Iles-de-la-Madeleine : Étang-du-Nord

Allô! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Que c’est beau les iles ! On nous l’avait dit et bien c’est encore plus beau que je pouvais imaginer. Je trouve que c’est un peu comme le Grand-Canyon, il faut le voir. Malheureusement, ni les photos, ni les descriptions (surtout les miennes) ne peuvent décrire la beauté des côtes, les jolies maisons colorées parsemées ici et là. 

Depuis plus de 25 ans, Marc et moi parlions de venir visiter les Îles. Les années ont passées et nous n’y sommes jamais venus. Jamais je n’aurais imaginé y venir en voilier… Je commence à saisir la portée de notre projet. Comme nous a dit le propriétaire du Blue Chip, voilier rencontré à Tadoussac, « Ce n’est pas rien ! ».

Après avoir accosté et fait une courte sieste, nous sommes partis à vélo découvrir les environs. L’environnement autour du port de l’Étang-du-Nord est bien aménagé. Il y a un trottoir de bois, des tables à pic-niques et d’anciennes cabanes de pêcheurs transformées en boutiques. Il y a aussi un café/bistro mais malheureusement fermé cette année. Nous nous sommes rendus à Cap-au-Meule qui se trouve à 5 km. 

Nous avons trouvé un endroit pour s’acheter un café et un croissant, le meilleur que nous avons mangé depuis notre départ de Saint-Lambert. Nous avons aussi eu le temps d’aller faire quelques provisions avant la fermeture du marché publique.  Un petit marché fort sympathique. 

Cap-aux-Meules

Dimanche, après quelques tâches et travaux en matinée, nous sommes partis pic-niquer à la plage du Nord situé à l’anse-aux-baleiniers dans le village de Fatima. Pour s’y rendre, nous avons pris une partie du sentier cyclo-pédestre « Entre vents et marées ». C’est un sentier de 230 km qui fait le tour des iles-de-la-Madeleine suivant la côte. C’est magnifique. Nos vélos Brompton ne sont pas les mieux adaptés pour ce genre de sentier mais le sol était assez dur pour bien rouler. 

Il y avait beaucoup d’animation à l’anse-aux-Baleiniers. Un groupe de musiciens a joué tout l’après-midi à l’extérieur. Il y avait beaucoup de monde pour les écouter, prendre un verre et faire de la danse en ligne.  

Du port de l’Étang-du-Nord, nous étions à 4 km de la micro-brasserie À l’abri de la tempête. Nous y sommes allés 2 fois pendant notre séjour. Je crois que c’est la plus belle terrasse de micro-brasserie. Encore plus jolie que celle de la Tête d’allumette à Kamouraska. 

Après 4 jours à l’Étang-du-Nord, il était temps d’appareiller et d’aller visiter l’ile de Havre-Aubert. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La grande traversée

Allô ! Aura, Sofia, et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Bon, ce n’était pas nécessairement une si grande traversée mais puisque c’était notre première navigation de nuit, elle était plutôt importante pour nous. 

Vendredi matin, fébriles, nous avons appareillé de Grande-Rivière un peu avant 7h en direction des Iles-de-la-Madeleine; une navigation prévue de 118 miles marins, environ 24 h. Au départ, il y avait peu de vent. En s’éloignant de la côte, le vent a forcit et nous avons pu dérouler les voiles. Nous avons dû trouver une allure confortable car il y avait de grosses vagues. Pendant que nous ajustons les voiles, devinez ce que nous voyons? Nos premiers dauphins! Marc était vraiment excité. 

Nous progressions à belle allure, 7 noeuds environ, depuis quelques heures quand tout à coup nous entendons un appel de la garde côtière : « Kasuri Kasuri Kasuri ici Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière. Répondez »…! On nous appelait pour nous aviser que nous venions de pénétrer dans une zone de navigation restreinte qui interdit la navigation de tout navire de plus de 13 m. Kasuri mesure 13,23 m ! Nous avons dû faire demi tour et faire un détour de plus de 25 miles nautiques pour contourner la zone, ce qui représente plus de 3 heures de navigation. 

