Marc et moi avons profité d’être près de la ville pour faire la lessive, faire des courses, aller au marché et utiliser le wifi de microbrasseries, de cafés, et de la bibliothèque. Celle-ci est installée dans un ancien collège; c’est très joli. Nous étions dans une ancienne classe de physique où il y a une petite exposition sur l’architecte navale du Bluenose, M. William J. Roué. 

Nous avons remarqué qu’il y avait beaucoup plus de touristes que les semaines précédentes. Nous avons entendu parler Québécois à quelques occasions. Aussi, il y avait un tournage d’une série américaine – The Sinner. Cela a mis de la vie dans la ville. 

Jeudi soir, après avoir rempli les réservoirs d’eau et lavé rapidement le pont,  nous sommes retournés à l’ancre dans le port. C’est pratique pour aller sur terre d’être amarré au ponton mais c’est beaucoup plus agréable d’être à l’ancre entouré d’eau et plus loin des bruits de la ville. 

Bluenose II, Lunenburg

Lors de nos trois séjours à Lunenburg, nous avions remarqué un drôle de navire à un tangon. Black Beauty ne ressemble à aucun autre bateau. Nous avons appris que c’est un navire utilisé par la distillerie Ironworks pour faire vieillir du rhum et rappeler ainsi le transport du rhum à bord des goélettes du début de la colonie. 

Black Beauty, Lunenburg

Dimanche, il était temps de lever l’ancre et de poursuivre notre périple. En effet, depuis10 mois, nous avons fait plus ou moins du sur place en Nouvelle-Écosse. Maintenant, il est temps de poursuivre notre voyage vers l’Ouest. Nous avons donc fait une courte navigation d’environ 15 miles pour nous rendre à Riverport, à l’embouchure du fleuve La Have. Ce fut une belle navigation avec 10 à 15 noeuds de vent.  Nous avons rencontré plusieurs voiliers et bateaux à moteur par ce beau dimanche après-midi.

Alors que nous arrivions, nous nous sommes fait abordés par des policiers pour une inspection de routine. C’est un jeune policier originaire de Québec qui est monté à bord à partir du pneumatique de la police. Il a été agréablement surpris de voir que nous portons nos vestes de sauvetage. Il nous a demandé des pièces d’identité, notre permis de conducteur de bateau, les documents du bateau. Lorsqu’il nous a demandé si nous avions à bord les feux de secours, Marc a sorti la liste de vérification du matériel de sécurité obligatoire qui liste tout le matériel de sécurité, l’endroit où ils se trouvent dans le bateau, la date d’expiration si applicable. Le policier a été bien impressionné par notre organisation. Il est retourné dans son bateau pneumatique. Tout cela s’est déroulé alors que nous naviguions. C’est quand même impressionnant. 

Nous nous sommes ancrés près d’un port de pêche à l’embouchure du fleuve Lahave. C’était encore une fois un endroit très joli et bien protégé. 

Lundi en fin de matinée lorsque le brouillard s’est levé, nous avons levé l’ancre pour une navigation d’environ 16 miles pour nous rendre dans Green Bay. Nous avons eu moins de 10 noeuds de vent alors que les prévisions étaient de 10 à 15 noeuds. Ce fut quand même une belle navigation mais pas très rapide. De plus, nous avons dû faire plusieurs virements de bord car nous avions le vent de face. 

Ile Cap Lahave

En fait, en nous dirigeant vers l’Ouest, nous sommes contre les vents dominants qui soufflent principalement du Sud-Ouest. Nous aurons donc la majorité du temps du vent de face. 

A notre arrivée, le brouillard commençait à se former. Nous avons quand même pu voir la jolie plage de Green Bay avec ses dunes de sable blanc. Nous nous sommes ancré près d’une petite plage. C’est assez sauvage et très joli. Malheureusement, la baie n’est pas bien protégée et il y avait un peu de houle. À un mile nautique plus au nord, se trouve la plage de Crescent. C’est aussi une grande plage de sable blanc mais malheureusement à cause du brouillard, nous ne l’avons pas vu beaucoup

Ile Cap Lahave

Mardi, nous voulions quitter pour un autre ancrage plus confortable. Vers onze heure, le brouillard a commencé à se dissiper. Nous nous sommes préparés à partir, mais en vain. Le temps ne s’est pas dégagé avant 15h. Vers 14h30, nous avons décidé de reporter notre départ et de mettre MiniK à l’eau pour aller explorer les plages de l’île Cap Lahave. C’est vraiment un bel endroit: des plages de sable blanc, de petites dunes, des petits cailloux polis par la mer. Il y a aussi un bras de mer qui pénètre l’île. Je comprends pourquoi nous avons vu plusieurs groupes de kayakistes. C’est un endroit magnifique. Somme toute, c’est une bonne chose que le brouillard nous ait gardé à cet endroit pour pourvoir le visiter un peu. 

