L’ouragan Teddy

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

L’ouragan Teddy, transformé en tempête post-tropicale est finalement passé loin de Halifax et a surtout amené beaucoup de pluie, de grosses vagues sur la côte mais peu de vent. Nous étions tout de même bien préparés. Les gens de la région nous ont bien conseillé. Ils n’étaient pas trop stressés par la situation. Ils ont l’habitude d’avoir de telles tempêtes à chaque année. 

Cub Basin

Vendredi le 18 septembre. Marco est venu nous rendre visite à la marina (Bedford Basin Yacht Club) afin de discuter des possibilités pour nous abriter. Ils nous a aussi, amené à un commerce afin de pouvoir faire quelques achats pour bien fixer Kasuri à un tangon. Nous avons pris la décision de nous rendre au nord de la baie de St-Margarets pour utiliser le tangon de François. François a sorti son voilier pour l’hiverner chez lui et nous pourrons utiliser son tangon pendant la tempête. 

Cub basin

Après le lunch, nous avons repris la mer, un peu déçu de devoir repartir alors que nous étions revenus seulement 2 jours auparavant. La navigation a été ennuyante. Nous avons dû utiliser le moteur. Le temps était gris et nous avons eu de la pluie à partir de 16h. Nous avons mouillé encore à Cub Basin. Au moins, c’est très joli. 

Prospect Bay

Tôt samedi, nous avons quitté le mouillage pour continuer notre navigation vers St-Margarets. Le soleil et le vent étaient au rendez-vous. Nous avons eu du vent apparent de 20 à 25 noeuds au près et des vagues courtes et cassantes. Ce fut une navigation un peu sportive mais tout s’est bien passé. Nous avons ancré dans Schooner Cove. La baie St-Margarets est très jolie. Il y a plusieurs belles propriétés le long de la rive avec des quais, des tangons et des voiliers ou bateaux à moteur. 

Peggy’s Cove

Dimanche, François est venu nous chercher au voilier en chaloupe à moteur. Nous l’avons accompagné jusqu’à la rampe de mise à l’eau de la pointe Boutilier afin de l’aider à sortir son voilier de l’eau. Tout s’est bien passé mais à mi chemin, une roue de la remorque s’est cassée. Il a dû faire venir une mécanicienne qui a pu la réparer le surlendemain juste avant que la tempête arrive. 

Short Wave : le voilier de François sorti pour la saison

De retour au bateau dans Schooner Cove, un riverain aussi propriétaire d’un voilier est venu nous apporter un sac avec quelques légumes de leur jardin et une note « Bienvenue à St-Margarets Bay ! If you need help during your visit, you can reach us at (2 numéros de tel) Patricia & Richard » J’ai vraiment été très touchée. Les gens sont très gentils. Darwin Sound et Total Freedom se sont ancrés pas très loin de nous dans Head Bay et ils ont eu des offres d’aide d’au moins 3 personnes.

Denrées offertes par Patricia et Richard. Les résidents de St-Margarets sont aidants

Lundi matin, nous avons levé l’ancre pour une courte navigation d’un mile pour bien nous attacher au tangon de François. Nous avons aussi « déshabillé » Kasuri afin de retirer tout ce qui pouvait partir au vent. En fin de journée, après une journée bien remplie, nous sommes allés prendre une bière et manger une bouchée sur une terrasse qui borde une piste cyclable aménagée sur une ancienne voix ferrée. Cette piste fait plus de 123 km entre Lunenburg et Halifax.  François est gentiment venu nous reconduire à l’hôtel Lord Nelson (Sic!) au centre-ville de Halifax. 

Une bonne bière après une longue journée de préparation de Kasuri

Mardi, nous avons profité de notre présence à Halifax pour aller manger un croissant au petit déjeuner et faire quelques courses. Mais comme la pluie de Teddy a commencé à tomber et que nous étions bien mouillés malgré nos imperméables nous avons décidé de ne plus sortir et de manger le souper dans la chambre d’hôtel. Nous avons acheté un mousseux de la Nouvelle-Écosse, une baguette, du fromage local et des petits sablés pour dessert. Nous avons très bien mangé et bu. Merci à Michelle, qui nous a transmis régulièrement des photos de Kasuri pendant notre séjour à l’hôtel. 

Kasuri dans la tempête

Notre escapade à Halifax a été vécu comme une petite vacance. Ce fût bien agréable de se trouver à l’hôtel. De prendre un bain, de regarder de vieux épisodes de House à la télé et de faire les touristes dans Halifax malgré la pluie.

Souper à l’hôtel

Mercredi la tempête étant déjà passée, François est venu nous chercher et nous avons lunché au Bicycle Thief, restaurant italien sur le « Waterfront » de Halifax afin de fêter la fin de Teddy.  De retour au bateau, nous avons commencé à réinstaller tout ce que nous avions enlevé sur Kasuri. Nous étions bien contents de retrouver Kasuri intact.  

Avec François au Bicycle Thief

Pour le reste de la semaine, Marc a profité du beau temps pour décaper les plats bords en bois, le plancher du cockpit et de les huiler. C’est vraiment beaucoup plus joli ainsi. Le vernis était vieux, s’écaillait à plusieurs endroits. C’est aussi important de bien protéger le bois avant l’hiver. Quant à moi, j’ai profité du soleil pour cuisiner au four solaire et de l’hospitalité de Michelle pour faire de la lessive. 

Papi Marc travaille fort !

