Vers Eleuthera et les Abacos

Tarpum, Eleuthera, 12 et 13 décembre 2025

Mercredi : On quitte l’ancrage de Compass Cay une heure avant la haute mer. Il y a encore 1 noeud de courant contre nous dans la passe Conch mais le courant est de la même direction que le vent. Il y a donc très peu de clapotis. On fait une navigation très rapide (7 à 8 noeuds) au vent de travers mais à notre arrivée à l’ouest de l’ile de Eleuthera on doit lofer et nous naviguons au près très très serré dans le chenal Davis. À la sortie du chenal, afin d’éviter de faire du moteur pendant plus d’une heure, on décide de changer de destination et de nous rendre à Tarpum Bay au lieu de Rock Sound. Tant pis, nous ne l’aurons pas visité. En fait, il y a plein d’endroits que nous manquons, faute de temps ou pour des raisons météo. On s’ancre en milieu d’après-midi. Il y a seulement un autre voilier d’ancré dans la baie.

Jeudi : Il y a encore beaucoup de vent du sud ouest. En matinée, je dégivre et nettoie le frigo encore une fois. Après le lunch, on va faire une tour à terre. Le village est petit et un peu défraichi, mais il s’en dégage un certain charme. J’achète quelques légumes dans deux petites épiceries. Il n’y a pas beaucoup de choix. Depuis notre départ en 2020, nous avons avec nous des fournitures scolaires (neuves); crayons de couleurs, crayons à la mine, ciseaux, que nous avions pour Sofia et Louis. Nous les avons apportées à l’école du village. La direction était heureuse de notre petite donation, surtout que nous sommes venus en voilier du Canada. 

Governors Harbour, 14 février 2025

Vendredi: On quitte pour une courte navigation de 15 miles qui se fait rapidement. On s’ancre en fin d’avant midi. Après le lunch et la sieste, on réalise que les voiliers I’Ile (Thérèse et Pierre) et Amuleto (Hélène et Benoit) sont ancrés près de nous. On se retrouve tous sur la terrasse du Buccaner pour prendre l’apéro. C’est agréable de pouvoir partager un peu de temps avec des compatriotes. Alors que l’on se rendait au bar, on fait la rencontre, par hasard, de Emmitt de Hatchet Bay, que nous avions rencontré l’année dernière. Nous lui confirmons, que nous passerons à son bar samedi.

Hatchet Bay, 15 février 2025

Samedi : On quitte encore une fois en matinée. On profite du vent favorable pour progresser. Encore une navigation d’environ 15 miles qui se fait rapidement. Il y a de bonnes vagues. L’entrée dans la passe qui mène à la baie Hatchet est assez impressionnante et sportive. Dans ces cas là, je laisse la barre à Marc. Si jamais, il arrive un pépin, je ne serais pas responsable 😉. On utilise un des moorings de Roger Gamache du bateau Capt Ron que nous avons rencontré l’année dernière. Celui-ci est en Floride présentement pour faire faire des réparations à son bateau. En fin d’après-midi, on se rend à terre, au bar de Emmit. On lui offre MiniK que l’on traine sur le pont arrière depuis les Exumas. Il est très heureux de l’avoir tout en étant conscient que celui-ci aura besoin de bien des réparations. Après une petite balade dans le village, qui est toujours aussi triste que l’année dernière, on retourne au bar prendre une bière et nous faisons la rencontre de plusieurs autres plaisanciers qui sont venus entendre le spectacle de Emmit.  

De retour au bateau, la soirée et la nuit sera assez bruyante à cause de la musique provenant du village. 