Vers 15h, le vent est tombé. Nous sommes entrés dans une zone de clapot près du banc de-l’Orphelin et la voile s’est mise à faseyer. Nous avons dû l’enrouler et continuer la navigation à moteur.

Pour la nuit, nous avons établi des quarts de veille de 2h. Un de nous deux était au cockpit pendant que l’autre pouvait se reposer et dormir.  Pour ma part, j’ai réussi à dormir  2 fois 1h. Quant à Marc, il a dormi un peu plus. Il a le sommeil plus facile que moi !  Malgré le peu de sommeil, j’ai trouvé la traversée de nuit plus facile que j’avais anticipé. Il faut dire que nous avions des conditions faciles : les vagues avaient disparues; il y avait peu de vent; et nous étions à moteur. Je suis restée dans le cockpit avec Marc pour voir le coucher du soleil. Une boule orange qui descend tranquillement dans la mer. C’était magnifique. Puis je suis allée me reposer mais sans réussir à dormir. Lorsque je suis remontée au cockpit, la nuit était tombée. La nuit sur la mer n’est pas noire, elle est grise. On ne voit presque rien. On entend les vagues sans les voir et on cherche à l’horizon des feux de navigation d’autres navires. On veut éviter l’abordage. Mais nous avons rien vu de toute la nuit. Nous avons aussi activé le radar régulièrement pour tenter de détecter des cibles. La seule que nous avons vue est la côte des iles-de-la-Madeleine alors que nous approchions. 

Malgré la fatigue, j’ai beaucoup apprécié la navigation de nuit. C’est une atmosphère complètement différente de la navigation de jour. On doit être plus attentif. Les 2h de quart passent quand même vite. On a du temps pour observer la voute étoilée. J’ai assisté au levé de lune. Une petite boule orange à l’horizon qui grossit et blanchit au fur et à mesure qu’elle monte dans le ciel. Puis la mer qui scintille dans le faisceau lunaire. C’est de toute beauté. 

Puis on commence à apercevoir quelques lumières au loin. En premier lieu, les tours micro-onde installées sur les sommets des collines, puis au fur et à mesure que l’on approche de la côte, les lumières des villages des iles. Finalement, le soleil qui apparait à l’horizon et le jour qui se lève. On peut éteindre les feux de navigation, le radar. C’est un nouveau jour et nous arrivons au port de l’Étang-du-Nord. Ça y est, nous l’avons fait notre première traversée de 120 miles, 24 heures seuls, loin des côtes sur notre petite coque de noix sur la grande mer qui nous semble infinie.

Après notre arrivée et une courte sieste, nous sommes prêts à aller découvrir les Iles-de-la-Madeleine. Je vous raconte le tout dans un prochain article. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

P.S. Il n’y a pas beaucoup de photos car la nuit c’est plutôt difficile d’en prendre. 

Encore la Gaspésie

Allô ! Aura, Sofia, Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Nous avons quitté Rivière-au-Renard tôt samedi matin. La navigation a été magnifique. Bon vent, beau soleil et jolis paysages. La côte gaspésienne est très belle. Nous avons vu le phare de Cap des Rosiers qui est le plus haut phare du Canada.  Nous avons déjà campé à Cap des Rosiers. Isabelle et Maxime, vous vous souvenez ? Nous avions fait une activité maritime avec les guides plongeurs du parc Forillon. Mais bon, c’était en 1992 donc vous n’étiez pas très vieux. 

Cap-des-Rosiers – Gaspésie

Nous avons navigué dans la baie de Gaspé – Quelle belle baie. Elle est magnifique. Vers l’heure du lunch, le vent est tombé. Nous étions tranquille pour manger. Après 45 minutes environ, nous avons réussi à nous déplacer vers le nord de la baie où le vent soufflait de 10 à 15 noeuds. Nous avons pu poursuivre notre navigation à la voile jusqu’à la marina de Gaspé. L’eau de la baie est à 20 degrés Celsius alors que celle à Rivière-au-Renard était de 10 degrés Celsius lorsque nous avons quitté le matin. Nous avons terminé la navigation en t-shirt.  Lorsque nous avons accosté, il faisait très chaud. Nous sommes vite allés à la douche nous rafraichir. 

