Dimanche et lundi : Un front froid apporte un fort vent et des températures plus fraiches (15 à 20 Celsius). Nous n’en avons plus l’habitude mais c’est parfait pour dégivrer et nettoyer le réfrigérateur.
Mardi: Le beau temps revient. On va se dégourdir les jambes au parc Peck, marcher entre les palétuviers et en apprendre plus sur la vie des premières nations, des premiers colons et sur la faune et la flore de la région.
Mercredi: Pique-nique à la plage. On brûle un peu. Le soleil est clairement plus puissant qu’en janvier.
Jeudi: On termine le ménage de Kasuri qui en avait bien besoin.
Fort Pierce – 24 mars au 4 avril
Vendredi: On lève l’ancre assez tôt pour bénéficier d’un courant favorable pour sortir en mer et pour entrer à Fort Pierce. Il faut essayer de coordonner le tout. Malheureusement, le vent n’est pas comme prévu. Nous faisons la navigation de 30 miles au moteur seulement. Le vent se lève alors qu’on vient de s’ancrer. Il semble que c’est la brise de mer, le vent se lève en début d’après midi.
Samedi: Jour du marché à Fort Pierce, on en profite pour se rendre à terre. Ici, nous sommes bien accueillis avec un ponton pour les dinghys. Au marché, il y a quelques producteurs locaux de légumes mais surtout des kiosques d’aliments préparés et d’artisans. C’est toujours chouette de se promener dans un marché. Puis on se balade dans le vieux centre-ville de Fort Pierce qui est sympathique.
Dimanche: Retour à terre en matinée pour faire du lavage à la buanderie. Nous revenons au bateau en début d’après midi et on se fait un peu mouiller par les vagues qui se sont formées avec une forte brise de mer.
Lundi: Retour à terre pour aller faire l’épicerie qui se trouve à 2 km. Nous sommes de retour à bord pour mon cours de ukulele.
N India River Dr et Avenue A, Fort Pierce, FL
Mardi et mercredi: Journées tranquilles sur Kasuri. Un front froid apporte des nuages et de la pluie. Ça fait du bien. Les derniers jours ont été très chauds.
A l’heure de l’apéro, alors que nous écoutons un balado, l’alarme de l’ancre se met à sonner. L’ancre chasse. On la lève et on s’ancre à nouveau. On ne comprend pas pourquoi celle-ci s’est décrochée. Le vent a tourné mais depuis plus de 36 heures. C’est un mystère.
Jeudi: A trois heure du matin, on entend un bruit étrange. On se lève et on s’aperçoit que Kasuri touche un voilier voisin! Celui-ci est positionné à 180 degrés de Kasuri. Habituellement, les voiliers bougent de la même façon à l’ancrage mais à cause de la combinaison du courant et du vent ce n’est pas le cas. On lève l’ancre et on va s’ancrer un peu plus loin. On n’arrive pas à tester l’ancre car le bateau se positionne à 90 degrés du vent et du courant. Alors que Marc retourne dormir, je reste de garde pour surveiller le tout. A 7h, le courant est à son minimum, on lève l’ancre à nouveau pour aller s’ancrer un peu plus loin. Ouf! Ce n’est pas toujours facile la vie de bateau . On se repose pour le reste de la journée.
Vendredi: L’ancre a bien tenu mais on n’a pas très bien dormi puisqu’on était un peu inquiet. Journée tranquille.
Samedi: Retour à terre pour aller au marché. Cela fait du bien de se dégourdir les jambes.
N 2nd St et Ave A, Fort Pierce, FL
Dimanche et lundi : Journées tranquilles sur Kasuri. On se prépare pour reprendre la mer mardi si les prévisions météo se maintiennent pour une navigation d’environ 40 heures. Nous prévoyons nous rendre à Fernandina Beach, FL.
Lundi: Finalement, il n’y a pas assez de vent pour entreprendre la traversée. Nous restons donc à Great Harbour Cay. Je peux assister à mon cours de Ukulele. Nous n’avons plus de légumes ou de fruits frais. On se prépare des repas à partir des provisions de légumes en conserve.
Mardi: Les conditions ne sont toujours pas propices pour entreprendre la traversée. Je passe, en vain, deux heures à texter un technicien pour essayer de régler le problème avec le site du blogue.
Traversée vers la Floride: 22 février
Mercredi: Ç’est bon, nous avons une petite fenêtre météo pour retourner sur le continent. Départ vers 9h pour avoir la pleine mer. Navigation pas très rapide au portant. On fait quand même du 5 noeuds. On fait le plus de siestes possibles durant la journée pour mieux affronter les quarts de nuit. La nuit est noire, seulement un tout petit croissant de lune, et qui se couche vers 20h. Nous prenons des ris sur les deux voiles en milieu de nuit, en arrivant au banc de Moselle. Mais le vent se calme lorsqu’on entre dans le détroit de la Floride. On attend quand même le levé du jour avant d’enlever les ris. Il y a assez de trafic maritime pour nous garder éveiller. C’est vraiment stressant la navigation avec une dérive importante due au Golf Stream. Le voiler se déplace comme un crabe. Le vent se lève à notre arrivée à Port Everglades. Il y a aussi une bonne houle, heureusement le chenal est bien large. On entre à la suite d’un petit pétrolier. Nous prenons immédiatement le ICW en direction nord pour se rendre à Pompano. On doit faire ouvrir 5 ponts. Ils sont synchronisés si on navigue à 6 noeuds. C’est vite pour Kasuri mais on réussi. Nous sommes un peu étourdis par le trafic maritime dans le canal. Une chance que c’est la semaine. Il y a vraiment beaucoup de monde par ici, tout un contraste avec les Berry.
Coucher de soleil sur le Great Bahamas Bank
Pompano Beach, FL, 23 février au 3 mars
Jeudi: On s’ancre dans le lac Santa Barbara à Pampano Beach. Après une douche et un repos, on se rend à terre pour aller faire quelques achats de légumes et de fruits frais. Il n’y a pas d’accès facile pour aller à terre. Nous sortons par un petit parc du côté Est du Canal. Il faut grimper un mur de béton. MiniK est tossé contre le mur à cause de la houle générée par les bateaux naviguant sur le canal. Ce n’est pas idéal. On mange une bonne salade pour le souper. Cela fait du bien de manger des légumes frais.
Lac Santa Barbara, Pompano Beach, FLLac Santa Barbara, Pompano Beach, FL
Vendredi : Marc-André vient nous chercher avec la voiture de location à un parc du côté Ouest du canal. Nous sommes très heureux de retrouver la famille. Nous passons une belle journée en leur compagnie à la piscine de l’hôtel et sur la plage. Au retour, on retrouve MiniK un peu dégonflé, nous avons une crevaison. A la marée basse, il a frotté sur des coquillages coupants comme des lames de rasoirs . On peut quand même retourner sur Kasuri sans trop de soucis puisque c’est seulement un des compartiments d’air qui a été perforé.
Pompano Beach, FL
Samedi: Marc pose une rustine sur le trou sous MiniK. La colle doit sécher au moins 24h. On reste donc a bord de Kasuri pour la journée. Il y a beaucoup de circulation maritime sur le canal. Heureusement, le week-end, il y a des restrictions de vitesse. Nous ne sommes pas trop incommodés par la houle. Il devrait y avoir aussi une réglementation quant à la limite de son permise. Sur plusieurs bateaux la musique joue à tue-tête. Heureusement, une fois le soleil couché, le tout se calme.
En fin de journée, la pompe de cale se met à fonctionner. Après une courte investigation, on découvre qu’un tuyau d’eau chaude est percé. Celui-là même que nous avions remplacé au printemps. Marc se doutait bien qu’il n’était pas conforme pour l’eau chaude mais le vendeur nous avait assuré du contraire. Il commence à se faire tard; on réparera le tout le lendemain matin. Décidément c’est un week-end d’incidents !
Dimanche: Après le petit déjeuner, on réussi à changer le tuyau percé assez facilement. On a de l’expérience ! En début d’après midi, on se rend à l’hôtel emprunter la voiture de Marc-André pour se rendre à Fort Lauderdale, voir Sofia et Louis qui passent quelques jours chez leurs grands-parents, Francine et Daniel.
Lundi: Journée de lavage et de courses chez West Marine. On profite du réseau WIFI de la buanderie pour mettre à jour les cartes maritimes sur les tablettes.
Pompano Beach, FL
Mardi: On passe la journée avec Sofia et Louis, à l’hôtel: piscine, plage, jeu de poches, ping-pong, baby-foot. On soupe ensemble. Marc et moi prenons la navette gratuite de Pompano, un petit véhicule électrique de six places. Nous arrivons sur Kasuri alors que la nuit est déjà tombée. Ce fut une belle journée. On se sent vraiment en vacances.
Pompano Beach, FL
Mercredi: Les cousins Matéo et Mahé sont arrivés pour leur semaine de vacance. Sofia est partie chez ses grands-parents pour passer la journée avec Mahé alors que Matéo est à l’hôtel pour jouer avec Louis. Nous passons une belle journée en leur compagnie.