Meeks Patch, 16 février 2025

Dimanche : On quitte la baie après le lunch pour nous rendre à Meeks Patch. La première partie de la navigation (15 miles) jusqu’à la passe Current se fait un peu trop rapidement. Comme il peut y avoir beaucoup de courant dans cette passe, il faut la prendre 90 minutes après la haute ou basse mer de Nassau. On retourne donc un peu sur nos pas afin de laisser passer du temps. Il y a déjà un autre voilier qui attend et deux autres que l’on voit arriver au loin. Le passage se fait sans aucun souci. Arrivée de l’autre côté, la mer est beaucoup plus calme. On continue la navigation et on s’ancre à l’est de Meeks Patch afin de se protéger d’un vent de l’ouest. En soirée, je reçois un texto de notre amie Laura que nous avons rencontrée à Baltimore à l’été 2023. Elle nous suit régulièrement ainsi que plusieurs autres plaisanciers. Elle nous fait part que de ses copains, Kimberley et Mike, de Ally Cat sont en route dans notre direction. Au matin, je réalise qu’ils sont ancrés juste à côté de nous. Nous échangerons quelques mots lundi matin avant qu’ils ne quittent vers Spanish Wells. 

Lundi : Il n’y a pas de vent. Il fait assez chaud. Je fais 2 saucettes durant la journée à partir du voilier. Il y a une plage pas très loin mais on est trop paresseux pour s’y rendre. Puisqu’il est possible qu’il y ait de la pluie dans la journée, j’en profite pour laver le pont à l’eau de mer (salée) en espérant que la pluie pourra bien rincer Kasuri. Finalement, la pluie arrivera seulement mardi. En fin d’après-midi, on quitte l’ancrage pour nous rendre du côté ouest de l’ile car le vent doit tourner vers le nord-est durant la nuit. On sera ainsi mieux protégé. 

Eggs Island, 18 février 2025

Mardi : Le vent a été plutôt calme toute la nuit et toute la journée. Une averse s’amène en même temps que nos amis des voiliers l’Ile et Amuleto. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps d’échanger avec eux car après l’averse, on quitte l’ancrage pour une navigation de 6 miles que nous ferons au moteur pour aller nous ancrer à Eggs Island afin d’être bien positionné pour un départ très tôt mercredi vers les Abacos. On s’ancre en fin d’après-midi. Il y a une dizaine de bateaux déjà ancrés et un peu plus de houle que le dernier ancrage. On passe quand même une bonne nuit.  La pluie qui a été bien abondante fut un bon test pour la réparation des fenêtres. Mais, malheureusement, encore 2 de celles-ci laissent infiltrer de l’eau. C’est vraiment compliqué de rendre un bateau bien étanche. On reprendra les réparations une fois rendu aux USA puisque nous avons besoin d’acheter du matériel et celui-ci est rare aux Bahamas. 

Little Bay, Abacos, 19 février 2025

Mercredi : On se lève à 5h pour partir aussitôt que la clarté arrive. On est prêt à partir vers 6h mais un yacht qui s’est ancré près de nous hier soir semble être au-dessus de notre ancre. On trouve son nom grâce à l’AIS. Je l’appelle sur la radio. Heureusement, l’équipage est levé et se tiendra près à déplacer le yacht au besoin. On arrive à lever l’ancre sans soucis. Le départ est rapide avec un vent de travers mais au cour de la journée, celui-ci vire de plus en plus vers le sud. Nous naviguons donc vent arrière avec les voiles en ciseaux, pas très rapidement. De plus, il y a un courant contraire qui nous fait dériver et nous ralenti. On arrive à Little Bay en fin d’après midi. On s’ancre afin de se protéger du vent qui doit tourner jusqu’au nord-ouest, mais finalement celui-ci tournera seulement le lendemain. Il y  a un peu de houle en provenance de la mer mais rien qui nous empêche de bien dormir. Nous sommes assez fatigués de notre journée. 