Nous avons passé 3 nuits à la marina de Gaspé. Comme lors de nos escales, nous en avons profité pour faire du ménage, cuisiner, faire des travaux et faire des courses. Nous avons fait les touristes dans la ville de Gaspé qui est assez jolie. Dimanche, la rue principale était piétonne ce qui nous a permis de visiter tranquillement. 

Dimanche après-midi, nous avons assisté  à une régate amicale de voiliers. C’est l’équipage de Gravlax qui a remporté. 

Mardi matin, il était temps de reprendre la navigation en direction de Grande-Rivière. Nous avons eu du bon vent et de bonnes vagues croisées à la sortie de la baie de Gaspé.  Nous avons été impressionnés de voir le Rocher Percé et île Bonaventure. C’est un point de vue bien différent que celui de la terre. 

Après Percé, le littorale change. La côte est rouge et marquée par l’érosion. Cela ressemble un peu à l’ïle du Prince-Édouard.  Nous avons accosté en mi journée à Grande-Rivière qui est un autre port de pêche. Comme la saison de la pêche aux homards et aux crabes est terminées, nous étions assez tranquille dans le port. Le maître de port, M. Beaudin nous a bien accueilli. C’est un marin à la retraite et il avait plusieurs histoires de mer à nous raconter. 

Le village de Grande-Rivière est petit et de peu d’intérêt. Nous avions les commerces, épicerie, poissonnerie, et magasin de pièces de bateau à côté du port. Nous avons pu nous approvisionner et cuisiner en préparation pour notre traversée aux Iles-de-la-Madeleine qui nous prendra environ 24h. 

Nous sommes en attente d’une bonne fenêtre météo pour partir.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Kasuri en Gaspésie

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis. 

Puisqu’il y a eu peu de vent ou trop de vent, nous sommes restés 3 jours à Sainte-Anne-des-Monts. Nous en avons profité pour faire du ménage, de la lessive, des courses et des travaux. Marc a installé un système de purification d’eau qui nous permet de boire l’eau de nos réservoirs au lieu de nous approvisionner d’eau potable dans les marinas.  Il a aussi poursuivi le travail commencé sur le tek du cockpit. 

Nous avons aussi fait une balade en bicyclette le long de la côte. Nous avons mangé une glace et nos premières guédilles au homard et aux crevettes au casse-croute près de la plage. 

Sur le mur enroché qui protège la marina se trouve des dizaines de goélands qui crient ou pour être plus exact, pleurent ou raillent, jour et nuit. Je me demande bien ce qu’ils peuvent se dire!

Le quai publique est très fréquenté. Les gens y viennent pêcher ou simplement socialiser. 

Tôt mercredi matin, nous avons poursuivi notre navigation de la Gaspésie. Le vent n’étant pas au rendez-vous, nous avons fait du moteur. Nous sommes donc arrivés beaucoup plus tôt que prévu à notre destination, Mont-Louis. Le vent s’est levé, nous avons décidé de poursuivre la route et de nous rendre à Cloridorme. Nous avons pu naviguer à la voile pendant 3 heures jusqu’à ce que le vent tombe à nouveau. Nous avons repris la navigation à moteur. 