Pompano Beach, FL
Jeudi: On retrouve Francine et Daniel, Jonathan et Anouk, les parents de Matéo et Mahé ainsi que toute la famille à la plage pour une dernière journée de vacances avec la famille.
Pompano Beach, FL
Vendredi : Je suis un peu triste car Marc va reconduire la famille à l’aéroport pour leur retour au Québec. Marc ramène la voiture de location à l’agence. En allant le chercher avec MiniK, je fais une mauvaise manoeuvre et le fort vent pousse MiniK trop rapidement sur le mur dont la marée base a dégagé les coquillages. MiniK est percé à nouveau. Deux trous et deux rustines en une semaine. En espérant que ce sont les dernières pour un certain temps.
Boca Raton, 4 mars
Samedi: il est temps de poursuivre notre remontée vers le nord. Après un arrêt à une marina pour vider les réservoirs d’eaux noires, on poursuit notre navigation par l’ICW.
Jolie maison sur l’ICW, Boca Raton, FL
On s’arrête pour une nuit sur le lac Boca Raton car on veut entrer à notre prochain ancrage à la marée haute. Il fait beau, c’est le week-end, il y a plein de bateaux ancrés. Il est assez tôt, on se trouve une place. Mais c’est le « spring break » et le mouillage se remplit bien vite. Toute la journée nous nous faisons casser les oreilles par la cacophonie des musiques provenant de plusieurs bateaux. Heureusement, en fin de journée, la majorité des bateaux quittent l’ancrage. La soirée et la nuit sont calmes.
Lac Boca Raton, FLLa folie au lac Boca Raton, FLRetour au calme au Lac Boca Raton FLLac Boca Raton, FL
Highland Beach, 5 au 9 mars
Dimanche: Départ tôt de l’ancrage pour nous rendre à Pelikan harbour à Highland Beach, ville au sud de Delray Beach où nous irons visiter oncle André et tante Charlotte, la soeur de ma mère.
Pelican Harbor, Highland Beach, FL
L’ancrage se trouve dans un petit lac à l’ouest du canal. Il est entourée de résidences privées et de condominiums. C’est tranquille. Il y a une mini plage du côté Est du canal où l’on peut laisser le dinghy. Ce n’est pas idéal car les vagues créées par les bateaux qui naviguent à toute vitesse entrent dans MiniK. On s’est fait bien arroser alors que l’on remettait le dinghy à l’eau, Ouf! Il a fallu bien rincer à l’eau douce les sacs et faire sécher le tout. Nous sommes sorti à cet endroit deux fois avec les vélos puisque Delray Beach se trouve à environ 3 km. Nous avons profité de l’adresse de André et de Charlotte pour faire livrer des pièces pour réparer le four solaire. Nous avons profité de notre séjour pour faire des courses chez West Marine et à l’épicerie.
Jeudi : Nous nous sommes rendus à une descente de bateau, située à environ 1,5 mile au Nord afin d’attacher MiniK à un quai. Nous avons marché jusqu’à la rue Atlantic dans Delray Beach où nous avons fait les touristes. Delray Beach est une ville de la Floride que j’aime beaucoup.
Delray Beach, FL
West Palm Beach, 10 au 15 mars
Vendredi: On quitte l’ancrage pour nous rendre à West Palm Beach situé à une vingtaine de miles au Nord. On doit faire ouvrir 9 ponts pour nous y rendre. On y trouve un quai municipal où l’on peut y laisser les dinghy. Malheureusement, nous arrivons alors qu’ils sont à installer des pontons pour le salon du bateau qui se tiendra à la fin mars. L’accès au quai est interdit. Des policiers sur l’eau qui patrouillent les lieux, nous indiquent que nous pourrions aller à terre au parc Carrie qui se trouve à 1,5 miles plus au nord. Nous décidons de changer d’ancrage afin de nous y approcher.
Préparation pour le salon du bateau, West Palm Beach, FL
Samedi: Jour du marché de West Palm Beach. On se rend à terre et on laisse MiniK sur le quai de la descente du bateau malgré les affiches qui l’interdisent; le policier nous ayant dit que nous pouvions y accéder, le quai municipal étant fermé. A notre retour, on trouve un collant nous avertissant que nous n’avons pas le droit d’y laisser notre dinghy. Je suis vraiment frustrée. C’est compliqué de naviguer dans le sud de la Floride. On ne se sent vraiment pas les bienvenus. En après-midi, Marc me laisse au quai pour que j’aille faire du lavage. On ne retournera plus à terre par la suite.
Ancrage de West Palm Beach, FL
Riviera Beach, 16 et 17 mars
Jeudi: On doit aller vider les réservoirs d’eaux noires. Après avoir fait un court arrêt à la marina pour vider les réservoirs, on se déplace vers l’ancrage de Riviera Beach, où nous nous étions ancrés avant notre traversée vers les Bahamas 3 mois plus tôt. On se rend à terre en après-midi pour faire quelques courses à l’épicerie. L’ancrage n’est pas vraiment confortable. Il y a beaucoup de vagues créées par les bateaux qui passent dans le canal. Heureusement, tout se calme pour la nuit.
Ancrage de Riviera Beach, FL
Vendredi: Belle journée, on se rend avec MiniK à l’ile Peanut. C’est une petite ile artificielle qui a été créée lors du dragage du port de Lake Worth. Seulement accessible par bateau, on y retrouve un petit camping, des plages et des aires de pique-niques. L’eau est très claire. Cela ressemble un peu aux Bahamas. Il y a beaucoup de monde pour un vendredi. On y passe l’après-midi.
Peanut Island, Riviera Beach, FL
Peanut Island, Riviera Beach, FL
Peck Lake, 18 mars
Samedi: Nous avons une fenêtre météo pour prendre la mer et poursuivre notre remontée vers le nord en direction de Stuart. Nous faisons une belle navigation vent au portant avec le génois seulement. Le vent est assez fort et nous ne voulons pas arriver trop tôt à l’entrée St. Lucie afin d’y avoir un courant favorable. Tout se passe bien pour l’entrée jusqu’au chenal pour se rendre à Stuart. Contrairement à ce qui est indiqué sur la carte maritime, il n’y a pas assez d’eau pour y passer. Nous avons touché le fond à trois reprises en tentant de passer. Nous avons dû rebrousser chemin et trouver une alternative. Nous nous sommes ancrés au Lac Peck qui se trouve à 3 miles plus au sud dans le canal ICW. Nous pourrons y visiter la plage et le parc dans les prochains jours.
Lundi : Départ de Royal Island, tôt pour entrer à la pleine mer à Spanish Wells située à un peu plus de 6 miles. Navigation à voile puis à moteur pour le dernier tiers. Nous avons pris le dernier corps-mort de disponible, il n’y en a que cinq. Balade en ville et courses à l’épicerie avant le lunch. Après mon cours de ukulele, nous sommes retournés à terre et nous avons marché tout le tour de l’ile St.George où est située Spanish Wells. La plage est très belle et longue. En fin de journée, nous avons mangé avec Mark du voilier T for Two au Budda Bar. Cela a fait grand bien de marcher. Nous avions passé plus d’une semaine sans mettre pieds à terre.
Mardi : Départ tôt afin de sortir à la pleine mer de Spanish Wells. Il n’y a pas beaucoup d’eau à l’approche du port. À l’intérieur de celui-ci ça va, c’est s’y rendre ou en sortir qui est plus délicat. Navigation de plus de 45 miles au portant pour nous rendre à Rose Island, ile située près de Nassau. Nous avons fait plus de 6 noeuds en moyenne, avec par moment des pointes à plus de 9 noeuds en descendant les vagues. Il y avait une bonne houle, 4 à 6 pieds peut-être, mais ça demeurait assez confortable car elle arrivait par l’arrière du bateau. L’entrée à l’ancrage a été un peu sportif car au près, ce qui augmente le vent apparant. Il y a de la houle dans l’ancrage. En espérant, que ça se calmera pour la nuit.
Traversée vers NassauTraversée vers Nassau
Nassau, 8 au 9 février 2023
La houle à Rose Island a été éprouvante. Nous avons peu dormi. Départ après le petit déjeuner pour nous rendre à la marina Nassau Harbour Club pour 2 nuits. L’ancrage dans le port de Nassau n’est pas vraiment recommandé. Mieux vaut se rendre à une des nombreuses marinas. Ce fut un séjour productif. Nous en avons profité pour faire réparer 2 câbles électriques. A moins de 300 mètres de la marina, j’ai compté au moins 6 magasin / chantiers maritimes. Nous avons fait du lavage. Nous avons embauché un plongeur pour installer une nouvelle anode pour l’hélice et nettoyer la coque. En face de la marina, il y a une Plaza commerciale où l’on retrouve un Starbuck, un Dairy Queen, un Dominos Pizza et plusieurs autres commerces dont un super marché très bien garni. J’étais bien excitée de voir autant de fruits et légumes de bonne qualité. Je n’ai pas regardé les prix!