Lundi, nous avons aidé François à déménager quelques meubles dans son nouvel appartement de Bedford et nous avons dit au revoir à Michelle, Stella et Alice, les filles de François car mardi matin, nous avons repris la route pour retourner à Dartmouth. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Halifax

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Dimanche le 6 septembre : Nous n’avions pas mis pied à terre depuis 16 jours à l’exception de quelques minutes à l’écluse de St-Peters. Nous avons donc profité de notre amarrage au centre-ville de Halifax pour sortir. La ville était très animée.  C’était le dimanche du long week-end de la fête du travail : il y avait un « souper en blanc » sur une terrasse extérieur d’une rue piétonne du centre-ville, des spectacles extérieurs au bord de l’eau. Nous avons marché un peu et avons mangé au restaurant ce que nous n’avions pas fait depuis plus de 3 semaines. Ce fut une agréable soirée. 

Vous achetez une voiture neuve et on vous dit qu’elle est à Halifax. Et bien, c’est ici au Halifax Autoport.

Lundi matin, après avoir pris un café et mangé un excellent croissant, nous avons arpenté la ville. Le centre-ville avait retrouvé son calme surtout que la majorité des commerces étaient fermés pour le congé férié. Halifax est une jolie ville. Puisqu’il y a plusieurs universités et collègues, c’est une ville d’étudiants ce qui se reflète dans l’offre culturelle et sociale. Dans certains des quartiers, on retrouve les anciennes maisons de bois ou de briques rouges. Le bord de l’eau est bien aménagé et on y a accès facilement.

En après-midi, nous avons commencé à faire la lessive à une buanderie à environ 15 minutes du bateau.  En fin d’après-midi, nous avons appareillé et nous nous sommes rendus au Dartmouth Yacht Club à environ 1 heure de bateau (15 minutes en voiture). 

Notre neveu, François Dolbec, le fils de Louise Poulin est venu nous rendre visite en soirée. François habite et travaille dans la région d’Halifax depuis plusieurs années. Il est un passionné de voile puisqu’il en fait depuis qu’il est tout petit. Il a un voilier de 27 pieds sur lequel il a passé l’été. 

Mardi, nous avons fait quelques courses et discuté de projets d’accastillage que nous aimerions faire sur Kasuri afin d’améliorer les performances à la voile avec le personnel d’une voilerie tout proche du Yacht Club. J’ai aussi continué à faire de la lessive à la marina. Après plus de 16 jours sur le bateau, il y avait beaucoup de linge à laver. 

Mercredi, après avoir finalisé les discussions de nos projets d’accastillage au bateau et discuté avec Marco qui gère un groupe FaceBook (Sailing and Cruising Nova Scotia) nous avons pris la route d’eau jusqu’à Eastern Passage où Marco nous a offert de nous installer à  un coffre / tangon (mooring) qu’il y a installé. Il nous a aussi fourni un guide qu’il a rédigé qui contient plusieurs informations sur les jolis endroits à visiter en voilier dans la région. Eastern Passage est un petit village de pêcheurs au Sud-Est de Halifax.

Jeudi et vendredi, journées brumeuses, nuageuses et pluvieuses ont été occupées au repos, divers petits travaux administratifs et à cuisiner. 

Samedi, il a fait beau soleil et le vent était léger. Nous en avons profité pour retourner nous amarrer au centre-ville de Halifax et aller faire des courses pour le bateau à vélo. Par le fait même, nous  avons visité quelques quartiers de Halifax. Nous avons mangé un burger de poisson et frites dans un Diner vintage dont la terrasse extérieure était charmante.

Terrasse du restaurant Armview

Nous avons terminé la soirée au pub avec François. Sans trop tarder, car les journées raccourcissent, nous avons appareillé pour aller à un autre coffrage de Marco, cette fois à Timmonds Cove près de l’ile McNabb. 

Dimanche, encore une belle journée, nous avons gonflé le kayak pour nous rendre sur l’ile et y faire un pic-nique. L’île est maintenant un parc provincial. C’était agréable de marcher dans la forêt et sur la grève pour retourner à Kasuri. J’ai aussi profité du soleil pour cuisiner au four solaire.

Lundi, journée nuageuse et sans vent a été une journée parfaite pour des travaux et faire du ménage. 

Mardi, nous avons profité du vent du Nord pour sortir de la baie de Halifax et naviguer jusqu’à Cub Basin qui se trouve au Sud-Ouest. La navigation c’est très bien passée et les voiliers Darwin Sound et Total Freedom sont venus nous rejoindre au mouillage. C’est un mouillage assez sauvage de petites iles rocheuses avec peu de végétation. C’est très très joli. 

Ivenka et Domique de Darwin Sound sont passés nous voir en soirée. Nous avons eu une agréable soirée en leur compagnie. Nos chemins se séparent maintenant. Ils vont continuer leur aventure vers le Sud alors que nous avons décidé de remettre la suite de notre voyage au printemps prochain. Nous trouvons qu’avec les frontières toujours fermées et la Covid qui sévit toujours dans plusieurs pays, qu’il est préférable de rester au Canada cet hiver. Nous allons hiverner Kasuri dans la région de Halifax. 

Darwin Sound and Total Freedom à Cub Basin

C’est toujours triste de quitter des gens que l’on a rencontrés lors de notre voyage. Nous n’avons pas fréquenté beaucoup l’équipage du Darwin Sound mais nous nous suivons depuis l’Anse-Saint-Jean dans le Saguenay et nous avons partagé plusieurs mouillages ou avons été pas trop loin l’un de l’autre. Je me suis attaché à leur présence. Bonne continuation et bon vent ! 

Mercredi, le vent étant propice à un retour vers Halifax, nous en avons profité pour quitté le joli mouillage de Cub Basin et retourner à Halifax. Cette fois-ci, nous avons navigué dans un chenal près de la côte plutôt qu’au large. Nous avons pu l’admirer. Nous avons passé tout près de l’Ile Sambro avec son phare rouge et blanc. Joshua Slocum, originaire de la Nouvelle-Écosse y est passé lorsqu’il est parti de Newport, RI à bord du voilier Spray pour faire le tour du monde en solitaire. C’est le premier à avoir réussi cette navigation de 1895 à 1898. Il a décrit son aventure dans le livre « Sailing Alone Around The World » que j’ai lu cet été. Je vous le recommande si les récits d’aventures vous intéressent.  Nous sommes retournés au mooring de Timmons Cove pour y passer la nuit. 