Mercredi matin, très tôt, malgré la pluie, nous avons levé l’ancre pour une courte navigation de 12 miles vers Port Medway. La navigation s’est bien passée au près pour la majorité du trajet mais sans devoir faire de virements de bord. C’est seulement en entrant dans la baie que nous avons dû louvoyer. Nous sommes arrivés à l’heure du lunch. Après la vaisselle et la sieste, nous nous sommes rendus à terre pour visiter. En arrivant au quai, nous avons fait la connaissance de Emmitt, un jeune américain/canadien de la Pennsylvanie en visite chez ses grands-parents maternels. Il revenait d’un camp de voile d’une semaine à Lunenburg. Nous avons discuté un peu avec lui.  Le village est joli mais très petit. Il y a seulement un magasin d’artisanat. Il y avait aussi un sympathique café, mais il est fermé et à vendre depuis le printemps. Plusieurs personnes se trouvaient sur le quai pour pêcher le maquereau. 

Jeudi matin, nous avons quitté Port Medway. En passant en face du quai, nous avons remarqué Emmitt et l’avons salué. 

Il y avait peu de vent. Nous avons donc fait du moteur pour sortir de la baie. Arrivé en mer, nous avons déroulé les voiles mais Kasuri naviguait à moins de 3 noeuds. Vers midi, le vent a commencé à forcir. Nous avons pu enfin mieux progresser. Arrivé à Port Mouton, il y avait 20 noeuds de vent. Nous avons ancré en face de la plage Carter. C’est une grande plage de sable blanc mais l’eau est plutôt froide (14 degrés Celsius). Nous avons eu la visite de Laura (copine de François), de sa fille et de son père. Ils étaient à la plage lorsque Laura a remarqué Kasuri. Ils sont venus discuter avec nous avec le bateau gonflable de son père et ont poursuivi leur route par la suite pour aller pêcher le maquereau. Le monde est bien petit, la Nouvelle-Écosse à tout le moins. Nous connaissons 3 personnes en Nouvelle-Écosse et on en rencontre une par hasard à Port-Mouton!

Por Medway

Vendredi, journée de pluie et de forts vents. Nous sommes restés à Port-Mouton; cuisiner, faire quelques travaux, éditer des vidéos. À l’heure du lunch, nous avons changé d’ancrage afin de mieux nous protéger de la houle. Ce fut une journée bien tranquille. En début de soirée, le vent s’est calmé. Nous avons passé une nuit paisible.

Samedi, belle journée ensoleillée. J’en ai profité pour faire cuire un gâteau au four solaire et faire de la lessive avec l’aide de Marc. Après le lunch, nous sommes allés passer quelques heures sur la plage. On n’arrive pas incognito avec MiniK sur la plage en provenance du voilier ancré un peu plus loin au large. Deux couples d’acadiens de Shediac qui étaient bien contents de nous parler en français. Ils terminaient une semaine de vacances en Nouvelle-Écosse et retournaient chez eux car l’eau y est plus chaude! Nous avons aussi discuté avec un groupe de jeunes filles dont June qui était très impressionnée par le bateau et notre projet. 

Dimanche, ce fut encore une très belle journée ensoleillée et un peu plus chaude que samedi. Après le ménage de Kasuri – c’est fou comme cela peu devenir sale un voilier. Bien que nous soyons entourés d’eau, on y trouve bien de la poussière ; nous avons fait un pique-nique sur la plage et nous y sommes restés jusqu’à 16h00. Nous avons revu les parents de Laura qui prenaient une marche sur la plage. C’est vraiment une très jolie plage. Le sable est très fin mais l’eau atrocement froide. J’y ai mis les pieds pour sortir de MiniK et c’était bien suffisant. Il y a quand même quelques braves qui se sont baignés. 