NassauNassauPêcheurs de Nassau Nassau
Nous avons eu aussi un peu de temps pour visiter Paradise Island et le centre ville de Nassau. A Paradise Island, on y trouve de nombreux hôtels de luxe dont le Atlantis avec son casino et une marina de mega yachts. Il y a de grands boulevards, de larges trottoirs très propres. Cela offre tout un contraste avec la ville juste de l’autre côté du pont où il y a peu de trottoirs, plusieurs immeubles délabrés et des rues jonchées de déchets de toutes sortes. Sauf naturellement, près du quai des paquebots. Nous avons beaucoup marché et il faisait chaud. Nous avons apprécié une bière au bar Lukka Kairi qui est sur pilotis et s’avance dans le port de Nassau avec vue sur une jolie petite plage et les immenses paquebots tout à côté.
Paradise IslandParadise Island NassauNassau
Athol Island, 10 février 2023
Nous avons quitté la marina en matinée pour une courte navigation de 2,5 miles vers un mouillage au nord de l’ile Athol. C’est un endroit populaire pour les motos marines. C’est un peu bruyant mais tout se calme en fin de journée lorsque les touristes retournerons à leur hôtel de Nassau ou aux marinas.
Athol Island
White Cay, Berry Islands, 11 au 14 février 2023
Samedi : Départ au levé du jour mais le vent lui ne s’est pas levé. Nous avons navigué au moteur pendant environ 90 minutes (au grand désespoir de Marc) puis nous avons déroulé le génois et avons navigué à 3 noeuds pendant deux heures. Le vent a finalement forci et la mer s’est gonflée. Elle était assez désordonnée et nous avons dû dévier un peu de notre route afin de recevoir les vagues à l’arrière du bateau et ainsi rendre la navigation plus confortable. Nous nous sommes ancrés à l’abri de White Cay. En fait, il y a plusieurs iles désertes qui créent un petit port naturel. C’est sauvage et c’est entouré de plages de sable blanc. Un coup de cœur.
Paradise IslandTraversée vers les Berry IslandsTraversée vers les Berry IslandsTraversée vers les Berry Islands
Dimanche : Journée venteuse. Il y a eu quelques averses. C’est une journée pour cuisiner, tricoter, jouer du ukulele, lire et dormir. Le réseau cellulaire n’est pas très rapide par ici. Je ne peux pas publier l’article de la semaine.
White Cay, Berry Islands
Lundi : Journée encore venteuse, nuageuse et fraîche (22 degrés Celsius). C’est parfait pour faire cuire du pain et faire le ménage. Kasuri en avait grand besoin.
White Cay, Berry Islands
Mardi: Enfin la météo est parfaite pour aller explorer les iles. On se rend avec MiniK sur une petite plage de l’ile Hoffman. On prend un petit sentier pour se rendre au « blue hole » qui est un lac d’eau salé au milieu de l’ile. De retour à la plage, on reprend MiniK pour une courte navigation un peu plus au nord pour se rendre sur une autre plage de l’île où on mange notre pique-nique, fait de la lecture et la sieste.
Au retour, on s’arrête sur la plage de White Cay devant laquelle Kasuri est ancré. C’est vraiment une jolie petite ile sauvage. C’est presque qu’une grosse dune de sable. On l’explore d’un bout à l’autre.
White Cay, Berry IslandsWhite Cay, Berry IslandsWhite Cay, Berry IslandsWhite Cay, Berry IslandsSaddle Back Cay, Berry Islands
Market Fish Cay, 15 et 16 février 2023
Mercredi : Pendant la nuit, le vent s’est levé et avec lui une houle vraiment désagréable encore une fois. C’est un leitmotive c’est derniers temps. J’ai très peu dormi. Nous quittons donc après le petit déjeuner. A la sortie de la baie, on comprend pourquoi il y a tant de houle; la mer est déchainée. On se fait pas mal brasser. On navigue au génois, au portant avec des vagues de plus d’un mètre. Nous allons en direction de Great Harbour Cay mais en chemin, on décide d’arrêter se réfugier sous la protection de l’ile Market Fish. On se repose le reste de la journée et on tente de reprendre un peu du sommeil perdu la nuit précédente.
Market Fish Cay, Berry Islands
Jeudi : Il y a encore un fort vent et il semble y avoir encore beaucoup de vagues en mer. On reste donc à l’abri de l’ile. On en profite pour aller explorer l’ile Soldier où se trouve une petite plage. Après y avoir mangé notre lunch et fait une petite baignade, nous retournons sur Kasuri faire de la lecture et la sieste car les mouches de la plage sont un peu fatigantes.
Vendredi : Petite navigation de 8 miles pour nous rendre du côté Est de l’Ile Great Harbour. Après le lunch, on se rend à terre marcher un peu plus de 4 km sur la plage et nous en avons parcourue à peine la moitié. J’ai mal aux cuisses ! On ne se lasse pas de la blancheur du sable et du turquoise de la mer.
Samedi: On prévoit du vent du nord. On doit donc se déplacer du côté Ouest de l’ile Great Harbour afin de s’en protéger. Nous entreprenons une navigation de 20 miles pour se rendre à moins de 2 miles à vol d’oiseau de notre ancrage du côté Est. Il y a une jolie petite brise, tout va bien, c’est parti pour une belle navigation. Alors s’amène vers nous un petit grain avec un peu plus de vent et de pluie mais par la suite, on perd le vent complètement. Après environs 30 minutes à dériver dans l’espoir que le vent se lève, on se résigne à terminer la navigation au moteur.
Great Stirrup Cay, Berry Islands
Pour se rendre du côté Ouest de l’ile, on doit remonter au nord de l’Ile Great Harbour et contourner entre autre, les iles Great Stirrup et Little Stirrup qui sont des iles privées appartenant à deux croisiéristes. On y croise 4 paquebots.
Little Stirrup Cay (Coco Cay), Berry Islands
A notre arrivée à l’ancrage, un nouveau grain s’amène. Un peu plus important celui-ci, de la pluie et le vent passe de zéro à plus de 23 noeuds par moments. Marc est complètement trempé après avoir effectué les manoeuvres pour le mouillage.
Dimanche : Belle journée, on prend MiniK pour nous rendre à terre visiter la ville. Il n’y a vraiment pas grand chose à voir. Les immeubles sont plutôt défraichis. Puisque c’est dimanche, tous les commerces (ils sont peu nombreux) sont fermés, à l’exception du bar. Plusieurs résidents de l’ile travaillent sur les iles voisines avec les croisiéristes. Clairement, ils ne font pas de très gros salaires. La ville donne une impression de grande pauvreté.
Ancragre de Great Harbour Cay, Berry Islands
Nous reprenons MiniK et nous nous rendons jusqu’à la marina qui est petite mais semble bien entretenue. On retourne sur Kasuri en fin de journée pour se préparer pour une traversée de plus de 24 heures pour la Floride lundi matin.
Dimanche : Départ de Man-O-War Cay à l’heure du lunch pour une courte navigation vers Marsh Harbour. Naviguer dans la mer Abaco est comme naviguer dans une piscine. Nous naviguons dans une eau turquoise d’une profondeur de 10 à 15 pieds. C’est vraiment formidable. Entrée au port de Marsh Harbour à la marée montante jusqu’à la marina Conch Inn pour faire le plein de diesel et d’eau. Sortie du port aussitôt terminé pour nous rendre à l’ancrage de Mermaid Reef puisque l’on prévoit du vent du sud pour la nuit.
Traversée vers Eleuthera 30 janvier 2023
Lundi: Il y a une fenêtre météo favorable, on décide de partir en fin de journée pour nous rendre dans l’Eleuthera, une autre région des Bahamas situés à environ 85 miles au sud ouest des Abacos. On se déplace en matinée au nord de Man-O-War Cay dans Corn Bay afin de s’approcher de la passe pour sortir de la mer Abaco et entrer dans l’Atlantique. La baie est magnifique mais la plage est privée et les visiteurs ne sont pas vraiment bienvenus parait-il. Après le cours de Ukulele, on plonge nettoyer un peu la coque puis on prépare le voilier pour la traversée.
Corn Bay, Man-O-War Cay, Abaco
On quitte la baie vers 17h afin d’arriver dans l’Atlantique à la clarté. La navigation se passe bien. Nous avons plus de vent que prévu et Kasuri avance, au petit largue, à 7 noeuds pendant plusieurs heures. Il y a peu de trafic maritime. Quelques cargos et un paquebot passent au loin. Une demie lune nous accompagne pour une bonne partie de la nuit. Lorsqu’elle se couche, ce sont des milliers d’étoiles qui remplissent le ciel. C’est toujours impressionnant à voir. La mer scintille. Il y a de la bioluminescence. Ce sont des phytoplanctons qui créent cette lumière. Malgré la fatigue, j’aime beaucoup naviguer de nuit.