Jeudi, nous avons entrepris une navigation de 10 miles pour nous rendre tout au bout de la baie de Halifax dans Bedfort Basin au Yacht Club. Nous devons commencer à « magasiner » les marinas pour hiverner Kasuri. Malheureusement, il n’y a pas de place pour Kasuri à cette marina.  Dommage car le quartier est intéressant et il y a plusieurs commerces et restaurants à distance de marche de la marina.  Nous irons en visiter d’autres. 

Ile Georges

Vendredi, le 18 septembre, nous avons appris que l’ouragan Teddy devrait souffler sur la Nouvelle-Écosse en début de semaine. Nous devons donc aller nous protéger.

Theodore Too montant à Bedford Basin pour se protéger de la tempête Teddy

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La Nouvelle-Écosse : La côte Est (Eastern Shore)

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Grande-Grève

Mercredi matin, alors qu’il faisait un beau soleil, nous avons quitté le mouillage de Grande-Grève pour prendre la route vers Halifax qui se trouve à environ la même distance que les Iles-de-la-Madeleine de la Gaspésie. Mais puisque nous longeons la côte Est de la Nouvelle-Écosse, on y trouve de nombreux mouillages. On peut donc s’arrêter à tous les soirs. La journée s’est bien passée. Le temps était magnifique, le vent léger du Sud. Comme nous devions naviguer vers le Sud nous avons fait plusieurs virements de bord mais ici on a de l’eau devant nous, alors on peut les espacer. Nous avons vu la côte de l’île Madame et l’île verte. Il y en a une ici aussi ! Lorsque nous avons terminé de traverser la baie Chedabucto, qui mène au canal de Canso, nous avons changé de cap afin de suivre la côte. Nous avons pu naviguer au près mais en limitant les changements de bord. Le vent a forci en après-midi et la mer s’est formée de vagues courtes rendant la navigation un peu plus difficile qu’en matinée. En fin de journée, nous avons finallement mouillé à Tor Bay. Ce ne fut pas un très bon mouillage car le bateau roulait (mais pas autant que lors du mouillage de la baie de St-Lawrence). 

Green Island

Jeudi matin, nous avons quitté tôt. Le vent avait forci durant la nuit et on prévoyait des vagues de 2 mètres pour la journée. Nous avons quitté la baie à voile. J’avais des papillons dans le ventre sachant que nous devions naviguer vent de face, ce qui implique de faire des virements de bord tout en respectant les bouées qui indiquent le chemin pour éviter les obstacles tels que les hauts-fonds et les récifs. Même si mon corps se sentait stressé, je savais que nous pouvions bien sortir de la baie malgré le vent et les vagues. Je me sentais en confiance et j’ai ignoré ces signes de stress qui ont disparu puisque je ne leurs portais pas d’attention. 

Tor Bay

Le reste de la navigation s’est bien déroulée. Nous avons réussi à réduire la voilure suffisamment pour que Kasuri trouve son équilibre avec le vent et les voiles. Nous avancions au près avec 20 à 25 noeuds de vent apparent. En milieu d’après-midi, le vent est tombé de 10 noeuds, comme ça, tout d’un coup. Nous avons redonné de la voile et avons continué jusqu’au mouillage de Marie-Joseph Harbour. La mer s’est calmée aussi, ce qui nous a permis d’entrer tranquillement dans la baie qui est jolie. Nous avons navigué à travers plusieurs petites îles. Il y a quelques maisons autour de la baie et de vieux bateaux sur la rive. 

Marie-Joseph Harbour

Il y a plusieurs rochers et récifs sur la côte Est de la Nouvelle-Écosse ce qui nous obligent à naviguer plus au large. On voit la côte que lorsqu’on entre pour le mouillage en fin de journée. Ici c’est une côte assez sauvage, rocailleuse et pas très haute. C’est intéressant de voir comment les côtes sont différentes dans chacune des régions que nous avons traversées. Le fleuve St-Laurent, le fjord du Saguenay, la Gaspésie, les Îles-de-la-madeleine, le cap Breton et la côte Est de la Nouvelle-Écosse. Chacune a ses charmes. 

Vendredi, les prévisions de vent étant de 20 à 25 noeuds, nous avons décidé de rester au mouillage pour la journée. Comme toujours lorsque nous ne naviguons pas, nous en avons profité pour nous reposer, cuisiner, faire des travaux et du ménage. C’est fou comment un bateau se sali vite. C’est probablement la même chose dans nos maisons mais puisque celles-ci sont plus grandes on s’en aperçoit moins. Deux voiliers sont venus nous rejoindre au mouillage dont un petit Yawl (2 mats).

Yawl et Catboat à Marie-Joseph Harbour

Vendredi, le 4 septembre,  cela a fait 2 mois que nous avons quitté Québec pour naviguer avec Kasuri. Deux mois déjà et en même temps que 2 mois ! Il semble que cela fait longtemps que nous sommes partis. Nous avons vu bien des côtes différentes, rencontré des gens intéressants, appris tant de nouvelles choses. Le temps à voile est différent aussi du temps de terrien. Tout est plus lent. Nous naviguons lentement, La vitesse maximale atteinte avec Kasuri est 8 noeuds soit un peu moins de 15 km / h. Je roule plus vite à bicyclette, mais bon, je ne traine pas ma maison et je me fatigue après quelques heures. Aussi, il y les journées à attendre le vent. Le vent qui est soit trop fort ou pas assez fort. Ce vent qui diminue de 10 noeuds en quelques minutes.  Ces journées ou le vent est léger, mais qui forcit juste quand nous terminons de naviguer. À terre, on ne se souci pas vraiment du vent. Du moins, on ne remarque pas ses subtilités alors qu’en navigation à voile, il est le carburant qui nous fait avancer ou non…

Lunch de navigation (Cake salé, quelques légumes (il n’en reste pas beaucoup) et des amandes. Il y aura un dessert par la suite. Nous avons mangé un petit gâteau vers 10h.