Carters Beach

Lundi le 2 août, départ de Port-Mouton en direction de l’ile McNutts à l’entrée de la baie de Shelburne, soit une navigation d’environ 30 miles. Nous partons vers 10h00 sous la pluie. On prévoit du vent de l’Est, Nord-Est ce qui est bon pour nous puisque nous nous dirigeons vers l’Ouest. Nous avons rarement du vent au portant. On déroule les voiles mais il y a peu de vent et la mer est désordonnée. Il y a de la houle courte qui provient de plusieurs directions. Kasuri ne navigue pas très bien. Nous avons pu essayer notre nouveau tangon et nous avons installé l’arrêt de bôme afin de prévenir un empannage involontaire. Mais la houle rend le travail sur le pont difficile.  Un peu plus tard,  le vent a commencé à forcir.  Nous avons pris des ris par trois fois. Il nous restait qu’un « mouchoir de poche » sur la grande voile et la voile avant. Kasuri a fait des pointes de huit noeuds et demi. Au moins, le ciel s’est dégagé et la houle s’est stabilisée. En s’approchant de notre destination, le vent est tombé. Nous avons retrouvé de pleines voiles et avons terminé les derniers miles à tirer des bords pour arriver à l’ancrage qui était calme. Ouf, après une bonne douche et un souper, nous avons regagner notre lit tôt. 

Mardi, il nous restait environ 6 miles à faire pour nous rendre à Shelburne. Le vent était au portant et nous avons navigué avec la voile avant seulement et cela nous a pris près de deux heures, le vent étant très faible et même complètement absent quelque temps. Il faisait beau, ce fut agréable. Maintenant, nous allons découvrir Shelburne, mais ça c’est une autre histoire. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.                               

La baie de Mahone (Bis)

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis.

À notre arrivée à Lunenburg, nous nous sommes empressés de nous rendre à terre avant la fermeture des magasins afin d’aller acheter une bouteille de mousseux pour fêter notre première année de vie de nomade. Vous avez probablement déjà vu la vidéo (sinon, rendez-vous sur la chaine youtube ou sur la page Facebook de sv Kasuri)

Lundi, la journée était magnifique, nous sommes retournés à terre pour récupérer la pièce que nous avions commandée, faire quelques courses et faire les touristes dans la magnifique ville de Lunenburg. L’architecture des maisons est très jolie et elles sont bien entretenues. Les vendeurs de peintures doivent y faire de bonnes affaires avec toutes ces maisons de bois toujours fraichement peintes. 

Le Bluenose II était à son quai. Nous avons pu visiter le pont. C’est un très joli bateau de bois. Le personnel est très accueillants et prêts à répondre à toutes nos questions. 

Mardi matin, il quittait le quai pour prendre le large. Nous l’avons accompagné jusqu’à la sortie du port avec miniK. On fabriquait des bateaux très élégants au début du siècle.  Tu peux reconnaitre le Bluenose sur la face pile des 10 sous canadien. C’est un bateau célèbre qui a gagné des courses pendant 17 ans (Fishermen’s Trophy). C’était une course réservée aux bateaux de pêche. Construit en 1921, l’original a coulé au large d’Haïti en 1946. On a construit une première réplique en 1963 et une deuxième en 2012. C’est celle-ci que nous pouvons admirer maintenant. 

Mercredi, nous avons profité de la matinée pour aller faire de la lessive à la buanderie. C’est bien de pouvoir faire la lessive à la main sur Kasuri, mais pour laver les draps et les gros vêtements, la buanderie est bien pratique. 

Lunenburg

Jeudi, journée du marché fermier, nous avons fait des provision de légumes frais pour la semaine. Nous avions accosté au ponton publique en matinée. Nous avons profité de l’accès à l’eau pour remplir les réservoirs et laver le pont et la coque de Kasuri. Nous avons aussi rencontré Reece afin de confirmer les travaux d’accastillages à faire sur Kasuri. 

Ce fut une journée bien remplie que nous avons terminée par une navigation d’une quinzaine de miles pour aller nous réfugier au Nord-Ouest de l’île Mason afin de nous protéger de la tempête post tropicale Elsa. En nous rendant, nous avons passé à côté de l’île Chockle Cap qui est un sanctuaire d’oiseaux. Il y en avait des centaines mais nous avions hâte de la dépasser car l’odeur en provenance de l’île était très désagréable. 