Au revoir les Abacos
Le vent se calme pour le dernier quart de la navigation ce qui nous ralenti juste assez pour arriver de clarté dans l’ancrage de Royal Island. C’est une ile privée où l’on retrouve seulement un hôtel. La baie est bien protégée. Au moment de se positionner pour l’ancrage, nous avons une panne électrique. Par chance, nous naviguons avec 2 systèmes de cartes électroniques. Celui sur la tablette est toujours fonctionnel. L’ancre est descendue par la gravité. Le problème, un câble défectueux, est trouvé et remplacé. Sieste et repos pour le reste de la journée.
Levé du soleil, Egg island, Eleuthera
Royal Island, ELeuthera, 31décembre au 5 février 2023
Mercredi : aucun vent. On reste donc dans la baie. Journée de repos.
Jeudi: le vent est de retour mais puisque il y a une prévision de fort vent prévu pour samedi, nous décidons de rester ici au moins jusqu’à lundi. On se déplace un peu plus à l’est de la baie pour être mieux protégé. Marc profite de la journée pour sabler et huiler le bois sur le pont.
Royal Island, EleutheraRoyal Island, EleutheraRoyal Island, Eleuthera
Vendredi : Les travaux de nettoyage du bois se poursuivent. Mark du voilier T for Two de Ottawa vient prendre l’apéro.
Samedi : Le vent commence à souffler. On profite d’une averse pour brosser le pont qui est vraiment sale et la coque qui est bien salée. Je prend ma première douche de pluie. A cause du vent, la pluie pince la peau. Journée tranquille à l’intérieur à entendre souffler un vent de 25 – 26 noeuds. Plus de peurs que de mal encore une fois.
Dimanche : Le soleil est de retour. Le vent se calme dans l’après-midi. Mais comme il a viré un peu plus vers le sud, les vagues entrent dans la baie. On devrait pouvoir repartir demain. On n’a pas encore décidé vers quel endroit.
Dimanche : On quitte l’ancrage de Man-O-War pour une courte navigation jusqu’à Mermaid Reef à Marsh Harbour afin de se protéger du vent du sud qui est attendu dans les prochaines heures. Cela fait déjà un mois que nous sommes arrivés aux Bahamas. C’est le mois de janvier le plus doux que nous ayons connu! Une moyenne entre 25 et 30 degrés Celsius.
Mermaid Reef (Marsh Harbour) Abaco
Lundi : On quitte l’ancrage de Mermaid Reef pour aller nous ancrer à Boat Harbour qui se trouve tout juste de l’autre côté de l’ile puisque le vent est maintenant du nord. On sera mieux protégé. C’est une navigation d’environ six miles.
Boat Harbour (Marsh Harbour), Abaco
Hope Town, Abaco, 24 au 26 janvier 2023
Mardi: le vent a tourné encore une fois. Aux Bahamas en hiver, le vent fait régulièrement des rotations complètes de la rose des vents. On se rend donc dans le port de Hope Town. Une navigation de cinq miles, mais vent de face. On doit donc faire plusieurs virements de bord pour nous rendre. On doit entrer dans le port à la marée montante car il n’y a pas beaucoup d’eau. Le port est petit et on doit prendre un tangon. Il n’y a en pas beaucoup de libre. Heureusement, quelques bateaux quittent alors que nous tentons de trouver une place. On retrouve Mark et Jane, du voilier Aida. Ils sont ici depuis quelques jours.
Hope Town, AbacoHope Town, Abaco
On se rend à terre visiter la ville. Il y a environ 5 000 habitants sur l’ile Elbow où se trouve Hope Town. La ville est jolie et très propre. On y trouve beaucoup de maison de vacances à louer. C’est une ville très touristique. La plage est du côté de l’Atlantique, elle est très belle.
Mercredi : Averse au réveil. Marc en profite pour brosser le pont de Kasuri qui est très sale. Il y a eu très peu de pluie depuis la fin décembre. Après le petit déjeuner, le soleil revenu, on part à la découverte de l’ile à vélo. Au sud de l’ile, on y trouve plusieurs hôtels et « resorts »ainsi que des développements privés de vacanciers. Pique-nique dans un parc surplombant la plage. Marc aime beaucoup les pique-niques. Même sans champagne frais.
En après-midi, on se rend en dinghy, (il n’y a pas de route) au phare de Hope Town. C’est le dernier phare opéré manuellement. On génère la lumière à partir de kérosène et on doit remonter le mécanisme de rotation du faisceau aux deux heures. Il y a deux gardiens du phare qui se partage la tâche.
Hope Town, AbacoMer Abaco, Hope Town, AbacoHope Town Inn & Marina, Hope Town,Abaco
Jeudi : Autre belle journée ensoleillée, nous nous en fatiguons pas. On fait un pique-nique et une balade sur la plage ce qui nous permet de visiter la partie nord de l’ile, qui encore une fois est très belle; de belles résidences, de belles plages, la mer turquoise, des fleurs.
Plage mer Abaco, Hope Town, AbacoAllura, Nova Scotia ???, Hope Town, AbacoHope Town, AbacoHope Town, AbacoHope Town, Abaco
Man-O-War : 27 et 28 janvier 2023
Vendredi : il n’est pas possible d’avoir un approvisionnement en eau à Hope Town. Les deux marinas ont des problèmes avec leur système. Nous quittons donc à la marée montante et nous retournons à Man-O-War pour nous protéger du vent du nord-est. Nous irons à Marsh Harbour faire le plein d’eau dimanche, mais pour accéder aux marinas il faut attendre la pleine mer.
Eastern Harbour, Man-O-War, Abaco
Samedi: Nuageux et venteux. le ciel se dégage en fin d’avant midi. On visite la partie sud de l’ile.
Dimanche : journée ennuagée et fraiche. Navigation de 15 miles au portant jusqu’à Marsh Harbour. Marsh Harbour est la plus grosse ville de la région des Abacos. Il y a 6 500 habitants. On est ici pour faire des courses, du lavage et s’approvisionner en eau. Le port n’est pas très profond. On entre à la marée montante mais c’est quand même stressant surtout lorsqu’on aperçoit une épave.
Épave, Marsh Harbour, Abaco
Lundi: On cherche une quincaillerie. Celles identifiées sur Google Map sont en fait des cours à bois. On nous dit que l’on trouvera la quincaillerie à l’épicerie. Ce supermarché porte bien son nom. En plus de l’épicerie et de la pharmacie, on trouve la quincaillerie et des meubles. On trouve ce que l’on cherche. Probablement payé 2 fois plus cher que sur le continent mais bon, c’est ainsi la vie dans les iles. On en profite pour acheter des fruits et des légumes. Les provisions arrivent normalement le mercredi donc le choix est un peu limité.
Héron garde boeuf, Marsh Harbour, Abaco
Après mon cours de ukulele, on retourne à terre pour faire remplir la bonbonne de propane du BBQ. On marche 7 km aller-retour. A notre arrivée, le commerce vient de fermer mais ils sont assez gentils pour nous servir quand même. La ville, comme plusieurs villes nord-américaine, est conçue pour la voiture. Il n’y a pas de trottoir ni d’accotement. C’est pour cette raison qu’on a choisi d’y aller à pied plutôt qu’en vélo.
Des fleurs, malgré la dévastation suite à l’ouragan Dorian en 2019, Marsh Harbour, Abaco
Mardi: Journée du lavage. A part, un lavage effectué à la main, on n’a pas fait de lavage depuis plus de 3 semaines. On fait 3 brassées dont 2 que l’on fait sécher sur Kasuri.
Marsh Harbour, Abaco
Après le lunch et la sieste, on se rend à la marina pour remplir 2 contenants de 20 litres d’eau (4,00$). On doit commencer à s’approvisionner en eau. Nous avons quand même eu notre meilleure consommation à ce jour. Cela fait 4 semaines que nous avons rempli les réservoirs et nous avons encore un peu plus d‘un demi réservoir d’eau. Puisque l’approvisionnement peut être un peu compliqué, on commence tranquillement à faire des réserves.
Exo, rencontré à la buanderie. Il nous a demandé de prendre une photo de lui, Marsh Harbour, Abaco
Au souper, pizza cuit au BBQ mais la bonbonne que l’on a fait remplir est vide ! Il y a une fuite. C’est une bonbonne que l’on a récupérée du voilier qui a fait naufrage à West End. Elle semblait neuve et en bon état mais ce n’était pas le cas.
Port de Marsh Harbor, Abaco
Mercredi. Marc retourne, cette fois à vélo, faire remplir notre réservoir de propane. Je l’attend sur Kasuri et j’en profite pour rédiger le blogue et faire cuire du pain au four solaire. Nous prévoyons partir après le lunch avec la marée montante. Nous n’avons pas beaucoup de photos. La ville n’est pas vraiment intéressante. Elle a été beaucoup endommagée lors du passage de l’ouragan Dorian en 2019. Il y a encore plusieurs immeubles endommagés et de terrains vacants. Le port est un port commercial. Il est un peu bruyant le jour et le soir car l’on entend de la musique des différents restaurants et bars des alentours. C’est un arrêt pratique pour s’approvisionner sans plus.