Marsh Harbour, 20 février 2025

Jeudi : Les prévisions météo que l’on consulte aussitôt réveillés, nous indique qu’un front doit arriver en après-midi et que nous devrions être au port avant midi. On se lève et on se prépare à lever l’ancre rapidement afin de nous rendre à un ancrage mieux protégé. La route de navigation est en zigzag . On doit naviguer parmi des iles, des récifs et des hauts-fonds. Alors que nous avons parcouru environ le tiers de la route, le ciel s’ennuage et devient menaçant. On roule les voiles juste à temps alors qu’un grain passe rapidement avec quelques rafales de vent et de la pluie. Aussitôt passé, le soleil revient, mais le vent a tourné de 90 degrés. On continue donc la navigation avec un vent de face. Heureusement, nous sommes rendus dans une section plus large, ce qui nous permet d’avancer au près en faisant quelques virements de bord. On devra tout de même terminer la navigation au moteur. On s’ancre avant le lunch au sud de Marsh Harbour. En après-midi, 2 autres bateaux viendront aussi s’y ancrer, dont un trawler battant pavillon Canadien. Le capitaine vient nous saluer. 

Man-O-War, 21 et 22 février 2025

Vendredi: Le vent doit continuer de virer vers l’est. On quitte donc l’ancrage après le petit déjeuner pour nous rendre à Man-O-War où nous serons mieux protégés. C’est une navigation d’un peu moins de 6 miles mais que l’on fait lentement au près avec seulement la grande voile arisée. Nous aurons des rafales de plus de 20 noeuds. On s’ancre avant le lunch. Le vent soufflera toute la journée mais se calmera pour la nuit. On peut bien dormir. Le front amène avec lui de l’air beaucoup plus frais. Je suis habillée en long. Une première fois depuis longtemps. 

Samedi : Il vente encore. Le temps est encore frais. On reste à bord  pour cuisiner et  s’occuper de tâches administratives : rédaction de blogue, paiement de comptes et préparation de documents requis pour la vente du voilier. Voilà 5 ans que nous naviguons à bord de Kasuri dont 3 saisons aux Bahamas. On croit qu’il est temps de mettre Kasuri en vente et de penser à nos prochains projets de voile qui pourront être faits différemment. Il n’y a pas d’urgence à vendre Kasuri. Si nous n’arrivons pas à le vendre à des conditions intéressantes, nous l’entreposerons pour l’hiver au Canada. 

Marsh Harbour, 23 au 25 février 2025

Dimanche : Il y a peu de vent. Nous voulons nous déplacer vers Marsh Harbour mais on attend la haute mer prévue en fin d’après-midi, la baie est peu profonde. Je profite donc de la matinée pour faire cuire un pain. On lève l’ancre après le lunch avec le génois. Nous sommes au vent arrière et n’avançons pas très vite mais nous avons un peu moins de 6 miles à faire. En arrivant dans le port de Marsh Harbour, on se rend directement à la marina faire le plein d’eau et on s’ancre dans un des seuls endroits de la baie qui a plus de 10 pieds d’eau. Heureusement, il n’y a aucun bateau d’ancré à cet endroit. 

Lundi : On attend un front froid qui doit arriver en fin de journée et qui apportera du vent et de la pluie.  On reste donc à bord. J’ai fait une publication à l’effet que nous allions mettre Kasuri en vente dans un groupe Facebook spécialisé dans les voiliers Beneteau à cockpit central. Il y a quelques personnes qui ont manifestés un intérêt. Je fais même une visite virtuelle à l’aide de Facetime. On profite du fait que nous avons rangé l’intérieur pour prendre les photos qui serviront pour l’annonce de la vente. 

Mardi : La pluie et le vent commence au petit matin. Tout se passe bien. On reste à bord toute la journée.

Green Turtle Cay, 26 et 27 février 2025

Mercredi : On se rend à terre tôt afin d’aller faire du lavage (plus belle buanderie des Bahamas) et faire quelques courses à l’épicerie (une vraie épicerie toute garnie).

Au retour, après le lunch, on décide de lever l’ancre et de nous rendre à Great Guana Cay. En route, puisque les conditions sont favorables, on décide de poursuivre la navigation et de traverser du côté nord des Abacos. Pour ce faire, on doit sortir en mer par le passage Whale Cay qui a mauvaise réputation. L’hiver dernier, il y a eu naufrage d’un voilier. Il faut donc le traverser avec de bonnes conditions météorologiques ce qui est le cas aujourd’hui. On en profite donc, même si cela veut dire que l’on s’ancrera tard en fin de journée. On s’ancre à Green Turtle Cay juste pour le coucher du soleil. 