Chockle Cap Island

La journée de vendredi étant pluvieuse et grise, nous avons fait de menus travaux et nous avons « Chillé »! Alors que l’on s’apprêtait à se mettre au lit, le vent a commencé à souffler. Elsa arrivait. Nous nous sommes endormis qu’au petit matin. Nous avons jeté un coup d’oeil régulièrement afin de s’assurer que l’ancre allait bien tenir. Tout s’est bien passé finalement. Au matin, le vent avait diminué. 

Nous avons profité du dernier vent de la tempête pour nous déplacer afin de se rendre à Long Island. C’est une île qui appartient à MICA (Mahone Island Conservation Association). Une association à but non lucratif vouée à la protection d’îles de la baie de Mahone. Elle en gère environ une douzaine. C’est vraiment bien de pouvoir assurer que le plus d’îles possibles puissent être protégées des développements privés et qu’elles puissent être accessible à plus de gens. 

Navigation vers Long Island

Dimanche, le temps étant magnifique et il n’y avait pas de vent. Nous en avons profité pour sortir le kayak et aller faire une pique-nique sur long Island. Nous avons aussi pagayé autours des l’îles Chains qui se trouvent à côté. 

Lundi matin, même s’il y avait peu de vent, nous avons levé l’ancre pour nous rendre à cinq miles plus au Nord, à Backmans Island. Encore une île appartenant à MICA. Le temps était nuageux. C’était mieux ainsi car il faisait très chaud. Nous avons fait le tour de deux îles en kayak et un pique-nique à l’île Coveys. Il y avait plusieurs bateaux sur des tangons dans la baie. 

Mardi matin, encore une belle journée avec environ 10 noeuds de vent, nous avons quitté le tangon au génois, sans même démarrer le moteur. C’était une première pour nous ! Nous nous sommes rendus à la ville Mahone Bay, qui se trouve à environ cinq miles en faisant un petit détour, histoire de faire de la voile. Ce fut encore une fois, une belle navigation. Une fois ancré, nous sommes allées à terre faire quelques courses, visiter plusieurs jolies boutiques et naturellement prendre une bière à la microbrasserie. Nous avons profité de leur connexion WIFI pour faire quelques téléchargements. 

Mercredi matin, départ de Mahone baie pour nous rendre encore une fois pas très loin mais en faisant un détour pour faire de la voile. Nous avions environs 10 à 15 noeuds de vent et nous avons fait une très belle navigation au travers d’îles. Il y a eu plusieurs virement de bord à faire ce qui a gardés Marc très actif ! Nous avons ancré dans une petite baie entre trois iles; Gifford, Rouss et Ernst. C’était très tranquille. Cela me rempli toujours de bonheur d’être sur l’eau et d’admirer le paysage. Je peux rester plusieurs minutes à savourer ce bien être. 

Gifford Island, NS

Jeudi matin, nous avons attendu que les orages passent pour nous déplacer vers Chester. Une navigation d’environ 7,5 miles que nous avons fait au génois seulement puisque la majorité du trajet était par vent arrière. Encore une belle navigation mais sous la pluie et un peu de brume. Il nous semble que Kasuri navigue beaucoup mieux cette année que l’année dernière. Probablement que l’expérience qu’a pris l’équipage y est aussi pour beaucoup. 

Vendredi matin, nous nous sommes descendus tôt à terre pour nous rendre au marché fermier et faire quelques courses. Nous en avons profité aussi pour prendre un café au Chester Café. En fin d’après-midi, nous avons été déguster une bière à la microbrasserie Tanner. C’est incroyable comment Chester est une ville charmante. Nous avons utilisé différentes rues pour nos déplacements et nous avons toujours été aussi charmés. 

Dans la nuit de samedi, il y a eu un peu de pluie. Nous avions oublié de fermer un hublot et quelques gouttes de pluie ont touché le téléphone de Marc. Et il ne fonctionne plus. D’ici un mois, nous annulerons mon contrat de cellulaire car nous n’avons pas vraiment besoin de deux numéros. Puis, nous annulerons celui de Marc lorsque nous serons à l’étranger. Il sera plus économique d’acheter un forfait à la carte dans les pays que nous visiterons que de garder un forfait canadien. Il faut commencer à apprendre à se délester de nos numéros. C’est une drôle de sensation. Pendant longtemps, nous avons eu qu’une ligne de téléphone fixe et cela nous convenait très bien mais maintenant, penser à ne plus avoir son propre numéro de téléphone mobile me rend un peu insécure. C’est fou comment on devient dépendant de toutes ces technologies.