Cloridorme est un petit port de pêche où l’on installe un court ponton pour les plaisanciers. Lorsque nous sommes arrivés, il n’y avait plus de place. Nous avons donc accosté à l’épaule d’un autre voilier, La forêt d’eau. Accoster à l’épaule signifie que l’on s’amarre sur un voilier qui lui est amarré au ponton. L’accostage a été un peu exigeant car le vent avait forcit. Nous avons réussi grâce à l’aide du chef de bord du voilier et du maître de port. Le voilier, La forêt d’eau, est revenu d’Europe cet hiver. C’est le père du propriétaire qui l’a construit il y a plus de 30 ans. Le propriétaire y a navigué alors qu’il était enfant. Ses parents, qui se trouvaient en Europe avec le voilier, ont décidé d’arrêter leur pratique de la voile et ils ont offert le voilier à leur fils à condition qu’il le ramène au Canada. En janvier dernier, il s’est donc rendu en Espagne pour entreprendre une navigation solo pour l’Amérique en passant par les iles Canari, la Guadeloupe. Puis il a remonté les Antilles, les Bahamas, les USA et il est arrivé au Canada par la Nouvelle-Écosse. Il remonte maintenant le Saint-Laurent jusqu’à Montréal. C’est tout un périple. 

Jeudi matin, nous avons quitté un peu tard pour ne pas réveiller l’équipage de La Forêt d’eau. Nous avons dû naviguer au près serré car nous avions un vent de 10 à 15 noeuds contre nous. Nous n’avancions pas très vite, un équivalent de 2 miles à l’heure. En début d’après midi, le vent est tombé nous avons donc terminé la navigation à moteur.  Nous avons eu de la pluie et du brouillard la majorité de la journée. Nous avons quand même pu observer la côte gaspésienne et les petits villages qui la parsèment. Nous avons commencé à voir des fous de Bassan. C’est impressionnant de les voir plonger à l’eau pour pêcher leur repas. Aussi, ils volent en file à ras l’eau ce qui est élégant à regarder.  Nous avons accosté à la Rivière-au-Renard.

Rivière-au-Renard est le plus grand port de pêche de la Gaspésie. Nous y avons vu plusieurs gros bateaux de pêche et nous avons acheté du poisson à la poissonnerie qui se trouve près du quai. Nous avons aussi revu l’équipage du Darwin Sound. Vendredi fut une journée de repos : quelques courses, de la lessive, de la cuisine, des ajustements de nos équipements électroniques et des apéros à la micro brasserie Frontibus. 

Samedi matin, le 1 août, nous avons quitté tôt pour Gaspé. 

Les mouillages sur le fleuve

Allô Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Mardi matin, nous avons quitté vers 7h la marina de Tadoussac pour nous rendre au mouillage de l’anse à l’Orignal au Bic. Nous avons eu un bon vent portant et la navigation a été majoritairement tranquille. Nous avons vu plusieurs mammifères marins : petits rorquals, rorquals communs, bélugas, marsouins, phoques ??? Nous ne sommes pas encore très expérimentés en identification de mammifères marins.  Le vent a forcit alors que nous arrivions au mouillage et il y avait beaucoup de roulis .  J’ai quand même profité du soleil pour faire cuire un gâteau aux fraises dans le four solaire. Le vent est tombé dans la nuit ce qui nous a permis de dormir tranquille.

Mercredi matin, départ tôt pour se rendre au mouillage du Petit-Mitis. On avait prévu du vent de 15 à 20 noeuds alors qu’on a eu à peine 5 noeuds. Nous avons navigué à la voile les premiers 20 miles en 6h et nous avons complété les 17 miles restants au moteur afin d’arriver au mouillage avant la nuit. Pendant la navigation à la voile qui était très lente, Marc en a profité pour commencer à gratter le vernis du tek du cockpit que l’on doit refaire alors que je tenais la barre.

Jeudi matin, il n’y avait pas de vent. Nous sommes donc resté au mouillage de Petit-Mitis. Nous avons visité la baie en kayak et nous avons fait un pic-nique sur une plage. Ce fut une balade très agréable. La baie est jolie. Il y a un phare à la pointe et de belles demeures en bardeaux de cèdre le long de la côte. Nous avons même vu une bouée échouée sur la grève. 