Changement d’huile
Départ un peu avant 14h. A la sortie du port, le moteur a commencé à perdre de la puissance. On s’est alors ancré près de Mermaid Reef, toujours à Marsh Harbour, juste de l’autre côté du port. Marc est à faire le changement d’huile. Un des filtres du diesel était très sale. En espérant que c’est la cause. Au moins, nous sommes sortis du port et c’est beaucoup plus joli ici.
Man-O-War, du 19 au 21 janvier
Jeudi : départ tôt le matin à la voile. Rapide navigation de 3 miles au vent de travers pour nous rendre à Man-O-War. Le moteur a fonctionné à peine 10 minutes pour s’ancrer. On n’a pas pu vraiment le tester.
Navigation vers Man-O-Way, Abaco
Visite de la ville qui est adorable. Notre coup de cœur depuis notre arrivée aux Bahamas. Maisons coquettes, jardins bien entretenus.
Sur les routes étroites de béton circulent les voiturettes de golf. On cherche un endroit pour manger une salade de conchs pour le lunch mais le restaurant n’est pas ouvert et le café ferme à 11h. Nous retournons sur Kasuri pour manger.
On compte environ 200 habitants sur l’île qui a été un centre important de construction navale des Bahamas dans le passé. On y trouve encore une petite entreprise de fabrication de bateaux à moteur: Albury Brothers. L’île a été un peu moins endommagée par l’ouragan Dorian que les iles avoisinantes et la reconstruction est assez complète.
Fleurs et bananiers, Man-O-War, Abaco
Vendredi: pique-nique à la plage qui est magnifique. Une fois bien rôti, on fait un détour pour visiter le nord de l’ile. Nous sommes charmés par sa beauté. C’est vraiment un endroit à visiter.
Plage, Man-O-War, AbacoPlage, Man-O-War, AbacoThe Low Place, lorsque l’océan Atlantique rencontre la mer Abaco, Man-O-War, Abaco
Samedi : on attend toute la journée, en vain, que le vent se lève pour nous déplacer. On ne fait pas grand chose. C’est nuageux mais chaud et humide et sans vent. On se déplacera dimanche pour se protéger d’un vent du sud.
Vendredi après l’ancrage: visite de l’ile de Great Guana Cay qui compte environ 200 habitants et probablement le double de résidences secondaires. Au nord de l’ile, que nous n’avons pas visité, se trouve un luxueux développement domiciliaire avec des golfs et une marina privée. Au sud, il y a quelques commerces dont une entreprise de plongée, une petite épicerie, une quincaillerie, un détaillant d’alcool et au moins 2 bars : Nippers qui se trouve sur le bord d’une longue plage du coté de l’Atlantique et Grabbers, qui se trouve sur le bord d’une petite plage du côté de la mer Abaco. C’est à cet endroit que nous avons terminé notre balade et que nous avons pris notre deuxième rhum punch.
Great Guana Cay, AbacoNippers, Great Guana Cay, Abaco
Samedi: arrivée du voilier Aida que nous avions rencontré à Martha’s Vineyard en août dernier. Nous avions gardé contact et nous les avions informés que nous étions à Guana Cay. Nous avons pris l’apéro avec eux après être retourné à terre pour faire quelques achats de fruits et légumes frais à l’épicerie.
Livraison pour la quincaillerie, Great Guana Cay, Abaco
Dimanche: petite journée tranquille sur Kasuri à faire principalement de la lecture et une sieste.
Great Guana Cay, Abaco
Lundi: Orage (un grain pour les marins) en avant midi, mais 20 noeuds de vent seulement. Tout s’est bien passé. Sur l’heure du midi, cours de ukulele, nous avons travaillé une chanson que mon professeur français, Ben, a composé lors d’une visite au Québec, il y a quelques années. Elle est assez amusante. On peut l’écouter ici: https://youtu.be/W6HaM4N7Vn0
Treasure Cay, 10 au 11 janvier
Mardi: Navigation de moins de 10 miles pour se rendre à Treasure Cay. Pique-nique à la plage. C’est une belle plage sur la mer Abaco mais les mouches sont énervantes. Marche sur la plage en direction de la pointe. C’est la saison morte. Beaucoup de maison sont barricadées. La majorité ont été reconstruites après l’ouragan Dorian. Quelques-unes sont en ruines. Il y a beaucoup de terrains vagues. Probablement des lots où les propriétés endommagées ont été détruites mais pas encore reconstruites.
Mercredi: on reste sur le bateau. Cuisson au four solaire, dont du pain, et divers travaux.
Treasure Cay, Abaco
Jeudi: Il reste trois pommes de terre, quelques oignons et une pomme. Visite à la petite épicerie. Achat d’un choux, une livre de carottes (Ontariennes), deux poivrons et une douzaine d’oeufs pour 28 $ us. On commence à manger les légumes en conserves que nous avons apportés des États-Unis.
Ancienne marina de Treasure Cay, AbacoAncienne marina de Treasure Cay, Abaco
Vendredi: un front froid arrive avec de forts vents prévus. On prépare le bateau.
Livraison de pétrole, Treasure Cay, Abaco
Samedi : il fait 15 degrés Celsius à notre réveille. Brrr, on n’a plus l’habitude. C’est une bonne journée pour dégivrer et nettoyer le frigo. Le vent forcit autour de 20 noeuds mais on n’a pas les rafales de 30 noeuds qui étaient prévues. C’est tant mieux.
Front froid du 14 janvier, Treasure Cay, Abaco
Dimanche : C’est encore un peu frais mais le vent s’est calmé. On attend la pleine mer (marée haute) pour quitter le bassin de Treasure Cay et se rendre à Marsh Harbour. On a bien hâte de pouvoir naviguer à nouveau.
Visite des installations de Old Bahama Bay Resort & Marina. C’est la saison morte. C’est tranquille mais le bar près de la piscine est ouvert. On prend notre premier rhum punch et rhum runner et on goûte à une salade de conch et des conchs frits. C’est très bon.
Old Bahama Bay Resort & Marina, West End, ile Grand BahamaOld Bahama Bay Resort & Marina, West End, ile Grand Bahama
23 décembre
Un voilier est entré à la marina pendant la nuit alors qu’un autre qui le suivait s’est échoué. L’équipage a été secouru par le premier voilier. Ils sont sains et saufs mais le voilier est une perte totale. Ils ont heurté des roches. La quille s’est arrachée. Le voilier se trouve du côté du banc et il est un peu protégé des vagues de la mer. C’est vraiment désolant de le voir ainsi. Il faut toujours être vigilant. On préfère ne pas entrer de nuit dans un endroit que l’on ne connait pas.
En après-midi, visite du village de West End situé à 3 km. C’est petit, un peu défraichi. On y retrouve quelques bars, une épicerie, un dépanneur, une station service et un magasin de vente d’alcool. On achète un litre de rhum de Nassau de la marque Ricardo. La vendeuse nous suggère d’en acheter plus pour ne pas en manquer puisqu’ils seront fermés pendant 4 jours à cause de Noël. On lui répond que ça devrait aller. Il fait beau et chaud. On fait un tour à la plage en fin de journée.
West End, ile Grand Bahama
24 décembre
Journée venteuse et nuageuse. Avec Vincent du voilier Extra-Vaguant, un québécois rencontré lors de votre arrivée, je retourne voir le voilier échoué. Les vagues causées par le fort vent du nord des derniers 24 heures, ont commencé à détruire le bateau. Nous ramassons des débris sur les rochers et nous les apportons dans le container à déchets. Ce sera au moins ça de moins qui se retrouvera en mer. L’équipage est reparti par avion vers Toronto. Je pense qu’il vont faire des cauchemars pour quelques temps.
25 décembre
Le vent s’est calmé, c’est donc une journée favorable pour quitter West End et nous rendre à Great Sale Cay. Le temps est nuageux et frais. Ce n’est pas une journée pour naviguer en bikini! Nous portons nos polaires et cirés. On prend le passage Indian à la marée haute et au moteur. On suit fidèlement la route suggérée dans Explorer Charts. Il y a beaucoup de hauts-fonds. Il faut les éviter. Arrivés en eau un peu plus profonde, on déroule les voiles et on ferme le moteur. Ah! Quel bonheur. Cela fait plus d’un mois que nous avons navigué uniquement à voile. En fin de navigation, on repart le moteur afin d’arriver avant le coucher du soleil. Ah non!, nous ressentons encore des vibrations en provenance de l’hélice. Il faudra voir à ça. Il y a déjà 3 voiliers et un yacht d’ancrés à notre arrivée. Ils sont tous partis de West End un peu avant nous. Great Sale Cay est une ile déserte. Il y a du réseau cellulaire pour la voix mais pas de données. Il sera compliqué d’avoir les prochains bulletins météo. Si vous êtes intéressés, l’île est à vendre.