Samedi, nous avons quitté le mouillage à 5h30 soit 1 heure avant le lever du soleil dans l’espoir d’atteindre Halifax avant la nuit. Mais nous n’avons pas eu le vent prévu et nous avons opté pour mouiller à Owls Head.  Ce fut quand même une navigation tranquille puisque le vent était de moins de 10 noeuds et que nous devions faire des virements de bord. Il faisait beau soleil et pas très froid. L’eau de la mer ici est entre 16 et 18 degrés Celsius. C’est pas mal plus chaud que les 9 à 10 degrés du fleuve Saint-Laurent. 

Owls Head

Au mouillage, lorsque le vent est tombé, il y a eu un peu de roulis mais rien qui nous a empêché de bien dormir. Au lever, l’eau de la baie était vraiment calme. Nous avons quitté sous le soleil du matin. La lumière était très belle. Nous avons vu 5 à 6 dauphins qui ont sautés juste en avant du bateau. Le temps que Marc aille chercher sa caméra, ils avaient plongé et nous ne les avons plus revus. J’étais plutôt émerveillée de les voir. J’ai bien hâte d’en voir d’autres. 

Darwin Sound que nous avons croissé lors de la dernière navigation vers Halifax

Nous avons navigué au près jusqu’à 13h puis nous avons démarré le moteur afin d’arriver à Halifax avant la nuit. C’est un port assez occupé. Il y a beaucoup de bateaux de plaisance, des cargos,  des traversiers pour piétons. Nous avons accosté au centre-ville de Halifax. 

Naviguer au moteur… c’est parfait pour faire la sieste !

Maintenant, nous allons découvrir/redécouvrir Halifax que nous avons déjà visité il y a 16 ans.

Purdy’s wharf

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Le lac Bras d’Or

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Le lac Bras d’Or n’est pas vraiment un lac. Ce sont plutôt des iles qui sont sortis de la mer. L’eau est salée, ll y a beaucoup de profondeur, peu de marée et des centaines d’endroits pour mouiller. Nous pourrions passer l’été à explorer toutes les baies. Mais bon, nous sommes déjà à la fin août et nous devons quand même progresser rapidement vers Halifax. 

Jeudi, nous sommes restés à notre ancrage de Otter Island car il y avait beaucoup de vent. Nous avons enregistré des rafales à 30 noeuds. Notre nouvelle ancre Rocna et 200 pieds de chaines nous ont gardés bien ancré. Nous en avons profité pour nous reposer, cuisiner et planifier les travaux que nous aimerions faire à Halifax. 

Lever du soleil Otter Island

Vendredi matin, nous sommes partis avec le lever du soleil afin de naviguer le plus possible avant que le vent ne forcisse trop. Nous avons navigué au près et nous avons fait plusieurs virements de bord. Nous n’étions pas très rapide. Au bout de l’île Boularderie, nous avons affronté un vent apparent allant jusqu’à 30 noeuds ce qui est beaucoup pour notre peu d’expérience. Nous avons donc changé de cap afin d’avoir le vent au portant et nous nous sommes rendus au mouillage de Island Point Harbour. Ce fut une navigation sportive et satisfaisante.  La baie est jolie. Hormis quelques maisons qui ne respectent peu le rivage du lac  en ayant abattus tous les arbres, l’endroit est sauvage.

Samedi, on prévoyait un vent léger à partir de midi. Nous avons décidé de rester au mouillage de Island Point Harbour. Finalement, il a venté toute la journée. Mais bon, il faisait beau, j’en ai profité pour cuisiner au four solaire. Marc, quant à lui, a fait des travaux. En fin de journée, je me suis baignée. L’eau du lac est à 20 degrés. Il faut bien en profiter.  Les pauses de navigation sont utiles et reposantes mais j’ai quand même hâte de retourner naviguer. 

Dimanche matin, nous avons quitté le mouillage et navigué jusqu’à Maskells Harbour. Nous avons navigué au près mais le vent était moins fort que vendredi et cette portion du lac beaucoup plus large. Nous avons fait peu de virements de bord. Ce fut une belle navigation. Le mouillage est très joli. Deux autres voiliers sont venus nous rejoindre dont une goélette. 

Lundi matin, départ pour St-Peters Inlet. Le vent au portant est assez fort et beaucoup de vagues sur l’eau. Nous avons navigué avec le génois seulement. Nous avons traversé dans une nouvelle section du lac et nous avons dû faire lever un pont Barra Strait afin de pouvoir y accéder. Le lac est vraiment très beau. Il y a de jolis villages avec leurs églises et des phares tout au long de la rive. Vraiment, c’est un endroit qui mériterait d’y passer plus de temps. 

Nous avons manqué de peu le Bluenose II. Nous avons vu sur le AIS qu’il était à Baddeck et qu’il se rendait à Iona . Il y est passé quelques heures après nous. Nous essaierons de le voir à Lunenburg, son port d’attache. 

Nous avons ancré à Sandy Point près de St-Peters. L’ancrage est moins joli que celui de Maskells mais il est à côté de l’écluse de St-Peters qui nous permet de retourner dans l’océan Atlantique.  