Vendredi matin, puisque le vent était au rendez-vous, nous avons levé l’ancre en direction de l’anse Saint-Pancrace. Le vent était parfait de 10 à 15 noeuds. Nous avons navigué sur une allure de travers. Il y a eu qu’une modification des voiles durant tout le trajet. L’anse est très jolie. On dit que c’est la plus belle baie du Saint-Laurent. Les bénévoles du club nautique de Baie Comeau, qui n’est pas très loin, y installent un long ponton à tous les printemps. Une quinzaine de bateaux peuvent y accoster.  Il y a deux chutes dont une que l’on peut accéder à quelques minutes du ponton. Nous y avons fait un pic-nique. Malheureusement, nous avons eu quelques averses en fin de journée.  Nous n’avons donc pas pu en profiter autant qu’on l’aurait voulu. Nous avons revu la famille du Darwin Sound. Tout se passe bien pour eux. Aussi, depuis l’anse du Petit-Mitis, nous suivons le voilier Gravlax de Gaël Simon. Nous avons assisté à quelques conférences et séminaires donnés par Gaël durant l’année. Gaël fait de la voile depuis toujours et il a sa propre entreprise de conseils et de formations en voile. C’est un très bon communicateur. Vous pouvez avoir plus d’information sur son entreprise Stratégie Nautique ici.

Samedi matin, nous avons retraversé le fleuve pour nous rendre à Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie. La navigation s’est bien passée. Nous avons accosté juste avant une averse.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Tout ce qui monte doit redescendre – Saguenay (2)

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Samedi matin, nous avons quitté La Baie vers 10h. Le vent attendu ne s’était pas encore levé. Il a été difficile de sortir de la baie des Ha! Ha! à la voile. Nous avons donc fait un peu de moteur jusqu’à la rivière Saguenay où nous avons profité d’un vent arrière jusqu’à l’Anse Saint-Jean. La journée était magnifique. Le soleil, la température, le vent, la beauté du fjord ont fait en sorte que nous avons eu une superbe navigation.  Nous avons remarqué plusieurs cascades tout au long du trajet, probablement dues aux pluies de la veille. 

Lors de notre deuxième séjour à l’Anse Saint-Jean, nous en avons profité pour aller nous balader à vélo et visiter les alentours. Le village se trouve à environ 3 km de la marina. Il est très joli. Il y a un pont couvert qui relie les 2 rives de la rivière. Il y a aussi un vieux cimetière qui est un des rares au Québec à encore avoir des croix de fer. Certains monuments sont gravés avec une écriture manuscrite. Nous avons aussi pu manger quelques framboises sauvages sur le bord de la route.

Nous avons assisté au départ du voilier Darwin Sound et de son équipage qui part pour un voyage de 4 ans. Ce fut un départ assez émouvant avec tous les membres de leurs familles et leurs amis réunis. Nous allons certainement les retrouver lors de la descente du fleuve Saint-Laurent. Nous leur souhaitons un bon voyage et de bons vents. 

Nous avons terminé la journée pour l’apéro au bistro de l’Anse, un joli restaurant sur le bord de la rivière où l’on peut boire la bière de la micro brasserie la Chasse Pinte.  Ce fut un très beau séjour. L’Anse-Saint-Jean est très agréable et animé. C’est un bel endroit à visiter.

Lundi, aussitôt que le brouillard fut levé, nous avons appareillé pour Tadoussac. Nous avons eu un bon vent arrière ce qui a rendu la navigation un peu plus sportive. Par contre, en arrivant à l’embouchure de Tadoussac, le vent est disparu. Il est revenu juste à temps pour rendre l’accostage difficile. Ce fut une belle journée. La température était parfaite. 

À notre arrivée à Tadoussac, nous avons fait quelques courses et des préparatifs pour quitter mardi pour Le Bic. Les prévisions de vent étant favorables à cette nouvelle étape de navigation. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La majestueuse rivière Saguenay

Lundi matin, nous sommes partis avec un bon vent mais qui nous a permis de naviguer à voile seulement 1 heure. Le vent dans le Saguenay est disparu et nous avons dû poursuivre la navigation au moteur. Nous avons rencontré plusieurs bélugas que nous avons contourné afin de respecter la distanciation de 400 m. 

Nous avons accosté à la marina de l’Anse-Saint-Jean. Le temps était pluvieux mais nous avons quand même mangé une glace à la crémerie qui se trouve juste en face du quai public.

