Samedi le 21 mai.
Te souviens-tu? il y quelques semaines, j’ai mentionné que nous avions une nouvelle fuite d’eau à l’intérieur de Kasuri et que Marc avait localisé la cause après quelques heures de recherche. En fait, c’est le tuyau d’eau chaude qui relie le centre de distribution à l’évier qui coulait. Marc l’a débranché et il a bricolé un bouchon pour arrêter la distribution d’eau à cet endroit en attendant de faire la réparation. Et bien, hier en fin de journée, alors que Marc prenait une douche chaude (nous avons fait du moteur donc nous avions de l’eau chaude – le réservoir d’eau chaude est chauffé soit par l’électricité ou l’eau de refroidissement du moteur) et bien le bouchon s’est fendu, laissant s’échapper plusieurs litres d’eau dans le bateau. Heureusement, toute cette eau s’est rendu directement dans la cale sans mouiller l’intérieur de Kasuri. On a fermé l’approvisionnement en eau le temps de réparer à nouveau. Ce qui veut dire que nous n’avons plus d’eau courante. Avant notre départ en mer, j’ai rempli toutes les bouteilles d’eau disponibles. Nous avons utilisé celle-ci le temps de nous rendre à la quincaillerie.
Ce matin, après le petit-déjeuner, nous avons mis miniK à l’eau pour nous rendre à terre et marcher jusqu’au BMR de Lunenburg pour acheter quelques pièces de plomberie. Par la suite, nous nous sommes rendus au Boat Locker qui est le magasin nautique de Lunenburg et nous y avons trouvé du tuyau pour remplacer le tuyau percé. Nous pourrons donc réparer le tout dans les prochains jours.
Mercredi le 1 juin.
Bon, voilà un bon moment que je n’ai écris. Il faut dire que nous avons été assez occupé la dernière semaine. Reprenons donc où nous nous sommes laissés. Samedi après-midi, après le lunch, nous avons entrepris les travaux de remplacement du tuyau percé. Et bien, ce fut bien plus facile qu’anticipé. Nous avons réussi à retirer l’ancien tuyau et repasser le nouveau. Après avoir fait tous les branchements, nous avons remis la pompe à eau en marche et depuis, nous n’avons pas eu d’eau dans la cale. Le problème est résolu sauf que l’ancien tuyau n’est pas percé ! Le problème était probablement au niveau des connexions mais bon, Marc avait pourtant bien vérifié que celles-ci n’avaient pas de fuites. Allez savoir !
Dimanche, nous avons profité des installations du Waterfront de Lunenburg pour faire 2 brassés de lavage et prendre des douches. Tout ça pour 5$ par jour. Nous avons lunché au Fish Shack où l’on mange un très bon fish and chips. Nous avons aussi fait les touristes dans la ville avant de retourner au bateau.
Mardi, puisque les prévisions de vent étaient favorables, nous avons levé l’ancre pour nous rendre à Bridgewater. Tout au long de la navigation, nous avons dû être attentifs afin d’éviter les bouées des cages à homard. Il y a un long cordage qui les relie et au moins 10 mètres flotte à la surface. Il n’est pas toujours facile des repérer surtout s’il y a du soleil qui se reflète sur les vagues. Plusieurs des bouées sont blanches et on les confond avec les vagues ou les goélands. Nous avons pu éviter la majorité de celles-ci sauf en arrivant près de l’ile Ironbound Ouest. L’étroit passage de moins d’un demi mile entre l’ile et la côte était couvert de bouées. Nous en avons attrapés au moins 3. La quille accrochant le câblage. Nous avons ralenti le bateau et celles-ci se sont libérés. Ouf! Une chance que nous n’étions pas à moteur, car si un câble se prend dans l’hélice, les dommages peuvent être importants. Nous avons remonté le fleuve LaHève. C’est une navigation de près de 10 miles un peu compliqué à la voile surtout lorsque ça devient plus étroit. Il y a moins de vent et il est changeant. Nous avons donc terminé la navigation au moteur. De toute façon avant d’arriver à Bridgewater, le chenal navigable devient très étroit. Mais c’est agréable de naviguer dans ce type de cours d’eau. Cela change de la navigation côtière. L’accostage à la marina n’a pas été des plus réussi mais bon ! On a pu bien amarrer Kasuri le temps de notre voyage au Québec.
Bridgewater est une ville d’un peu moins de 10 000 habitants. C’est la plus grande ville de la côte Sud de la Nouvelle-Écosse. On y retrouve un petit centre d’achat et des magasins de grandes chaînes. Mercredi, après avoir nettoyé le pont de Kasuri, nous sommes allés visiter le centre ville et avons pris l’apéro à la microbrasserie du « centre-ville ». Le centre-ville est mignon sauf sur la rive Nord où l’on a construit le centre d’achat juste sur le bord du fleuve comme dans bien des villes du Québec à une époque où l’on était plus fière de la modernité des centres-d’achat que de pouvoir profiter du bord de l’eau.