26 décembre
Journée nuageuse. Alors que tous les bateaux à l’ancrage quittent, nous restons pour vérifier l’hélice. Je plonge dans une eau à 20 degrés Celsius. Je ne remarque rien d’anormale au niveau de l’hélice sauf quelques coquillages que j’enlève. Malgré qu’il n’a pas de combinaison de plongée (wet suit) Marc se met à l’eau pour m’aider à nettoyer la coque. Il y a beaucoup d’algues qui s’y sont attachées et quelques coquillages. A notre sortie de l’eau, on réalise qu’on est en hypothermie. On s’assèche, on met un polar, une doudoune, on boit du thé et on se couche sous la couette bien collé l’un à l’autre pour se réchauffer mutuellement. On tremble sans pouvoir s’arrêter au moins pendant 30 minutes. Il faudra bien faire attention dans le futur. Je n’ai pas senti que j’avais si froid lorsque j’étais à l’eau.
Coque de Kasuri après 9 mois à l’eauGreat Sale Cay
27 décembre
Nuageux et venteux. On reste tranquillement ancré à Great Sale Cay.
28 décembre
Le soleil est de retour et le vent nous permet de reprendre la navigation au près, direction Fox Town situé sur l’ile Little Abaco.
29 décembre
Belle journée ensoleillée mais beaucoup de vent. On reste sur Kasuri. On voit notre premier barracuda. Il mesure environ 60 cm. C’est un poisson qui a beaucoup de dent. Lorsqu’on le pêche, il faut faire attention lorsqu’on retire l’hameçon. On peut les manger si on les pêche en pleine mer mais pas près des récifs coralliens. C’est un poisson qui peut transmettre la maladie Ciguatéra qui peut rendre très malade et même être mortelle . Mais pas de danger pour nous. Nous ne sommes pas équipés pour pêcher. On est trop «moumoune » pour tuer et préparer les poissons.
Coucher de soleil à Fox Town, ile Little Abaco
30 décembre
On se rend visiter Fox Town qui est un très petit village. On y retrouve une petite épicerie, un bar, un restaurant, une pâtisserie où l’on achète 2 morceaux de tarte, un dépanneur, 2 stations services dont une dont les pompes sont vraiment en mauvais états. Les gens sont gentils. Ils nous saluent et certains discutent avec nous. On apprend que plusieurs jeunes bahamiens vont étudier à l’université de St-John, Terre-Neuve.
Fox Town, ile Little Abaco
Afin de protéger les fenêtres des débris lors des ouragans, on installe des panneaux de bois ajourés sur celles-ci. Probablement que cela permet aussi de réduire la quantité de soleil qui pénètre dans les maisons.
Fox Town, ile Little Abaco
31 décembre
Beau et chaud. On reprend la mer pour une courte navigation de 15 miles nautiques vers Crab Cay située tout juste entre les iles Little Abaco et Great Abaco. On se débouche des bulles et on se fait un petit souper de la Saint-Sylveste pour fêter la fin de l’année. On se couche trop tôt pour fêter l’arrivée de la nouvelle année.
L’eau est si claire que l’on voit la chaine et l’ancre
1 janvier 2023
Beau et chaud. Je plonge à nouveau pour poursuivre le nettoyage de la coque. Je sors régulièrement pour me réchauffer au soleil afin d’éviter l’hypothermie. L’eau est un peu plus chaude que la dernière fois.
Ancrage de Crab Cay
On va à terre sur l’ile Great Abaco pour faire un pique-nique sur une petite plage. Elle est rocailleuse. On y voit plusieurs cocotiers mais on n’arrive pas à ouvrir une noix de coco. On a oublié d’acheter une machette. On voit une tortue. On a pas encore vue beaucoup de vie marine. Il faudrait aller se baigner du côté des coraux.
Plage Rubble, Great AbacoPlage Rubble, ile Great Abaco
2 janvier
Beau et chaud. Une autre petite navigation de 16 miles nautiques vers un autre Crab Cay juste à côté de Manjack Cay. Il y a plusieurs bateaux d’ancrés. C’est la première fois que l’on en voit autant aux Bahamas. Manjack Cay est une ile privée avec quelques habitations. Les propriétaires autorisent les visiteurs à utiliser les sentiers pour se rendre sur la plage du coté de la mer.
Navigation vers Manjack Cay
3 janvier
Beau et chaud. On se rend sur Manjack Cay pour un pique-nique à la plage. On prend un premier sentier « artistique » jalonné de créations fabriquées principalement à partir de déchets rejetés par la mer.
Sentier des arts, Manjack CayAncrage de Manjack Cay
Puis on prend le sentier vers la plage qui est très belle. Le sable blanc est fin comme de la poudre. L’eau de la mer est turquoise. C’est magnifique. Malheureusement, on retrouve beaucoup de déchets principalement de plastiques rejetés par la mer.
Plage de l’Atlantique, Manjack Cay
4 janvier
Beau et chaud. Courte navigation de 5 miles à voile au près donc un peu plus longue que prévue vers Green Turtle Cay. Mais on a tout notre temps. Sur l’île, on retrouve au sud la ville de New Plymouth d’environ 450 habitants. Au nord, il y a surtout des habitations de villégiatures. On part visiter la ville aussitôt ancré et nous lunchons au restaurant. Nous mangeons encore des conchs. Marc dans un burger et moi dans un wrap. C’est délicieux.
New Plymouth, Green Turtle CayNew Plymouth, Green Turtle CayNew Plymouth, Green Turtle Cay
5 janvier
Beau et chaud. Visite du nord de l’ile à bicyclette et saucette à la plage. Il faut penser de rouler du côté gauche de la route. Les Bahamas est une ancienne colonie anglaise. On y conduit donc du côté gauche. Sur les iles, il y a des voitures mais surtout des voiturettes de golf. Comme les iles sont assez petites, c’est un moyen de transport très bien adapté. La plage est moins belle que celle de Manjack et comme celle-ci, il y a beaucoup de déchets de plastique. Je crois bien que ce sera le cas de toutes les plages que nous visiterons. Comme il y a peu de vent, il y a beaucoup de mini mouches qui nous mordent les chevilles. On repart vite.
Balade à vélo, Green Turtle CayBluff harbour, Green Turtle Cay
Arrêt à la plage de Gillum Bay. Celle-là est beaucoup plus jolie mais il est trop tard pour en profiter. Il y a beaucoup de propriétés encore en reconstruction. L’ouragan Dorian a dévasté la région des Abacos en septembre 2019.
Plage de Gillum Bay, Green Turtle CayLevé de lune au dessus de New Plymouth, Green Turtle Cay
6 janvier
Beau et chaud. On reprend une navigation de 15 miles nautiques pour nous rendre à Great Guana Cay. On doit faire une courte sortie dans l’Atlantique car la mer Abaco n’est pas assez profonde pour que l’on puisse y naviguer à cet endroit. On prend le passage Whale Cay pour sortir et le passage Loggerhead pour retourner dans la mer Abaco. Ces passages peuvent être difficiles si les conditions de vent et de mer ne sont pas favorables. Nous avons eu aucun problème pour y passer. Mais c’est quand même un peu stressant.
Allô! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
Vraiment, les Bahamas ne sont pas comme je les avais imaginés. Il fait un peu frais et c’est pluvieux. Nous partirons demain matin de Great Sale Cay alors que les conditions météorologiques devraient être plus favorables pour la navigation. J’en profite donc pour poursuivre la description de notre descente vers West Palm Beach, FL.
Le 16 décembre, St. Augustine : Les travaux du changements du gréement dormant étant terminés et de retour de quelques courses en vélo, nous avons appareillé de la Marina Conch House vers 14h. Malheureusement, nous sommes arrivés 5 minutes en retard pour l’ouverture du pont Lions qui ouvre seulement aux heures et aux demi-heures. Nous avons donc tourné en rond en face du pont jusqu’à la prochaine ouverture. Une fois le pont passé, nous avons navigué environ 8 miles puis nous avons jeté l’ancre dans la rivière Mantazas juste à côté de l’ICW. Les conditions ne permettant pas encore une fois de faire la navigation par la mer. Nous étions seuls à l’ancrage qui est très tranquille.
Rivière Mantazas, St. Augustine, FL
Samedi matin, nous avons levé l’ancre au lever du soleil pour poursuivre la navigation. Il ne faisait pas très chaud. Nous avions enfilé les cirés et mis une tuque. Au moins, durant la journée, le soleil nous a réchauffés et au fur et à mesure, nous avons pu nous dévêtir un peu.