Mardi, nous avons profité d’une journée de vent léger pour traverser l’écluse de St-Peters et nous avons ancré juste à côté à Grande-Grève. C’était une belle journée ensoleillée et nous avons terminé notre plan de navigation pour nous rendre à Halifax. Nous avons identifié plusieurs sites propices à ancrer. Nous verrons jusqu’où le vent nous mènera pour décider lesquels nous opterons pour les prochaines nuits. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

le Cap Breton

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

La première moitié de la traversée des Iles-de-la-Madeleine à la Nouvelle-Ecosse s’est bien passée. Il faisait beau et nous avions un bon vent. Nous avons contourné l’île d’Entrée du côté Nord-Est. L’ile est beaucoup plus accidentée et sauvage de ce côté.  Très vite, au loin,  nous avons vu se dessiner la côte du Cap Breton puisque il n’est pas si loin. Malheureusement, à mi-chemin, le vent est tombé et la pluie a commencé à tomber. Nous avons dû terminer la navigation au moteur car les voiles faseyaient trop.

Nous sommes arrivés au mouillage de la baie St-Lawrence vers l’heure du souper. C’est un mouillage qui était bien protégé du vent (qu’il n’y avait plus) mais pas du tout de la houle. Le bateau a roulé toute la nuit. Ce fut très inconfortable. Je n’ai presque pas dormi de la nuit. Quant à Marc, il a un meilleur « sommeil de marin » que moi. Il a donc mieux dormi. 

Tôt le lendemain matin, nous avons quitté ce mauvais mouillage pour nous rendre à Dingwall. Il faisait beau soleil et nous avons pu apprécier la côte du Cap Breton qui est assez haute à cet endroit. Elle était différente à notre  arrivée, la veille, à cause d’un peu de brouillard et de la pluie. C’était quand même joli et cela donne  un aspect différent.  Nous avons eu peu de vent mais presque pas de vagues. Nous avons donc pu naviguer avec la voile avant sans qu’elle ne faseye. Nous n’avancions qu’à 3 noeuds environs. Il faisait très beau et nous n’étions pas pressés. J’ai même eu le temps d’écrire le brouillon de l’article des Iles-de-la-Madeleine : Havre-Aubert et de cuisiner un gâteau aux courgettes que j’ai fait cuire dans le four solaire. 

C’est lors de cette navigation que nous avons quitté le Golf du Saint-Laurent pour entrer dans l’océan Atlantique. Un autre jalon de notre navigation. J’aime beaucoup être sur l’eau. Surtout par une belle journée ensoleillée. Le soleil fait scintiller la mer et je ne me lasse pas de la regarder.

Le mouillage de Dingwall est très tranquille. Il est situé à 0,75 mile nautique de la mer. C’est une baie étroite et profonde. Il y a quelques maisons et des quais avec bateaux de pêcheur tout le long. C’est très pittoresque. Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter car nous sommes en « quatorzaine » Covid-19 en Nouvelle-Écosse. On nous demande de rester à la « maison » et de ne pas nous déplacer et surtout ne pas rencontrer de gens. À tous les jours, nous devons nous rapporter sur un site web et confirmer que nous respectons les consignes et que nous n’avons pas de symptômes de la Covid-19. 

Dimanche, puisqu’il n’y avait pas de vent, nous sommes restés à Dingwall. J’ai profité du soleil pour cuisiner au four solaire. Nous avons fait un pic-nique sur la plage arrière du bateau à défaut de nous rendre à la plage de Dingwall.  

Lundi matin, le vent étant au rendez-vous, nous avons repris la navigation pour nous rendre à Ingonish. Nous avons navigué rapidement entre 6 et 8 noeuds en vitesse de surface par vent arrière, de travers et au près mais sans devoir faire de changements de bord.  Nous sommes arrivés à l’heure du lunch. Le mouillage est bien mais moins bucolique que celui de Dingwall. Nous avons profité de l’après-midi pour faire la sieste, de petits travaux et de cuisiner au four solaire puisque le soleil est resté avec nous toute la journée. Darwin Sound est arrivé à l’heure du souper. Ils étaient partis le matin même des Iles-de-la-Madeleine.

Dimanche, puisque le vent était contraire à notre direction et que l’on prévoyait des averses et orages, nous sommes restés à l’ancre. Nous avons attendu toute la journée la pluie afin de laver le pont de Kasuri. Malheureusement, nous avons eu que de la bruine pendant la journée et les orages ont commencé alors qu’il faisait nuit. La pluie a un peu rincé le pont. Il était couvert de petites mouches mortes à Dingwall. 

Cap Smokey

Lundi, nous avons repris la navigation pour nous rendre au lac Bras d’Or. Alors qu’on nous annonçait du vent de 15 à 20 noeuds, nous avons eu moins de 10 noeuds. Puisque nous n’avons pas de tangon, il est difficile de naviguer par petit temps avec Kasuri. Nous avons donc dû partir le moteur. En arrivant au lac Bras d’Or, le vent s’est levé mais comme le chenal est étroit, nous avons continué au moteur. 

Nous avons mouillé près de l’île Otter par fort vent avec Darwin Sound qui est parti en même temps que nous de Ingonish. 

Mouillage à l’île Otter

Maintenant, nous allons pouvoir explorer le fameux lac Bras d’Or.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

Iles-de-la-Madeleine: Havre-Aubert

Allô! Aura, Sofia, et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis. 

Après notre séjour à l’Étang-du-Nord, nous avons repris la route pour Havre-Aubert.  Pour le premier tiers du trajet, le vent de face et les vagues ont rendu la navigation sportive. Puis lorsque nous avons contourner le Gros Cap, nous étions au portant donc la navigation était plus facile malgré les vagues. En arrivant dans la baie de plaisance, les vagues ont diminué et nous sommes entrées à la marina au près. Naturellement, la vue de la côte  était magnifique : la côte rouge, les plages blondes et les jolis villages et ports. 

Anse-à-la-Cabane


Nous sommes restés à Havre-Aubert plus d’une semaine. L’endroit est vraiment joli. La Grave qui se trouve juste à côté de la marina est classée historique. Ce sont d’anciennes cabanes de pêcheurs transformées en jolies boutiques et restaurants. Malheureusement, à cause de la Covid, plusieurs d’entre eux étaient fermés ou à horaire réduit. 