Jeudi matin, l’agence de location de voiture, qui se trouve a 4 km de la marina, nous a livré la voiture que nous avions réservée et nous avons entrepris le voyage de 1 100 km de Bridgewater à Québec avec un seul arrêt en milieu du trajet. Tout s’est bien passé malgré la pluie qui a commencé un peu après la mi parcours. On a même eu droit à de la brume en arrivant à Rivière-du-Loup.
Vendredi, nous avons profité de la grande ville pour faire quelques courses et luncher avec Grand-papi Guy. Nous sommes aussi allés voir l’exposition au centre Matéria que nous avions aidé à monter sans toutefois la voir terminée. Les installations de Amanda McCavour sont impressionnantes à voir. Nous avons terminé la soirée à la micro-brasserie avec mes soeurs et mes beaux-frères.
Lavage du pont
Samedi le 28 mai, après un petit-déjeuner en compagnie de Marie-Hélène et Rob, nous sommes allés récupérer Sophie pour nous rendre au cimetière de la Nativité-de-Notre-Dame à Beauport, pour l’inhumation des cendres de Nicole. C’est le cimetière où ses parents sont enterrés ainsi que Toussaint Giroux, le premier Giroux à immigrer en Nouvelle-France. C’est aussi un cimetière dans lequel j’ai joué enfant avec mes cousins et cousines puisque mes grands-parents habitaient juste en face. Le diacre qui s’est présenté pour officialiser la mise en terre est un cousin de Nicole, Eugène Boily. C’était un pur hasard. Après la cérémonie, nous avons pris un vin en honneur de ma mère avec la famille et amis. Ce fut agréable de retrouver oncles, tantes, cousins, cousines et amis de la famille que nous n’avions pas vus depuis longtemps. Ce fut une cérémonie simple et agréable malgré la peine de dire un dernier adieu à Nicole.
Dimanche matin, après un petit-déjeuner en compagnie de mon père Guy, nous avons repris la route du retour. Encore 1 100 km avec un seul arrêt à mi chemin. Cette fois-ci, nous avons eu du beau temps tout le trajet.
Lundi, nous avons profité de la voiture de location jusqu’à 10h pour aller faire remplir la bonbonne de gaz propane du BBQ et apporter des échantillons d’eau à faire analyser. Au retour, nous avons marché les 4 km de l’agence de location jusqu’à la marina. Il faisait beau et chaud. Finalement, nous avons fait quelques courses à l’épicerie afin d’être prêt à appareiller mardi matin.
Mardi le 31 mai, nous avons profité d’un vent du Nord pour appareiller de la marina. Ce fut un appareillage pas très bien réussi. Décidément, la marina de Bridgewater n’était pas pour nous ! Aussitôt après avoir quitté le chenal étroit, nous avons déroulé la voile avant pour continuer la descente de la rivière à la voile. Tout s’est bien passé. La seule difficulté est de laisser passer le traversier à la hauteur de Lahave. C’est un traversier à câble. Il faut donc passer loin de lui afin de ne pas accrocher le câble. Il était encore au quai lorsque nous sommes passés, ouf. Le 31 mai est aussi la dernière journée de pêche aux homards dans cette région de la Nouvelle-Écosse. Les pêcheurs ont donc retiré les cages. Yé !
Nous nous sommes ancrés au sud de l’ile Moshers afin de nous protéger du vent du Nord-Est. Il y a de nombreuses îles à l’embouchure du fleuve. L’année dernière, nous nous étions ancrés près de le l’île Bell et nous avions fait du kayak autour de plusieurs des îles. C’est un endroit tranquille et sauvage. Il n’y a pas beaucoup d’habitation sur l’île. À la pointe de l’île, il y a un phare et son habitation abandonnée.
Aujourd’hui, j’ai profité de la journée ensoleillé pour cuisiner et Marc a recollé une fenêtre du dodger qui décollait. Il fait beau mais le temps est encore frais. On prévoit 4 degrés pour cette nuit. Brrr. On va se ternir chaud sous la couette.
Dimanche, le 5 juin.
Nous voici de retour à Lunenburg. La navigation s’est très bien passée. Entre 10 et 15 noeuds de vent du Sud, Sud Ouest. C’est la force de vent qui est la plus agréable à naviguer. Pas trop forte et pas trop faible. Juste parfaite pour faire de 5 à 6 noeuds de vitesse. Mais le temps est nuageux et c’est frais; 12 degrés. Une chance que nous avons la « tente » au dessus du cockpit. Cela coupe le vent et permet de garder la chaleur.
Hier matin, nous nous sommes déplacés de l’île Moshers à l’île Bell afin de nous protéger de la houle qui avait commencé la veille juste avant de se coucher. Que cela peut être désagréable de se faire brasser de côté. Je ne comprend pas pourquoi on berce les nouveaux nés de cette manière. Je ne suis pas certaine qu’ils apprécient vraiment. Au moins du côté de l’île Bell, nous avons passé une journée et une nuit plus tranquille.
Demain, nous irons certainement à terre mais ça c’est une autre histoire.
Papi Marc et mamie Julie qui t’aiment beaucoup.