Smith Creek, ICW, FL
Au niveau de la bouée 81A, nous avions lu qu’un ensablement s’était formé et qu’il fallait passer à au moins 150 pieds de celle-ci. Marc qui était à la roue a toutefois compris le contraire et nous nous sommes enlisés. Heureusement, il avait ralenti alors nous avons pu nous dégager après quelques minutes en reculant puis en avançant vers la rive. Mais nous nous sommes encore une fois enlisé un peu plus loin pour nous dégager quelques minutes plus tard. Nous étions à la marée presque basse. Il n’y avait pas trop de souci puisque nous aurions pu aussi attendre la marée montante pour nous dégager si nos manoeuvres n’avaient pas réussies. Alors que nous terminions de passer la zone délicate, nous avons vu un voilier derrière nous qui s’est échoué au même endroit. Nous l’avons appelé sur la radio afin de lui expliquer comment nous nous étions dégagés. Il a réussi lui aussi à se dégager. Voilà une des raisons pour laquelle nous préférons passer par la mer. Il y a beaucoup plus d’eau et moins de chance d’échouer.
Voiliers échoués, ICW, FL
Nous n’avancions pas très rapidement et nous nous sommes fait dépasser par plusieurs bateaux. Aussi, nous ressentions des vibrations inhabituelles. Après une rapide investigation pour identifier la nature du problème, nous en avons conclu que c’est l’hélice qui était à l’origine des vibrations et non pas le moteur. Nous nous sommes ancrés à Daytona à la fin de la journée. J’ai pu contacter un plongeur qui a accepté de venir inspecter l’hélice le lendemain soit dimanche matin.
Dayton Beach, FL
Dimanche, je suis allée chercher le plongeur sur la rive vers 9h. Il n’a rien vu d’anormal sur l’hélice à part quelques mollusques qui s’y étaient attachés. Il les a enlevé à l’aide d’un grattoir. Nous avons pu repartir vers 10h. Nous avions retrouvé une vitesse de croisière plus rapide que la veille et les vibrations avaient disparues. Grace à un vent favorable, nous avons pu naviguer voile- moteur ce qui permet d’augmenter la vitesse d’au moins un noeud. Nous nous sommes ancrés à Titusville qui se trouve en face de Cap Canaveral. Il n’y avait pas de lancement de fusée de prévu. De toute façon, il y avait bien trop de vent pour le permettre. Quelques voiliers que nous suivons sur les réseaux sociaux ont pu en voir décoller lors de leur passage dans le coin.
Levée du soleil, Titusville, FL
Lundi matin, départ encore tôt pour poursuivre la navigation qui s’est passée sans histoire et pour une bonne distance à la voile et au moteur. Nous nous sommes ancrés près de Barker Island où nous avons vu de jolies résidences. On en voit de plus en plus le long de l’ICW.
Barker Island, FL
Mardi matin, encore un départ au levé du jour pour poursuivre la navigation vers le Sud. Cette fois nous avons mis l’ancre en milieu d’après-midi à Jupiter Island. Nous n’avions pas vraiment le temps de nous rendre au prochain ancrage avant la tombée du jour, surtout qu’il y a 6 ponts à faire ouvrir. C’est une des contraintes de la voile, on ne peut pas s’ancrer n’importe où . A Jupiter Island, nous avons vu de grosses résidences mais pas autant que si nous étions passés par la mer.
Levé du soleil, Jupiter Island, FL
Mercredi matin, encore un départ très tôt pour poursuivre la navigation vers Riviera Beach qui se trouve juste au nord de West Palm Beach. Les deux premiers ponts s’ouvrent à notre approche. C’est vraiment pratique, on n’a qu’à les appeler et aussitôt qu’ils nous voient arriver, il commence le processus d’ouverture des tabliers. Les ponts suivants ouvrent seulement deux fois par heure. Nous étions juste pour arriver au troisième pont mais le préposé a retardé un peu l’ouverture ce qui nous a permis de le passer sans attente. Le quatrième pont est trop loin pour pouvoir le rejoindre en 30 minutes. Nous avons donc dû patienter la prochaine ouverture. Nous avons pu nous rendre en temps pour l’ouverture du cinquième pont mais le sixième et dernier pont a eu des problèmes électriques. Nous avons donc dû attendre au moins 30 minutes pour que le service de la maintenance face les réparations. Une chance que se fut si rapide. Le canal est assez large à cet endroit pour que l’on puisse faire des ronds en attendant son ouverture. Nous étions quelques bateaux en attente.
Noix de coco dans ICW, FL
Une fois le pont passé, nous nous sommes rendus au ponton à essence d’une marina à proximité pour faire le plein de diesel et d’eau et pour vider les réservoirs d’eaux noires. Nous nous sommes finalement ancrés près du parc Phil Foster sur l’ile Singer dans le lac Worth vers midi. Ouf, nous étions très fatigués mais nous n’avons pas pu nous reposer longtemps. En révisant les prévisions météorologiques, il était clair que nous avions une fenêtre qui s’ouvrait pour traverser vers les Bahamas le lendemain. Afin d’arriver de jour, à la marina Old Bahama Bay de West End sur l’ile Grand Bahama, nous avons décidé de partir en plein nuit pour effectuer les 60 miles de navigation.
« Cones oranges » de ICW, FL
Aussitôt après avoir terminé le lunch, nous sommes allés à terre. Marc s’est rendu à l’émigration américaine à trottinette pour officialiser notre départ des États-Unis. Pour ma part, je me suis rendue à l’épicerie à proximité du pont pour faire les dernières emplettes de produits frais. André, Paul-Éric, Charles-André, Anouk et Ella sont venus de Delray Beach nous dire au revoir et surtout nous apporter un colis que nous avions fait livrer chez André et Charlotte. J’aurais aimé avoir du temps pour aller faire un tour à Delray Beach et voir Charlotte et Maryse mais la fenêtre météo se présentant, il fallait la prendre. Notre six mois aux États-Unis se terminant dans 10 jours, il nous fallait sortir du pays aussitôt que possible. Nous avons terminé la préparation du bateau pour la traversée et l’enregistrement par le Web aux douanes des Bahamas vers 23h. Nous avons dormi 3 heures pour nous lever à 2h.
ICW, FL
Nous avons levé l’ancre en pleine nuit dans le lac Worth. Nous n’étions pas très loin de la sortie vers la mer et la ville procure assez d’éclairage pour que l’on puisse voir les contours de la rive. Aussi, le chenal est bien indiqué par les bouées lumineuses, il a donc été assez facile d’y naviguer de nuit. Au fur et a mesure que nous nous approchions de la mer, on pouvait sentir les vagues grossir. Arrivés en mer, nous avons pris un cap de 120 degrés qui est au moins 25 degrés plus au sud que la route en ligne droite pour West End, Grand Bahama Island. Pour nous rentre aux Bahamas, nous devons traverser le Gulf Stream qui est un fort courant d’eau chaude qui monte vers le Nord. En moyenne, on estime le courant à 2,5 noeuds. Au centre du Golf Stream le courant est beaucoup plus fort. A cause de celui-ci, nous serons poussés vers le Nord. C’est pour cette raison que nous prenons un cap plus au Sud afin de compenser la dérive courant. En fait, notre trajectoire a la forme d’un « S » allongé; au début nous allons vers le sud, puis le courant du Golf Stream nous fait dériver vers le nord pour finalement en ressortir à l’est pour redescendre vers notre destination. C’est un peu déroutant de se voir s’éloigner de la route mais il faut faire confiance aux calculs et à la fin, nous sommes arrivés en vu de West End.
« Rues d’eau » ICW, FL
Les vagues étaient assez grosses au début de la traversée et elles ont diminué au fur et à mesure du voyage. Puisque la période était assez longue, ce fut une traversée assez agréable malgré les vagues. Kasuri est assez lourd et long pour demeurer confortable malgré les vagues et la houle. Malheureusement, nous n’avions pas beaucoup de vent. Nous avons donc dû faire la traversée au moteur. Au levé du jour, le vent ayant un peu augmenté, nous avons pu dérouler les voiles afin de gagner un peu de vitesse.
C’est moi qui ait commencé le premier quart de veille. Marc est retourné se coucher. Aux 20 minutes, je vérifiais les cibles sur le radar et je scrutais tout autour du bateau afin d’apercevoir des feux de navigation. Il y avait un peu de trafic. Plusieurs cargos empruntent le Gulf Stream afin de profiter du courant du nord. J’ai aussi vu un paquebot en direction des États-Unis qui revenait probablement des Bahamas. Il y avait aussi plusieurs plaisanciers qui profitaient de la même fenêtre météo que nous. J’ai même dû changer un peu notre cap afin de dépasser un petit catamaran qui ne progressait pas très vite. J’ai aussi ralenti afin de laisser passer un remorqueur qui tirait une barge à plus de 400 pieds derrière lui. Il faut faire attention pour ne pas passer entre les deux et se prendre dans le câble qui les relie.
Traversée vers les Bahamas
Un peu avant le levé du jour, Marc est venu me rejoindre au cockpit. Je n’ai pas voulu aller me coucher car j’avais hâte de pouvoir voir le Gulf Stream. Nous avons donc découvert ensemble le bleu foncé de celui-ci. Je n’ai jamais vu la mer de cette couleur. On dirait un bleu de stylo à bille. C’est impressionnant. La température de l’eau est aussi montée à plus de 32 degrés Celsius. On aurait eu le goût de s’y baigner !