Jeudi matin, le Navigateur II, un bateau d’excursion de pêche, nous a gentiment offert une dizaine de filets de maquereau que nous avons mangé pour le souper avec l’équipage du voilier Sage qui arrivait la journée même. Le voilier Sage navigue avec le voilier Gravlax et nous les avons rencontré à plusieurs endroits lors de la descente du fleuve. Nous avons eu une agréable soirée avec le capitaine Rémi et les équipiers Mariève et Richard. 

Dans la journée, puisque la météo était magnifique, nous sommes allés à la plage de Dune Sandy Hook: plage de sable blond à l’infinie.  Il n’est vraiment pas difficile de faire de la distanciation physique à cette endroit. Nous avons pic-niqué, fait de la lecture, des siestes et de la baignade. L’eau de la mer aux Iles est à près de 20 degrés. Ce fut une agréable journée. 

Vendredi fût une journée un peu grise et nous nous sommes reposés. Samedi, nous avons mangé une excellente guédille au homard en agréable compagnie de Mariève. Puis nous avons marché ensemble jusqu’aux sommets des Demoiselles qui sont des collines à quelques kilomètres de la Grave. La vue est magnifique de tous les côtés. 

Puis le 15 août étant la fête nationale des acadiens et qu’il y a plusieurs descendants acadiens à Havre-Aubert, nous avons pu assister au grand Tintamarre. Une « parade » de voitures qui klaxonnent et font le plus de bruit possible. Plusieurs participants étaient costumés aux couleurs du drapeau acadien. Nous avons hissé un pavillon de courtoisie aux couleurs acadiennes des Iles sur Kasuri. En soirée, nous étions aux premières loges pour assister au feu d’artifice qui partait tout juste de l’autre côté de la marina. 

Dimanche, puisqu’il n’y avait pas trop de vent, nous en avons profité pour faire le tour de l’île du Havre-Aubert à vélo avec un pic-nique à la plage de l’Anse-à-la-cabane. Ce fut une agréable balade. Ai-je besoin de spécifier que c’était aussi très beau ?

Le reste de la semaine, nous avons profité des conseils de Gaël Simon de Gravlax/Stratégie Nautique pour les améliorations à faire sur Kasuri et sur nos techniques d’ajustements de voile. Nous avons aussi préparé notre traversée pour la Nouvelle-Écosse. Nous avons fait les courses et approvisionné pour la « quatorzaine » que nous devons faire pour entrer dans cette province, COVID-19 oblige. 

Jeudi soir, nous avons eu la visite de Chantal et Florence, la conjointe et la fille de Jean-François Nicole, un ancien collègue de travail chez Foodarom. Chantal est originaire de Havre-aux-Maisons. 

Vendredi matin, la prévision de vent étant excellente, nous avons appareillé pour Bay St-Lawrence en Nouvelle-Écosse, une traversée d’environ 65 miles nautiques.

Nous serions restés encore aux Iles. C’est vraiment un endroit magnifique et nous avons visité que 2 des 5 iles. Il faudra y revenir un jour. Mais la fin de l’été approche et nous devons continuer notre route. Il faudra s’habituer à ne pas pouvoir tout voir. Il y a des choix à faire. Aussi, il faut s’habituer à dire au revoir au gens que l’on rencontre : Gaël, Remi, Marieve et tous les habitués de la marina. Ce n’est qu’un au revoir j’espère. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup

Iles-de-la-Madeleine : Étang-du-Nord

Allô! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Que c’est beau les iles ! On nous l’avait dit et bien c’est encore plus beau que je pouvais imaginer. Je trouve que c’est un peu comme le Grand-Canyon, il faut le voir. Malheureusement, ni les photos, ni les descriptions (surtout les miennes) ne peuvent décrire la beauté des côtes, les jolies maisons colorées parsemées ici et là. 

Depuis plus de 25 ans, Marc et moi parlions de venir visiter les Îles. Les années ont passées et nous n’y sommes jamais venus. Jamais je n’aurais imaginé y venir en voilier… Je commence à saisir la portée de notre projet. Comme nous a dit le propriétaire du Blue Chip, voilier rencontré à Tadoussac, « Ce n’est pas rien ! ».

Après avoir accosté et fait une courte sieste, nous sommes partis à vélo découvrir les environs. L’environnement autour du port de l’Étang-du-Nord est bien aménagé. Il y a un trottoir de bois, des tables à pic-niques et d’anciennes cabanes de pêcheurs transformées en boutiques. Il y a aussi un café/bistro mais malheureusement fermé cette année. Nous nous sommes rendus à Cap-au-Meule qui se trouve à 5 km. 

Nous avons trouvé un endroit pour s’acheter un café et un croissant, le meilleur que nous avons mangé depuis notre départ de Saint-Lambert. Nous avons aussi eu le temps d’aller faire quelques provisions avant la fermeture du marché publique.  Un petit marché fort sympathique. 

Cap-aux-Meules

Dimanche, après quelques tâches et travaux en matinée, nous sommes partis pic-niquer à la plage du Nord situé à l’anse-aux-baleiniers dans le village de Fatima. Pour s’y rendre, nous avons pris une partie du sentier cyclo-pédestre « Entre vents et marées ». C’est un sentier de 230 km qui fait le tour des iles-de-la-Madeleine suivant la côte. C’est magnifique. Nos vélos Brompton ne sont pas les mieux adaptés pour ce genre de sentier mais le sol était assez dur pour bien rouler. 

Il y avait beaucoup d’animation à l’anse-aux-Baleiniers. Un groupe de musiciens a joué tout l’après-midi à l’extérieur. Il y avait beaucoup de monde pour les écouter, prendre un verre et faire de la danse en ligne.  