Le lendemain matin, il était difficile de sortir du ponton car plusieurs yachts arrivés après nous bloquaient la sortie. Ils ont quitté à 11h ce qui était un peu trop tard pour partir. Puisque nous ne sommes pas pressés, nous avons décidé de rester une journée de plus à l’Anse Saint-Jean. Nous avons fait un peu de ménage, quelques travaux et la sieste ! 

Cela nous a aussi permis de faire la connaissance de la famille Downey/Lalancette : Dominic, Ivanca, Liam, Joshua, Loïck et Elie du voilier Darwin Sound. Ils quittent le 19 juillet pour un tour du monde de 4 ans. Ils ont un blogue que vous pouvez consulter ici

Nous avons aussi rencontré les membres de l’équipage du Goelys qui nous ont gentiment offerts des cèpes frais cueillis dans la journée. J’ai cuisiné un délicieux risotto aux champignons. Merci Goelys!

Mercredi matin, nous avons appareillé tôt pour nous rendre à La Baie. Le temps était magnifique: ciel bleu sans nuage, mer calme et confortable. La matinée s’est déroulée tranquillement car nous avons eu que peu de vent. Nous en avons profité pour contempler la beauté du fjord. Après le lunch, le vent a forcit ce qui nous a permis d’arriver à la marina un peu avant le souper. Ce fut une journée entière de navigation à voile. 

Nous avons attendu que le vent change de direction avant de repartir descendre le Saguenay. Nous en avons profité pour faire de la lessive, des travaux, des siestes et visiter la ville de La Baie qui se trouve à 4 km de la marina.  J’ai aussi cuisiné un repas de couscous et un gâteau au chocolat pour l’anniversaire de Marc.

Samedi matin, nous avons repris la descente de la rivière pour retourner à Anse-Saint-Jean pour 2 jours. 

Joli village de Tadoussac

Allô Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis. 

Nous avons quitté le port refuge de Cap-à-l’Aigle samedi matin vers 8h30. Nous avons eu du vent apparent de 15 à 20 noeuds du Nord-Est, donc contraire à notre direction.  Puisqu’un voilier ne peut pas naviguer avec le vent de face, nous avons dû louvoyer ou « tirer des bords ». On doit naviguer de 35 à 45 degrés par rapport au vent.  On avance en zig zag ce qui rend la navigation plus longue. 

Tout c’est bien passé mais nous avions pris près d’une heure de retard sur notre plan à la hauteur du feu de la Tête au chien. Nous avons donc terminé la navigation au moteur afin d’arriver à l’embouchure du Saguenay à temps pour profiter du flot (courant de la marée montante). 

On nous a dit qu’il y a une canicule au Québec. Et bien pas au milieu du fleuve Saint-Laurent. Nous avons porté nos vestes de laine polaire et nos cirés (imperméable marin). J’ai même mis mes salopettes imperméables et ma tuque. Et j’ai regretté de ne pas avoir mis mes sous-vêtements longs ! 

Durant la navigation, nous avons rencontré seulement 2 cargos. Le fleuve est vraiment large et il est très facile de naviguer loin d’eux. Nous avons aussi croisé un voilier dans le brouillard. On aurait dit un bateau fantôme ! 

Nous avons vu des bélugas et d’autres mammifères marins non-identifiés au loin. On doit garder une distance de 400 mètres avec ceux-ci afin de les protéger.  On ne peut donc pas les approcher. 

En arrivant à la hauteur du Saguenay, on aperçoit le phare du haut fond Prince appelé aussi la toupie. C’est plutôt impressionnant et excitant car cela annonce bientôt l’arrivée à Tadoussac.

La marina se trouve dans la baie de Tadoussac juste en face de l’hôtel de Tadoussac, blanche et rouge. J’y suis venu petite avec mes parents et mes soeurs. Guy et Nicole y viennent faire un tour régulièrement depuis qu’ils ont déménagé à Québec.