Jeudi : Il n’y a pas de vent. On reste ancré au même endroit. Marc en profite pour prendre des photos techniques (moteur, cale, batteries, système électrique) et moi je lave le pont qui en a bien besoin afin de finaliser les photos pour la vente. 

Crab Cay, 28 février 2025

Vendredi: Il n’y a toujours pas beaucoup de vent et de la direction où l’on veut se rendre. On décide quand même de quitter l’ancrage afin de continuer notre progression en direction de la Floride. Nous ferons au peu moins de 19 miles en 10 heures, et 30 virements de bord. C’est Marc qui les effectue tous tous. Heureusement ils ne sont pas trop demandant puisque le vent est faible. On s’ancre en fin de journée et je suis épuisée (Marc, lui ça va bien).

Fox Town, 1e mars 2025

Samedi : Encore une journée avec peu de vent. On lève l’ancre vers 9h pour une navigation d’une douzaine de miles que l’on fait en 5 heures, et seulement 6 virements de bord. Le vent meure après  le lunch. On décide donc de s’ancrer au nord de Hawksbill Cays; de petites iles au nord de Fox Town. Comme il n’y a pas de vent, on y passe une bonne nuit. En fin d’après-midi, on commence à préparer Kasuri pour la traversée du Gulf Stream. J’en profite pour préparer la nourriture et m’assurer que nous n’aurons plus de produits frais lors de notre arrivée aux États-Unis. 

Great Sale Cay, 2 au 6 mars 2025

Dimanche : Il y a plus de vent, et même trop du nord-ouest, la direction que l’on doit prendre pour nous rendre à Great Sale Cay. Ce n’est donc pas praticable. On reste à l’ancre même si nous n’avons aucune protection. On se fait brasser par les vagues. On en profite pour organiser les photos pour la vente de Kasuri dans un document que l’on doit faire parvenir à quelques personnes intéressées. Nous n’avons pas  encore annoncé dans un site de vente de bateaux. On a initié un processus d’importation de Kasuri aux États-Unis. Nous attendons d’avoir les documents afin de mettre en vente officiellement Kasuri tant pour le marché canadien qu’américain. 

Le vent se calme un peu et l’ancrage devient de plus en plus inconfortable. On décide de lever l’ancre pour nous rendre à Great Sale Cay à environ 30 miles. La route officielle passe par le nord de l’île mais cela veut dire que nous aurons le vent directement en face et que nous devrons faire bien des virements de bord. On décide donc de passer par le sud. On arrive à naviguer au près et on peut faire une longue distance sur un même bord.

On s’ancre alors que le soleil disparait à l’horizon. C’est toujours impressionnant de voir cette boule orange disparaitre rapidement dans la mer. Il y a déjà une douzaine de bateaux d’ancrer dans la baie mais elle est grande. Il y a beaucoup de distance entre les bateaux. 

Lundi : Le vent continue à souffler. On est bien protégé. On fait quelques travaux et je profite du soleil pour cuisiner quelques biscuits et gâteaux. On prévoit beaucoup de nuages les prochains jours et je cuisine les desserts au four solaire.

Mardi: Toujours beaucoup de vent. On continue de faire quelques travaux et du ménage à bord.

Mercredi : Le vent tourne vers le sud. On ne sera plus protégé tant qu’il n’aura pas terminé sa rotation jusqu’au nord-ouest. Les prochaines 24 heures ne seront pas très confortables. Il ne reste qu’un seul autre voilier dans la baie. Les derniers bateaux ont quitté ce matin pour se rendre du côté Est de l’île. Ce qui représente une navigation d’environ 15 miles. De notre côté, on choisi de rester, mais on se rend le plus loin possible dans la baie. On est un peu limité par le tirant d’eau de Kasuri. Il faut s’assurer de ne pas toucher le fond à la marée basse. 