Du port de l’Étang-du-Nord, nous étions à 4 km de la micro-brasserie À l’abri de la tempête. Nous y sommes allés 2 fois pendant notre séjour. Je crois que c’est la plus belle terrasse de micro-brasserie. Encore plus jolie que celle de la Tête d’allumette à Kamouraska. 

Après 4 jours à l’Étang-du-Nord, il était temps d’appareiller et d’aller visiter l’ile de Havre-Aubert. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

La grande traversée

Allô ! Aura, Sofia, et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Bon, ce n’était pas nécessairement une si grande traversée mais puisque c’était notre première navigation de nuit, elle était plutôt importante pour nous. 

Vendredi matin, fébriles, nous avons appareillé de Grande-Rivière un peu avant 7h en direction des Iles-de-la-Madeleine; une navigation prévue de 118 miles marins, environ 24 h. Au départ, il y avait peu de vent. En s’éloignant de la côte, le vent a forcit et nous avons pu dérouler les voiles. Nous avons dû trouver une allure confortable car il y avait de grosses vagues. Pendant que nous ajustons les voiles, devinez ce que nous voyons? Nos premiers dauphins! Marc était vraiment excité. 

Nous progressions à belle allure, 7 noeuds environ, depuis quelques heures quand tout à coup nous entendons un appel de la garde côtière : « Kasuri Kasuri Kasuri ici Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière Escoumins Garde côtière. Répondez »…! On nous appelait pour nous aviser que nous venions de pénétrer dans une zone de navigation restreinte qui interdit la navigation de tout navire de plus de 13 m. Kasuri mesure 13,23 m ! Nous avons dû faire demi tour et faire un détour de plus de 25 miles nautiques pour contourner la zone, ce qui représente plus de 3 heures de navigation. 

Vers 15h, le vent est tombé. Nous sommes entrés dans une zone de clapot près du banc de-l’Orphelin et la voile s’est mise à faseyer. Nous avons dû l’enrouler et continuer la navigation à moteur.

Pour la nuit, nous avons établi des quarts de veille de 2h. Un de nous deux était au cockpit pendant que l’autre pouvait se reposer et dormir.  Pour ma part, j’ai réussi à dormir  2 fois 1h. Quant à Marc, il a dormi un peu plus. Il a le sommeil plus facile que moi !  Malgré le peu de sommeil, j’ai trouvé la traversée de nuit plus facile que j’avais anticipé. Il faut dire que nous avions des conditions faciles : les vagues avaient disparues; il y avait peu de vent; et nous étions à moteur. Je suis restée dans le cockpit avec Marc pour voir le coucher du soleil. Une boule orange qui descend tranquillement dans la mer. C’était magnifique. Puis je suis allée me reposer mais sans réussir à dormir. Lorsque je suis remontée au cockpit, la nuit était tombée. La nuit sur la mer n’est pas noire, elle est grise. On ne voit presque rien. On entend les vagues sans les voir et on cherche à l’horizon des feux de navigation d’autres navires. On veut éviter l’abordage. Mais nous avons rien vu de toute la nuit. Nous avons aussi activé le radar régulièrement pour tenter de détecter des cibles. La seule que nous avons vue est la côte des iles-de-la-Madeleine alors que nous approchions. 

Malgré la fatigue, j’ai beaucoup apprécié la navigation de nuit. C’est une atmosphère complètement différente de la navigation de jour. On doit être plus attentif. Les 2h de quart passent quand même vite. On a du temps pour observer la voute étoilée. J’ai assisté au levé de lune. Une petite boule orange à l’horizon qui grossit et blanchit au fur et à mesure qu’elle monte dans le ciel. Puis la mer qui scintille dans le faisceau lunaire. C’est de toute beauté. 

Puis on commence à apercevoir quelques lumières au loin. En premier lieu, les tours micro-onde installées sur les sommets des collines, puis au fur et à mesure que l’on approche de la côte, les lumières des villages des iles. Finalement, le soleil qui apparait à l’horizon et le jour qui se lève. On peut éteindre les feux de navigation, le radar. C’est un nouveau jour et nous arrivons au port de l’Étang-du-Nord. Ça y est, nous l’avons fait notre première traversée de 120 miles, 24 heures seuls, loin des côtes sur notre petite coque de noix sur la grande mer qui nous semble infinie.

Après notre arrivée et une courte sieste, nous sommes prêts à aller découvrir les Iles-de-la-Madeleine. Je vous raconte le tout dans un prochain article. 

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup. 

P.S. Il n’y a pas beaucoup de photos car la nuit c’est plutôt difficile d’en prendre. 

Encore la Gaspésie

Allô ! Aura, Sofia, Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis.

Nous avons quitté Rivière-au-Renard tôt samedi matin. La navigation a été magnifique. Bon vent, beau soleil et jolis paysages. La côte gaspésienne est très belle. Nous avons vu le phare de Cap des Rosiers qui est le plus haut phare du Canada.  Nous avons déjà campé à Cap des Rosiers. Isabelle et Maxime, vous vous souvenez ? Nous avions fait une activité maritime avec les guides plongeurs du parc Forillon. Mais bon, c’était en 1992 donc vous n’étiez pas très vieux. 

Cap-des-Rosiers – Gaspésie

Nous avons navigué dans la baie de Gaspé – Quelle belle baie. Elle est magnifique. Vers l’heure du lunch, le vent est tombé. Nous étions tranquille pour manger. Après 45 minutes environ, nous avons réussi à nous déplacer vers le nord de la baie où le vent soufflait de 10 à 15 noeuds. Nous avons pu poursuivre notre navigation à la voile jusqu’à la marina de Gaspé. L’eau de la baie est à 20 degrés Celsius alors que celle à Rivière-au-Renard était de 10 degrés Celsius lorsque nous avons quitté le matin. Nous avons terminé la navigation en t-shirt.  Lorsque nous avons accosté, il faisait très chaud. Nous sommes vite allés à la douche nous rafraichir. 