En début d’après-midi, nous sommes arrivés à West End en même temps que 2 autres bateaux. Aussitôt accosté, nous avons fait la connaissance de Vincent qui a acheté un voilier se trouvant aux Bahamas. Il attendait une fenêtre météo pour retourner aux États-Unis y faire quelques travaux. C’est plus facile de trouver des pièces et faire des travaux aux États-Unis qu’aux Bahamas. Puis, je me suis rendue aux douanes et à l’immigration qui se trouvent à la marina afin d’obtenir un permis de navigation et un visa pour 90 jours. Nous aurons du temps pour bien explorer les différentes iles et ilots et les eaux turquoises des Bahamas. Et ça c’est la fin de l’histoire, du moins, racontée de cette façon.
Allô ! Aura, Sofia, Louis et Zoé. Bonjour la famille et les amis.
West End, Bahamas, le 23 décembre 2022
Eh oui, nous sommes finalement arrivés aux Bahamas, près de 2 ans et demi après notre départ de Québec mais laisse moi te raconter nos dernières semaines aux États-Unis.
Le lundi, 5 décembre après une navigation en mer, au moteur, nous nous sommes ancrés en face de Vilano Beach qui se trouve au nord de St Augustine, sur la rive est de la rivière Matanzas. Nous sommes venus ici car il y a un ponton pour les dinghy gratuit alors que celui de St Augustine est à 12$ par jour (Marc est un peu radin, comme vous savez). Aussitôt ancré et puisqu’il est encore tôt dans l’après-midi, nous nous rendons à terre, se dégourdir les jambes et visiter l’endroit.
Plage de Vilano, FL
Vilano Beach, comme son nom le dit, est reconnu pour sa plage. Nous nous y sommes rendus du côté de la mer pour contempler l’entrée que nous avons traversée un peu plus tôt à bord de Kasuri.
Entrée St. Augustine, FL
Sur la plage, on retrouve beaucoup de coquillages en fragments mais aussi entier. Au village, on retrouve quelques hôtels, boutiques, restaurants et surtout une épicerie que nous visiterons par deux fois pour poursuivre les achats des provisions pour notre séjour aux Bahamas.
Plage de Vilano, FL
Mardi, le 6 décembre, Marc défait la vis d’enroulement de la grande voile qui se trouve encastrée dans le mat afin de l’envoyer au manufacturier pour la faire réparée. Plusieurs « filets » de la vis sont brisés, ce qui coincent parfois la bosse (cordage) d’enroulement.
Plage de Vilano, FL
Mercredi, on se rend sur la rive ouest de la rivière, en passant sous le pont de Vilano pour nous rendre au magasin de pièces de bateau First Mate afin d’acheter de l’huile pour le moteur que l’on a commandée la veille et pour se procurer quelques pièces de sécurité pour le moteur. Alors qu’on leur demande si on peut laisser le dinghy au ponton afin que l’on puisse nous rendre chez UPS pour expédier la pièce à faire réparer, ils nous offrent gentiment d’utiliser leur compte UPS pour faire l’expédition à partir du magasin. Ils nous aiderons aussi à faire un emballage avec des boîtes de cartons du magasin. Nous avons eu un très bon service de leur part.
Plage Vilano, FL
De retour sur Kasuri, nous levons l’ancre pour nous déplacer au Sud plus près de St Augustine afin d’aller récupérer le vérin hydraulique du système de direction que nous avons fait livrer à la marina Conch House où les travaux du changement du gréement dormant seront fait la semaine suivante. Nous nous y rendons en dinghy. Nous allons aussi récupérer du courrier que Catherine nous a fait parvenir et d’autres pièces que nous avons commandées.
Plage Vilano, FL
Le jeudi 8 décembre, nous levons l’ancre un peu après 8h pour faire ouvrir le pont Lions à 8h30 et nous rendre à la marina Marker 8 pour faire le changement du vérin récupéré la veille. Nous préférons faire ce genre de travail dans une marina au cas où nous éprouvions des difficultés et que nous devions nous rendre en quincaillerie faire des achats. C’est plus simple et plus rapide à partir d’une marina.
Rue King, St. Augustine, FL
Nous arrivons au moment de l’étale afin que le courant soit au minimum pour l’accostage. A notre arrivée au ponton, un couple d’Ottawa attrapent nos amarres. Ils nous racontent que pendant la nuit, un navire a essayé d’accoster alors que le courant était à son maximum et il a heurté un autre bateau et il est resté coincé là. Il a dû attendre que le courant diminue, soit près de trois heures, avant de pouvoir se dégager. Je ne connais pas l’étendu des dégâts. Nous avons bien fait de nous déplacer lors de l’étale.
Ancrage de St. Augustine, FL
Aussitôt accosté, nous nous sommes mis au travail pour changer le vérin. Tout s’est bien passé, à l’exception d’un peu d’huile d’hydraulique qui s’est échappée dans la cale arrière et que nous avons dû éponger. Nous avons conservé l’ancien vérin comme pièce de sécurité, mais il faudra remplacer une pièce qui est usée. Après le lunch, Marc a profité de l’eau courante de la marina pour laver le pont de Kasuri pendant que j’allais à la buanderie faire du lavage. En début de soirée, nous avons traversé le pont des Lions pour aller au centre-ville de St-Augustine marcher dans la vieille ville. St-Augustine est la plus vieille ville de l’Amérique. Elle a été fondée en 1565 par les espagnols. La Floride a été cédée au États-Unis en 1819. On y retrouve donc une architecture typiquement hispanique.
Ave Menendez, St. Augustine, FL
C’est une ville très touristique. Pour les fêtes, elle est illuminée de bon goût de lumière blanche, de façon uniforme. Nous avons marché un peu dans les rues puis nous avons mangé dans un restaurant.
Castillo de San Marcos, St. Augustine, FL
Vendredi, nous nous sommes rendus chez West Marine (magasin de pièce de bateau) y chercher une commande qui nous y attendais. À Charleston,nous avions acheté une douche de pont pour remplacer celle que nous avons et qui fuit, mais il manquait la pomme de douchette. Nous avons dû la faire échanger. Mais avant de nous y rendre, nous sommes passés chez Sailer’s Exchange qui vend toutes sortes de pièces usagées de bateau. C’est une vrai caverne d’Alibaba. En fin de journée, nous nous sommes encore une fois rendus marcher dans St-Augustine autour du fort Castillo di San Marcos.
Castillo de San Marcos, St. Augustine, FL
Samedi matin, jour du marché, nous avons pris nos vélos pour nous rendre au marché, acheter quelques produits frais. Le marché est surtout composé d’étals d’artisans mais on y retrouve aussi des vendeurs de fruits et légumes, de pains, et de produits cuisinés. C’est un marché qui semble bien animé. Malheureusement, nous n’avions pas beaucoup de temps pour bien en profiter car nous devions repartir de la marina à l’étale.
Rue Davis, St. Augustine, FL
En quittant la marina, nous nous sommes arrêtés à la marina de la ville afin de faire le plein de diesel et vider les réservoirs d’eaux noires, puis nous avons fait ouvrir le pont Lions afin de retourner nous ancrer en face de Vilano Beach. L’endroit est vraiment plus confortable que l’ancrage près de St-Augustine où nous avons eu beaucoup de vagues produites par la circulation maritime.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Dimanche, nous sommes restés tranquille sur le bateau alors que lundi, nous sommes retournés au magasin First Mate pour acheter un deuxième bidon pour le transport de l’eau. Aux Bahamas, nous n’aurons pas accès souvent à des marinas pour faire le remplissage des réservoirs d’eau directement au bateau. Il faudra en transporter dans des bidons de la terre au bateau.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Mardi, le 13 mars, nous avons levé l’ancre en fin d’avant midi, encore une fois à l’étale afin de nous rendre à la marina Conch House. C’est là que les travaux de changement du gréement dormant devaient commencer le lendemain matin. Les installations de la marina sont sympathiques. Elles font partis d’un hôtel avec piscine, restaurant et bar tiki. Nous sommes allés prendre un verre au bar qui est sur pilotis et dont le décor est de style marin/pirate.
Marina Conch House, St. Augustine, FL
Les travaux du changements du gréement dormant ont commencé mercredi le 14 décembre, tel que prévu. En plus de nouveaux câbles d’acier pour tenir le mat, nous avons acheté deux nouvelles drisses, un nouveau tangon et remplacé la visse pour l’enroulement de la grande voile.
Jeff Goff, St. Augustine, FL
Jeudi, Jeff Goff, aidé de Marc, a poursuivis les travaux débutés la veille. Les travaux ont repris seulement en après-midi car nous avons eu de fortes pluies en matinée. Le tout a été complété en avant midi vendredi. Aussitôt terminé, nous sommes retournés une dernière fois à vélos chez West Marine et à l’épicerie pour quitter le ponton vers 14h et entreprendre une courte navigation vers le Sud.