Jeudi : Pendant la nuit, il y a eu moins de vagues que j’anticipais, mais je n’ai quand même pas dormi beaucoup. On s’est levé vers 5h car l’ancre semble avoir chassée un peu. Probablement assez pour qu’elle se tourne (le vent ayant fait plus de 180 degrés depuis que l’on a mis l’ancre). Elle s’est fixée à nouveau et elle n’a pas bougé du reste de la journée. Le vent est un peu plus au nord qu’à l’ouest. L’île nous protège en théorie, mais il y a quand même beaucoup de vagues qui entrent dans la baie. L’île est basse et nous protège peu du vent. La journée passe et le vent se calme pendant la nuit. 

Nos visas et permis de navigation prennent échéance le 10 mars. On doit donc sortir des Bahamas avant cette date. À cause de cette contrainte, on n’aura pas pu profiter des Abacos autant que nous aurions voulu. Nous aurions pu demander une extension mais cela aurait entrainé des coûts de 700 $US, Avec le taux de change peu favorable, nous avons estimé que cela représentait une dépense trop grande. On retourne donc aux États-Unis malgré la situation politique peu intéressante. 

Traversée vers les USA – 7 au 8 mars 2025

Vendredi : Au réveil, il vente encore un peu mais on prévoit que le vent tombera complètement durant la journée. On décide de quitter et de naviguer tant qu’il y a du vent. Au pire, on s’ancrera dans le banc en attente d’un regain. On lève l’ancre à voile. On navigue très tranquillement. Comme il n’y a pas de houle, les voiles gardent le vent mais après 3 miles de navigation, le vent tombe. On s’ancre dans 14 pieds d’eau un peu avant le lunch. On passera l’après midi à faire une sieste, pratiquer le ukulele, à lire et à profiter des derniers moments aux Bahamas. C’est probablement la dernière fois que nous y séjournons.

En fin d’après-midi, le vent reprend un peu. On lève l’ancre à nouveau à la voile. On navigue toujours très tranquillement jusqu’à la fin de la soirée où le vent forcit et change de direction de près de 180 degrés. On accélère et l’on fait plus de 7 noeuds par moment. Mais, les vagues se lèvent aussi et elles rendent la navigation plus salée. 

Samedi : En fin de nuit, on arrive à l’océan. Pour se rendre à Fort Pierce, on doit lofer de 30 degrés ce qui vent dire que nous aurons le vent et les vagues qui font plus de 1 mètre de face. Ce sera une navigation très inconfortable. On décide donc de changer de destination et de monter vers le nord et d’entrer soit à Cap Canaveral ou Ponce de Leon Inlet en Floride. La navigation au bon plein est toujours assez salée. La mer est désordonnée et les vagues ont toujours un peu plus de 1 mètre. En milieu d’après midi, le vent commence à se calmer et graduellement la mer aussi. Juste avant le souper, le vent est trop faible pour nous faire avancer. On doit partir le moteur. Pas question de jeter l’ancre ici, le fond marin est à plus de 1 000 pieds. Cela nous permet de prendre un cap plus à l’ouest. Jusqu’à maintenant, le vent nous poussait surtout vers le nord. Le Gulf Stream n’a pas été d’une grande utilité cette année. On a bénéficié d’au plus 2 noeuds pour nous aider. Ça nous a quand même permis de doubler notre vitesse par moment. 

Dimanche : On fait du moteur pendant 4 heures puis le vent prend de la vigueur. On peut reprendre la navigation à la voile. La mer s’est vraiment calmée pendant la nuit puisqu’il n’y a plus beaucoup de vent. On réussit à s’approcher de la côte-est mais à 10 miles de l’embouchure de l’entrée de Ponce de Leon, le vent tombe complètement. On doit terminer la navigation au moteur. L’entrée se fait calmement puisqu’il n’y a pas de vent et même si nous avons 2 noeuds de courant contre nous. On navigue environ 6 miles dans la rivière Halifax afin de nous rendre à l’ancrage. Nous sommes bien heureux d’arriver après une navigation de 48 heures. La douche et le repos sont des plus appréciés.  

Arrivée à Ponce de Leon Inlet dans la brume