Samedi après-midi, le vent c’est un peu levé et nous avons décidé de naviguer jusqu’à Princes Inlet afin de nous rapprocher de Lunenburg où nous ferons faire des travaux d’accastillage mardi. La navigation s’est bien passé sauf que nous avons navigué en plein milieu d’une régate du Chester Yacht Club. J’ai trouvé cela un peu stressant. Nous avons croisé quelques voiliers et ceux-ci voulant optimiser leur route, se déplacent à la dernière minute. J’ai bien eu peur d’avoir une collision. Je ne crois pas que j’ai les nerfs assez solides pour participer à des régates. 

Chester

Princes Inlet est bordée de chalets et résidences. Ce n’est pas vraiment très interessant mais c’est bien protégé. Dimanche, la journée étant nuageuse et pluvieuse, nous en avons profité pour faire quelques travaux et la « farniente ».

FaceTime avec Marie-Hélène pour son anniversaire

Lundi matin, nous avons levé l’ancre en fin de matinée. Il y avait peu de vent, nous avons donc fait du moteur pour nous rendre en pleine mer.  Le vent s’étant levé, nous avons pu dérouler les voiles et faire une belle navigation mais dans la brume. Nous avons croisé un bateau de pêche que nous avons vu à la dernière minute. Le radar de Kasuri fonctionne aléatoirement présentement. Marc a tenté, sans succès, d’identifier la source du problème. Mais finalement, tout c’est bien passé pour notre troisième visite à Lunenburg. 

Mardi, nous accosterons au ponton afin de pouvoir y faire faire les travaux. Mais cela est une autre histoire. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

La baie de St-Margarets

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis.

Une tempête tropicale, nommée Claudette, était en direction de la Nouvelle-Écosse. Nous avons donc repris la navigation le dimanche 20 juin, pour nous rendre à Upper Tantallon. Au même endroit où nous nous étions réfugiés lors de l’ouragan Teddy en septembre dernier.  La navigation s’est bien passée malgré le fait qu’il n’y avait pas beaucoup de vent et un peu de brume.  

Nous avons pu faire quelques courses à la quincaillerie, Canadian Tire et l’épicerie puisqu’il y a plusieurs commerces tout près de l’endroit où nous avons ancré. Nous avons aussi mangé une glace. Le temps était beau et chaud. Mardi, malgré la pluie, nous nous sommes rendus au marché de Upper Tantallon s’approvisionner de légumes frais, de fraises et de camerises. 

Fleur de rhododendron offerte par Alice

Nous avons aussi revu Michelle, et les filles de François, Stella et Alice. Ce fut très agréable de les voir. Alice nous a offert une fleur de rhododendron qui a égayée notre intérieur pendant plus de 5 jours.  

Mercredi, nous avons levé l’ancre et nous avons navigué environ 10 miles pour nous rendre à Hubbards où nous avons ancré au milieu de tangons (moorings) dans la baie de Hubbards. Nous avons habité à Hubbards au début avril lorsque nous avons commencé à travailler sur Kasuri. C’était agréable d’y revenir en bateau.  Nous avons profité du beau temps pour faire une lessive, des courses au village et profiter de la connexion internet de la bibliothèque. 

Malheureusement, il y peu de place pour les bateaux visiteurs dans la baie. La petite marina a seulement 2 tangons de disponibles en location et ils n’étaient pas disponibles pour le weekend. Vendredi soir vers 19h, un voilier s’est amarré sur « son » tangon trop prêt de nous. Et puisque 2 autres bateaux se sont mis à son épaule, nous avons dû nous déplacer. Après avoir essayé en vain de nous ancrer à l’intérieur et à l’extérieur du havre, pendant plus de 2 heures, nous avons abandonné car il faisait noir. Nous sommes donc revenus dans le havre et avons pris un tangon qui était libre… nous ne savons pas qui remercier!