Nous avons passé 3 nuits à la marina de Gaspé. Comme lors de nos escales, nous en avons profité pour faire du ménage, cuisiner, faire des travaux et faire des courses. Nous avons fait les touristes dans la ville de Gaspé qui est assez jolie. Dimanche, la rue principale était piétonne ce qui nous a permis de visiter tranquillement. 

Dimanche après-midi, nous avons assisté  à une régate amicale de voiliers. C’est l’équipage de Gravlax qui a remporté. 

Mardi matin, il était temps de reprendre la navigation en direction de Grande-Rivière. Nous avons eu du bon vent et de bonnes vagues croisées à la sortie de la baie de Gaspé.  Nous avons été impressionnés de voir le Rocher Percé et île Bonaventure. C’est un point de vue bien différent que celui de la terre. 

Après Percé, le littorale change. La côte est rouge et marquée par l’érosion. Cela ressemble un peu à l’ïle du Prince-Édouard.  Nous avons accosté en mi journée à Grande-Rivière qui est un autre port de pêche. Comme la saison de la pêche aux homards et aux crabes est terminées, nous étions assez tranquille dans le port. Le maître de port, M. Beaudin nous a bien accueilli. C’est un marin à la retraite et il avait plusieurs histoires de mer à nous raconter. 

Le village de Grande-Rivière est petit et de peu d’intérêt. Nous avions les commerces, épicerie, poissonnerie, et magasin de pièces de bateau à côté du port. Nous avons pu nous approvisionner et cuisiner en préparation pour notre traversée aux Iles-de-la-Madeleine qui nous prendra environ 24h. 

Nous sommes en attente d’une bonne fenêtre météo pour partir.

Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.

Kasuri en Gaspésie

Allô ! Aura, Sofia et Louis. Hi Zoe. Bonjour la famille et les amis. 

Puisqu’il y a eu peu de vent ou trop de vent, nous sommes restés 3 jours à Sainte-Anne-des-Monts. Nous en avons profité pour faire du ménage, de la lessive, des courses et des travaux. Marc a installé un système de purification d’eau qui nous permet de boire l’eau de nos réservoirs au lieu de nous approvisionner d’eau potable dans les marinas.  Il a aussi poursuivi le travail commencé sur le tek du cockpit. 

Nous avons aussi fait une balade en bicyclette le long de la côte. Nous avons mangé une glace et nos premières guédilles au homard et aux crevettes au casse-croute près de la plage. 

Sur le mur enroché qui protège la marina se trouve des dizaines de goélands qui crient ou pour être plus exact, pleurent ou raillent, jour et nuit. Je me demande bien ce qu’ils peuvent se dire!

Le quai publique est très fréquenté. Les gens y viennent pêcher ou simplement socialiser. 

Tôt mercredi matin, nous avons poursuivi notre navigation de la Gaspésie. Le vent n’étant pas au rendez-vous, nous avons fait du moteur. Nous sommes donc arrivés beaucoup plus tôt que prévu à notre destination, Mont-Louis. Le vent s’est levé, nous avons décidé de poursuivre la route et de nous rendre à Cloridorme. Nous avons pu naviguer à la voile pendant 3 heures jusqu’à ce que le vent tombe à nouveau. Nous avons repris la navigation à moteur. 

Cloridorme est un petit port de pêche où l’on installe un court ponton pour les plaisanciers. Lorsque nous sommes arrivés, il n’y avait plus de place. Nous avons donc accosté à l’épaule d’un autre voilier, La forêt d’eau. Accoster à l’épaule signifie que l’on s’amarre sur un voilier qui lui est amarré au ponton. L’accostage a été un peu exigeant car le vent avait forcit. Nous avons réussi grâce à l’aide du chef de bord du voilier et du maître de port. Le voilier, La forêt d’eau, est revenu d’Europe cet hiver. C’est le père du propriétaire qui l’a construit il y a plus de 30 ans. Le propriétaire y a navigué alors qu’il était enfant. Ses parents, qui se trouvaient en Europe avec le voilier, ont décidé d’arrêter leur pratique de la voile et ils ont offert le voilier à leur fils à condition qu’il le ramène au Canada. En janvier dernier, il s’est donc rendu en Espagne pour entreprendre une navigation solo pour l’Amérique en passant par les iles Canari, la Guadeloupe. Puis il a remonté les Antilles, les Bahamas, les USA et il est arrivé au Canada par la Nouvelle-Écosse. Il remonte maintenant le Saint-Laurent jusqu’à Montréal. C’est tout un périple. 

Jeudi matin, nous avons quitté un peu tard pour ne pas réveiller l’équipage de La Forêt d’eau. Nous avons dû naviguer au près serré car nous avions un vent de 10 à 15 noeuds contre nous. Nous n’avancions pas très vite, un équivalent de 2 miles à l’heure. En début d’après midi, le vent est tombé nous avons donc terminé la navigation à moteur.  Nous avons eu de la pluie et du brouillard la majorité de la journée. Nous avons quand même pu observer la côte gaspésienne et les petits villages qui la parsèment. Nous avons commencé à voir des fous de Bassan. C’est impressionnant de les voir plonger à l’eau pour pêcher leur repas. Aussi, ils volent en file à ras l’eau ce qui est élégant à regarder.  Nous avons accosté à la Rivière-au-Renard.

Rivière-au-Renard est le plus grand port de pêche de la Gaspésie. Nous y avons vu plusieurs gros bateaux de pêche et nous avons acheté du poisson à la poissonnerie qui se trouve près du quai. Nous avons aussi revu l’équipage du Darwin Sound. Vendredi fut une journée de repos : quelques courses, de la lessive, de la cuisine, des ajustements de nos équipements électroniques et des apéros à la micro brasserie Frontibus. 

Samedi matin, le 1 août, nous avons quitté tôt pour Gaspé.