Dimanche fut une journée tranquille. Nous avons mangé un croissant et bu un café à la boulangerie. À notre retour, nous avons pris le sentier du parc des ancêtres qui longe un ruisseau dans une jolie forêt. On y trouve, suspendu aux arbres, des extraits de poésie. 

Pour le lunch, nous avons fait un pic-nique sur un rocher de la pointe de l’Ilet qui se trouve à l’embouchure du Saguenay. Nous y avons vu des bélugas. 

Après une gelato au village, nous étions de retour au bateau avant l’orage et les averses ce qui était parfait pour la sieste. 

Nous avons terminé la journée à la micro-brasserie de Tadoussac. 

Nous avons quitté Tadoussac pour remonter le Saguenay jusqu’à Anse Saint-Jean lundi matin. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Port refuge de Cap-à-l’Aigle

Allô Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

La pluie venait de cesser alors que l’on quittait  Saint-Jean-Port-Joli vers 8h30. On prévoyait 10 à 15 noeuds de vent du Sud-Ouest mais nous avons eu environ 10 noeuds pendant 15 minutes puis le reste du trajet du vent à moins de 5 noeuds. C’est le courant qui nous a dérivé jusqu’à la marina. 

Nous sommes passés par la traverse Saint-Roch. C’est l’endroit sur le fleuve où le courant est le plus rapide. Nous avons enregistré un courant de près de 8 noeuds. Il y a aussi des clapotis que l’on entend. 

Il y avait beaucoup de brouillard alors nous avons terminé la navigation au moteur lorsque nous sommes arrivés dans le chenal commercial. Nous ne voulions pas rencontrer de cargos. 

Tout c’est bien passé et nous sommes arrivés à bon port en milieu d’après-midi. La marina est situé dans un endroit assez sauvage et très joli. Il y a une jolie chute et une belle plage juste à côté. Nous étions accosté à côté de Michel et Geneviève. Marc a rencontré Michel l’année dernière lors d’un cours sur la météo. Ce fut une belle coïncidence de nous avoir assigné le ponton adjacent au leur.  

Nous avons passé 3 jours à Cap-à-l’Aigle. Nous avons fait quelques travaux mais nous nous sommes surtout bien reposés. Nous avons visité la ville de La Malbaie qui se trouve à 5 km. Nous y sommes allés à vélo. Il y a plusieurs côtes qui sont amusantes à descendre mais qu’il faut remonter par la suite. 

Nous avons quitté Cap-à-l’Aigle samedi matin à 8h30 pour poursuivre notre navigation jusqu’à Tadoussac. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

C’est le grand départ… Première escale : Saint-Jean-Port-Joli

Le 4 juillet dernier, nous avons quitté la marina du port de Québec pour commencer nos nouvelles aventures de navigation. 

Après un départ un peu lent, le vent a forci à la hauteur de l’île d’Orléans.  Tout c’est bien déroulé mais nous avons dû terminer la navigation au moteur afin d’arriver avant que la marée ne baisse trop. 

Nous nous sommes rendus à Saint-Jean-Port-Joli, un port que nous avions visité l’année dernière.  Marie-Claude Hamel et Alain Fradette étaient là pour nous accueillir. Ce fut très agréable de les revoir.

L’entrée à la marina s’est mieux passé que l’année dernière. Lorsqu’on connait les particularités de la marina, c’est plus facile. Il faut entrer alors que la marée est encore haute car l’eau n’est pas très profonde.  On doit draguer le fond à toutes les années afin d’enlever la vase qui s’y accumule pendant l’hiver.

Le village est proche de la marina et la micro-brasserie Ras l’Bock est à moins de 100 mètres. Nous l’avons fréquentée à tous les jours à l’heure de l’apéro ! 

Après 4 nuits passées à la marina à continuer d’avancer les travaux : l’installation de l’éolienne que Marc a réparée cet hiver, l’installation de l’AIS, le ménage de Kasuri, un voiler se salit très vite, il était temps de quitter mercredi matin pour notre prochaine escale : le port refuge de Cap à l’Aigle. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.