Nous avons quitté Hubbards à 7h samedi matin pour nous rendre plus prêt de l’endroit où je devais poursuivre mon cours d’apnée. Nous avions identifié que nous pourrions nous ancrer dans la baie de Mill Cove où il y a un quai fédéral. Mais lorsque j’ai programmé la route, je me suis trompée de quai. Nous nous sommes donc rendu un peu plus au nord que prévu. Nous n’avons pas pu nous ancrer mais nous avons accosté au quai. En faisant, nos manoeuvres d’approche, nous avons heurté une pierre. Une chance que nous allions seulement à 1,5 noeuds car le choc a été assez important pour faire tomber Marc qui se tenait sur le pont arrière. Il y a eu plus de peur que de mal ! Enfin, c’est ce que nous espérons car nous n’avons pas encore inspecté la coque et la quille sous la ligne d’eau.

Hubbards

Nous avons marché 2 km pour nous rendre à Fox point sur Lighthouse Road mais c’était plutôt à Fox Point Beach sur Lighthouse Route que se déroulait mon cours. Heureusement, un homme habitant à côté de l’endroit où nous attendions, nous a gentiment expliqué la méprise et nous a amené au bon endroit. Merci à Bill ! 

J’étais bien heureuse de retrouver mon instructeur Hancheng et les autres étudiants. Malheureusement, la combinaison de plongée qu’on m’a apportée était trop petite et la mienne pas assez chaude pour faire de la plongée dans les conditions de température de l’eau (13 C en surface et 4 C en profondeur). Je n’ai donc pas pu compléter la certification. Quelle aventure ! Tout ça pour ça ! Peut-être que je pourrai reprendre le cours lors d’une prochaine séance. On verra si nous sommes toujours en Nouvelle-Écosse. 

En après midi, nous avons repris la navigation pour retourner à Upper Tantallon. Il y avait peu de vent mais ce fut une douce navigation jusqu’à notre ancrage. Dimanche étant pluvieux, nous en avons profité pour nous reposer. 

Lundi, j’ai essayé de plonger afin d’aller vérifier la quille suite à notre collision avec la roche mais ce fut un échec. La visibilité n’était pas bonne et je manque de pratique. J’ai quand même nagé jusque chez Michelle. Dans la baie à la hauteur de Upper Tantallon, l’eau étant moins creuse, elle est beaucoup plus chaude (20 C) qu’à Fox Beach. J’étais donc confortable avec ma combinaison. 

Mardi, nous nous sommes levés tôt pour prendre le bus et nous rendre à Halifax faire quelques courses. Nous avons revu François pour le lunch. C’était agréable de voir Halifax et le Waterfront en été. Nous avons dit au revoir pour la dernière fois à François qui nous a reconduit à Upper Tantallon. 

Mercredi, j’ai reçu ma deuxième dose du vaccin Covid-19. Marc ayant reçu la sienne trois semaines plus tôt alors que nous étions à Chester. Nous avons fait nos au revoir à Michelle, Stella et Alice. C’est ce que j’aime moins de notre mode de vie nomade :  les départs et les au revoir. 

Kausri en navigation au large – Photo prise par Brad Bouthier de East River Ship Yard

Jeudi, nous avons levé l’ancre pour une autre petite navigation d’une dizaine de mile pour nous réfugier au sud de Redmonds Cove afin de nous protéger du vent de 25 noeuds du Nord-Est prévu vendredi et samedi.  C’est une jolie baie mais nous n’avons pas pu profiter de sa petite plage. Le temps était frais, humide et pluvieux pendant notre séjour. Les serviettes à main et les linges à vaisselle ne sèchent pas. Ce fut tout un contraste avec les journées en début de semaine où j’ai fait la lessive en bikini !

Dimanche, nous avons repris la navigation. On prévoyait 15 à 20 noeuds de vent du Nord-Est, mais nous avons eu du vent de 5 noeuds du Sud-Ouest ! Puisqu’il y avait une bonne houle, nous avons dû naviguer au moteur jusqu’à Lunenburg. Nous sommes arrivés dans la brume. Nous sommes revenus à Lunenburg car nous y avons fait livrer une pièce (chariot de rail de bome pour l’enrouleur de grande voile) que nous devions récupérer. Mais ça c’est une autre histoire. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

La baie de Mahone, NE

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoé. Bonjour la famille et les amis. 

Le 5 juin, nous étions enfin prêts à quitter le chantier et commencer notre saison 2021. Nous avons quitté dans la brume et sans vent pour nous rendre à Chester qui se trouve à 5 miles nautiques seulement. Nous sommes arrivés un peu avant le lunch pour accompagner François et Laura au restaurant. La brume s’étant levée et le vent ayant forci en après midi, nous avons fait de la voile avec François et Laura. François nous a donné quelques trucs. C’est un navigateur expérimenté. Après le cocktail, ils ont quitté et Marc et moi avons passé une agréable soirée dans le port de Chester. Nous avons passé une agréable journée en leur compagnie

Chester est une charmante ville. Il y a de jolies propriétés et beaucoup de maisons en bardeaux de cèdre. Dimanche, nous avons pris congé et nous avons été manger un croissant pour le petit déjeuné au Chester Café puis nous avons fait les touristes à pied et à bord de miniK (C’est le nom que Marc a donné à notre annexe). 

Nous avons passé près d’une semaine à Chester. Nous avons attendu Keven et Cynthia les propriétaires du voilier Magtogoek (« La rivière qui marche », soit le Saint-Laurent en Algonquin). Nous les avons rencontrés au chantier où ils ont sorti leur voilier après avoir passé l’hiver à y vivre à Halifax (Eastern Passage). J’ai suivi leurs page FaceBook depuis l’automne dernier. J’étais donc impressionnée de les rencontrer. Ils ont quitté Québec en septembre dernier après avoir travaillé 3 ans à mettre leur voilier conforme pour la navigation océanique. Nous avons bu un très bon thé Puer qu’ils ont ramené d’un voyage en Chine (pas en bateau) juste avant de se quitter. Ils continuent leur voyage vers les Açores ce printemps. Nous leur souhaitons bon vent. 

Magtogoek

Nous avons quitté Chester pour nous rendre à Chester Basin. Nous y sommes restés que 2 nuits, le temps d’aller prendre une bière à la microbrasserie Tanner. 

Puis nous avons repris la navigation vers Mahone Bay (ville). Nous avons navigué à travers plusieurs petites îles. C’était chouette. Mahone Bay est aussi une jolie ville, un peu plus commerciale que Chester avec plusieurs restaurants et boutiques. Puisque c’était un dimanche magnifique, il y avait plusieurs visiteurs. Nous en avons profité pour manger de la glace sur le bord de l’eau et faire quelques courses (fraises et vin pétillant local) pour fêter mon anniversaire. Le lendemain, nous sommes retournés à terre, cette fois pour essayer la bière du Saltbox Brewery et utiliser leur connexion WIFI pour publier un article sur le blogue de Kasuri. 

Nous avons repris la navigation pour nous rendre à Lunenburg. Nous avons attendu près de 3 heures pour que la brume se lève.

À notre arrivée à Lunenburg, le soleil était au rendez-vous. Encore une fois, ce fut une belle navigation. Lunenburg est une ville du patrimoine mondiale de UNESCO. Il y a plusieurs chantiers de construction de bateau de bois toujours actifs dans le port. C’est aussi, le port d’attache du Bluenose II(new). Malheureusement, nous ne l’avons pas vu car il était parti faire une tournée de la Nouvelle-Écosse. Peut-être pourrons nous le voir lors d’une prochaine visite à Lunenburg. 

Nous avons fait les touristes les quelques jours que nous avons passés à Lunenburg. Nous avons pris un excellent café au Laughing Whale Coffee Roaster, l’apéro sur la terrase du Fish Shack, et sur la terrasse du Lightship Brewery, nous avons acheté du rhum à la distrillery Ironworks. 

L’architecture des maisons de Lunenburg est différentes des autres villes de la baie de Mahone, la ville ayant été colonisée principalement par des Allemands, des Suisses et de Français. 

Nous avons aussi discuté de projets d’accastillage que nous aimerions faire faire sur Kasuri avec un chantier du port et nous en avons profité pour aller faire un peu de lessive à une buanderie. Ce fut un court séjour productif. 

Une tempête tropicale (Claudette) se déplaçant vers la Nouvelle-Écosse, nous avons décidé de quitter Lunenburg, dimanche le 20 juin pour nous rendre à Upper Tantallon. Le même endroit où nous nous étions protégés de l’ouragan Teddy en septembre 2020.  Mais ça c’est une autre histoire.